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pour commencer

60535 visiteurs en 5 ans, ça en fait 1000 par mois soit plus de 30 par jour. Il faut le garder, ce blog !

 

Pierre-Albert-Birot est né le 22 avril 1876 à Angoulême, il est mort le 25 juillet 1967 à Paris.

Entre ces deux dates, il n’a pas perdu son temps :

poète, sculpteur, peintre, typographe et homme de théâtre, il est aussi fondateur de la revue SIC (dédiée au futurisme et au cubisme) et fondateur de l’école « nunique » (de l’adverbe latin nun, maintenant), école dont il est le seul maître, sans disciples. Avec Apollinaire, il identifie les surréalistes, tout en restant un peu à l’écart.

Il touche à tout,imprimant ses livres chez lui, cultivant la joie enfantine de la création artistique, ainsi qu’il l’écrit lui-même  :

« Je trouve ma joie dans la création poétique et je trouve ma joie dans les créations de mes mains. […] Tout cela, c’est du jeu, j’aime jouer, j’entretiens le gosse. »  (source wikipedia)

Que vas-tu peindre ami ? L’invisible.
Que vas-tu dire ami ? L’indicible
Monsieur car mes yeux sont dans ma tête.

— N’ayez pas peur, c’est un poète.

 C’est le premier des 31 poèmes de poche (son premier recueil préfacé par Apollinaire).

Mais on aurait tout aussi bien pu commencer par Silex, puisque tout a commencé par là !

Silex, poème des cavernes…

 

PIERRE EST HACHE *  MAIS
ARBRE N’EST PAS FEU *  JE
REGARDE  PARTOUT  *  DES
SUS * DEDANS *    C’EST  DE
L’ARBRE * ET MOI JE VEUX
FEU * ET FEU  EST * À MON
JE VEUX NAÎT  LA BÊTE LU-
MIÈRE  *  QUI  PEUT DEVOR
ER  TOUTES  LES  AUTRES  *
PLUS  MOI  SON  CRÉATEUR

Oui mais feu m’apprend à danser

Il faut cliquer sur les images  pour les agrandir.

 

Albert-birot

Pierre Albert-Birot est une sorte de pyrogène
Si vous voulez enflammer des allumettes
Frottez-les donc sur lui
Elles ont des chances de prendre
Trop peu de pyrogènes aujourd’hui
Mais je ne dis rien des allumettes

Il m’a demandé une préface
C’est-à-dire une prophétie
Cependant je n’ai pas le front de prophétiser
Voici donc un poème
Puisque j’aime et que nous aimons les poètes
Mais si vous saviez comme j’aime les prophètes
Et cependant comme j’aime avant tout la réalité
L’avenir m’importe peu
Mais lui Pierre Albert-Birot il est
Avec vous
Avec moi
Le présent

Ce que fait Pierre Albert-Birot est si dépouillé
Ou plein d’une telle simplicité
Qu’à l’abord il surprend désagréablement
C’est qu’il n’a pas peur
Qu’on l’appelle un « primaire »
On aurait pu en dire autant à Charlemagne

La tendresse est la réalité
Où il découvre des nouveautés poétiques
Elles sont formelles ou lyriques
Et si conformes à la vérité
Qu’on s’étonnera avant dix ans
D’avoir pu être étonné
Et fraternellement je lui donne l’accolade
Et offre à son baiser de paix
La Margelle du Puits Capital

Guillaume Apollinaire, POÈMEPRÉFACEPROPHÉTIE, 1917

 


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