Comment devenir apiculteur ?

L’apiculture intéresse de plus en plus de nombreux éleveurs. Cet intérêt vient du fait de la multitude de dérivés qu’en tire l’abeiller. En effet, lorsque le technicien opère un excellent entretien des ruches, il obtient non seulement du miel, mais aussi du venin d’abeille, de la propolis, de la cire, etc. Bien évidemment, les produits et les volumes obtenus dépendent également des espèces d’abeilles élevées, des moyens mis en œuvre et des procédés d’extraction. Découvrez à travers cet article l’essentiel sur l’apiculture.

L’apiculture, une science complexe

Le monde de l’apiculture est un univers à lui tout seul. C’est un monde fait de pratiques multiples, ancestrales et modernes. Aujourd’hui, c’est un secteur qui tend à se professionnaliser. L’existence ou la création tous azimuts de centres d’incubation apicole ont facilité cet état de choses. Des enquêtes récentes ont permis aux autorités compétences de recenser par exemple une population de 3 000 professionnels en France.

Pour tous ces professionnels, le mode de communication des abeilles et l’organisation de leur société n’ont plus aucun secret. D’ailleurs, personne ne peut se prétendre apiculteur si elle n’appréhende le rôle de chaque individu de la ruche (la reine, l’ouvrière, les faux bourdons et les soldats.)

En fin de compte, l’apiculture qui jadis ne représentait aux yeux des non-initiés qu’une activité empirique est devenue une science à part entière. Des expériences d’essaimage artificiel menées de part et d’autre du globe sont la preuve. À partir de ces constats, l’apiculture peut se définir comme l’ensemble des techniques, approches et équipements mobilisés pour élever les abeilles et récolter leur miel.

L’apiculture, un métier exigeant qui demande de la planification

De la phase de mise en place de la ruche à la récolte du miel en passant par la production du miel, tout en apiculture est programmé. Donc, il s’agit d’un travail scientifique qui permet de connaître par exemple le flux de nectars locaux. Cela signifie que l’éleveur doit connaître selon la zone et la période de l’année, les cultures et plantes qui garantissent aux abeilles la fourniture de pollen et de nectar. Ainsi, il pourra faire déplacer les colonies d’abeilles vers les champs qui présentent un fort potentiel pour eux. Cela permet de réaliser de bonnes récoltes de miel et un chiffre d’affaires important.

Toujours dans un souci de planification, le technicien doit connaître les cycles saisonniers de production, les maladies qui affectent les abeilles, etc. Comme cela, il prend les précautions qui s’imposent bien avant qu’une épidémie ne décime son essaim. La planification des activités de l’apiculteur passe également par la formation de son équipe aux techniques apicoles les plus efficaces pour faciliter le bon déroulement des activités.

L’inspection du rucher : une tâche non négociable en apiculture

L’inspection du rucher constitue l’une des tâches les plus importantes en apiculture. Les spécialistes recommandent de l’accomplir suivant une certaine périodicité. Pendant le printemps par exemple une inspection tous les 10 jours reste la norme. L’abeiller contrôle notamment l’état sanitaire des abeilles. Il s’assure, en outre, que les colonies disposent de l’espace nécessaire pour s’épanouir. Très souvent, l’apiculteur constate ce manque d’espace à travers les tentatives d’essaimage de la colonie.

Par ailleurs, grâce à sa compréhension de leur mode de communication et de leur rythme de nutrition, le technicien reste le seul capable de déterminer si oui ou non les abeilles se sont bien nourries. En conséquence, il accorde une attention toute particulière aux réserves en nourriture de la colonie. Comme cela, dans l’éventualité d’une pénurie prochaine de nourritures, l’apiculteur prépare des compléments pour suppléer au manquement. Donc, une telle inspection évite à l’éleveur de mettre à mal la cohésion et l’harmonie dans son élevage. Au cours de l’inspection, l’apiculteur recherchera également les signes de maladies, la présence d’œufs frais, signe de la présence d’une reine dans les environs.

Quid de l’apiculture de précision ?

L’apiculture depuis le temps a évolué en ce qui concerne les pratiques et les outils utilisés. Les avancées technologiques de ces dernières années ont par exemple permis aux exploitants apicoles d’atteindre des performances jamais égalées. En quoi consiste cette forme d’apiculture dite de précision ? Il s’agit d’une nouvelle approche qui utilise des capteurs électroniques pour suivre le comportement des abeilles. Cela aide notamment à réduire le taux de mortalité des abeilles et à produire plus de miel ainsi que ses dérivés. Dans la pratique, comment l’apiculteur procède-t-il ?

Pour commencer, l’apiculteur passe par une étape dite d’observation vidéo et météo du rucher. Il mesure, en l’occurrence, la température ambiante de l’environnement d’élevage. Il observe également l’état de santé de la colonie. D’autres outils sont également mis à contribution pour relever par exemple le niveau de vibration de la ruche, la quantité de nourriture consommée, le degré d’humidité, etc.

Toute cette technologie allège d’une façon ou d’une autre le travail de l’apiculteur. Il peut désormais vaquer à d’autres tâches moins méticuleuses. En fin de compte, en mettant en place ces outils de surveillance notamment, l’apiculteur recueille une multitude d’informations sur ses protégés. Il veillera par exemple, à partir des données collectées, à éviter à ses abeilles toutes formes de stress.

L’apiculture, un secteur de l’élevage aux équipements spécifiques

L’élément principal de l’apiculture autour duquel gravitent abeilles et exploitant est la ruche. Cela dit, dans un contexte où les pratiques évoluent constamment, une veille informationnelle demeure nécessaire. Cela l’est d’autant plus qu’il faut compter désormais avec l’incursion récente de la technologie. Cette veille concerne aussi bien les nouvelles espèces issues de croisement, les nouveaux équipements, les compléments alimentaires, etc.

Pour disposer d’une bonne ruche, l’éleveur doit mobiliser les équipements adéquats. L’un des tout premiers reste le toit, puis une planche intérieure. À l’intérieur de la ruche, vous devez faire installer un couvre-cadre ou nourrisseur et des hausses ou boîtes à miel (chambre à couvain). Ces boîtes sont généralement composées de près de 10 cadres.

Lorsque les apis auront fini d’effectuer les dépôts de fruition sur les cadres, le technicien pourra les déplacer. Par ailleurs, les pratiques en apiculture recommandent l’installation d’une grille d’exclusion. Cela empêche notamment les mouvements tous azimuts de la reine entre les hausses à miel et la chambre à couvain. Pour finir, les écarts thermiques restant préjudiciables aux ruches, les exploitants apicoles veillent à créer à l’intérieur des ruches deux partitions chaudes bien distinctes.

Tout ceci est mis en place pour créer un habitacle qui ressemble du point de vue des dimensions et du cadre aux nids d’apis sauvages. Bien entendu, contrairement aux nids sauvages, l’intervalle entre les châssis amovibles ou espace abeille demeure règlementairement de 8 mm. Cet espacement exigu au demeurant, empêche les abeilles de construire des abris supplémentaires. Cette précaution prévient les éventuelles difficultés qui peuvent subvenir au cours du retrait des cadres.

L’apiculture, un métier avec un calendrier strict et ses propres outils

Le secteur de l’apiculture est un secteur régi par un calendrier strict. Les apiculteurs y tiennent comme à la prunelle de leurs yeux. Généralement, leur campagne démarre en février et mars. Pendant ces deux mois, les exploitants contrôlent l’état de santé des abeilles. Ils en profitent pour désengorger les colonies trop fortes et déplacer celles qui restent faibles vers des colonies qui semblent plus dynamiques.

Pendant les mois d’avril et de mai, l’apiculteur joue sa récolte de miel de l’année s’il n’y prend garde. C’est la période indiquée pour s’assurer que les abeilles qui vivent dans le rucher n’essaimeront pas pour faute d’espace.

De juin à juillet, une autre période non moins cruciale attend l’apiculteur. Les récoltes de pollen et de miel se déroulent en ce moment. Pendant ces deux moins, l’exploitant fait des rondes journalières pour retirer des ruchers les boîtes de miel. Il les remet systématiquement en place. Quelques jours après l’opération, les abeilles y effectuent de nouveaux dépôts de miel. Cette période reste l’une des plus harassantes et des plus chronophages pour tous les ouvriers qui travaillent dans un centre apicole. Toutefois, avec environ 1900 euros de salaire mensuel, il y a de quoi s’y adonner.

Quelques mois avant l’hiver, c’est-à-dire en août et en septembre, l’apiculteur réalise la toute dernière récolte de l’année. Il procède ensuite à une redistribution du couvain. Une chose reste certaine, un grand nombre de ces apis ne survivront pas à l’hiver. Généralement, les exploitants limitent les risques de pertes en recouvrant les colonies avec des couvertures à forte capacité isolante.

Pour mener à bien une campagne apicole, l’apiculteur s’équipe en brosse à abeille, en gants et en combinaison complète d’abeille. Il dispose également d’un arsenal d’outils tels que l’enfumoir, la vareuse, etc.

Les objectifs de la gestion des exploitations apicoles

Détenir une exploitation apicole sans un minimum de gestion, c’est s’investir dans un projet voué à l’échec. Dans la pratique, les objectifs qui motivent les apiculteurs à s’impliquer dans la gestion des abeilles varient d’un exploitant à un autre. Pour les uns, ce qui importe, c’est de ne pas rater les périodes de flux du nectar. Cela leur garantit à coup sûr des récoltes de miel exceptionnelles.

Lorsque les exploitants possèdent des champs de cultures, les plantes bénéficient d’une forte pollinisation du fait de la proximité des colonies d’abeilles. D’autres exploitants élèvent les abeilles pour en tirer la gelée royale, le pollen ou pour revendre les colonies à d’autres exploitations apicoles.

décembre 10, 2021

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