Billet d’équipe

 

En tant que professionnel, est-ce que le jeu en vaut la chandelle ?

Quelles sont les compétences visées ?

 

Pour répondre à cette question, faisons le point sur le développement de cet outil numérique, en référence au « Cadre Européen pour la compétence numérique des éducateurs » (Carretero, Vuorikari, & Punie, 2017). A travers ces domaines de compétences, on se rend compte que le développement d’un blog pédagogique nous a permis d’en développer un large panel.

 

 

 

Dans le domaine de l’« engagement professionnel », l’exercice nous a permis de développer nos compétences de collaboration et de pratique réflexive grâce au travail en équipe et aux échanges autour de nos pratiques respectives.

 

 

 

 

 

 

Concernant le domaine des « ressources numériques » les deux compétences principalement utilisées et travaillées sont celles de la « sélection des ressources numériques » et de la création et modification de ces ressources. La première, même si le support était préalablement défini, une recherche sur les ressources numériques adéquates à notre dispositif et à notre public cible a dû être menée. Ensuite, grâce aux ressources mises à disposition sous licence libre, nous avons pu construire nos leçons en les adaptant à notre approche pédagogique en regard de notre objectif d’apprentissage.

 

Du point de vue des compétences acquises en « Enseignement et apprentissage », comme le dit justement Thierry Karsenti (2019) dans son interview sur le « Cadre de référence de la compétence numérique », il était question ici de s’interroger sur le comment intégrer le numérique dans ce qu’on fait déjà dans en classe. Nous avons donc réfléchi à comment intégrer ce blog dans le processus d’enseignement déjà en place. Nous sommes bien ici dans une phase d’expérimentation et ajusterons au fur et à mesure notre proposition aux retours que nous en aurons. Nous avions également à cœur de proposer un système de communication que nous avons choisi d’implémenter sous forme de « forum » afin de soutenir les interactions et promulguer les conseils nécessaires à l’orientation et le suivi des apprentissages lorsque le blog est investi hors des murs de l’école. Nous sommes cependant conscients que ce système de communication a ses limites surtout au vu de notre public qui n’a pas encore une écriture intuitive mais nous misons justement, à travers ce dispositif, à stimuler le partenariat avec les parents. L’avantage de ce « forum » sera également la visibilité par tous des questions posées ce qui permettra d’instaurer, nous l’espérons, une certaine coopération entre élèves. Ce blog a également l’avantage de travailler l’autonomie des élèves par rapport à leurs apprentissages. Même si un cadre a été mis en place concernant la planification du contenu à travailler, celui-ci est accessible à n’importe quel moment et surtout, les élèves vont pouvoir y revenir quand ils le souhaitent.

 

L’évaluation a quant à elle été plus compliquée à investir étant donné que notre blog ne permet pas encore l’authentification individuelle. Par contre, afin de « monitorer » l’acquisition des compétences propres aux angles et figures, nous avons mis en place un système de formulaire qui permettra en classe d’orienter l’élève vers les exercices du blog adaptés à son niveau selon le score qu’il obtiendra.

 

L’avant dernier domaine concerne le fait d’autonomiser les apprenants. Ici encore, nous ne proposons pas à ce stade, de cadre adapté aux élèves ayant des difficultés/troubles d’apprentissage mais cela serait évidemment une extension possible. Au niveau de l’accessibilité, même si le travail se fera majoritairement en classe de manière planifiée, les élèves ont également l’occasion de s’entrainer à la maison. Nous sommes cependant conscients que certains élèves sont dans l’incapacité d’avoir accès à un ordinateur ou à un smartphone à la maison ce qui rend ce blog légèrement discriminant. Dès lors, nous proposons l’accès à celui-ci via l’école des devoirs ainsi que pendant les temps de récréation pour ceux qui le veulent.

 

Et enfin, du point de vue de l’apprenant, comment ce dispositif numérique va faciliter le développement de leur compétence numérique ? Tout simplement, lors du travail en autonomie en classe, par la mise à disposition d’internet via un moteur de recherche sécurisé pour les enfants du nom de « Kiddle ». Et grâce aux formulaires d’entrainement, ils pourront comparer et évaluer la justesse et la fiabilité des informations récoltées. Afin de garantir une utilisation responsable, une sensibilisation à internet a été donnée et un contrat d’utilisation a été signé par tous. Avant chaque séance en autonomie un rappel est fait sur les balises d’utilisation d’internet et une copie du contrat signé a été apposé à côté de chaque ordinateur.

 

 

 

Pour conclure cette section propre au « Cadre Européen pour la compétence numérique des éducateurs », vous trouverez ci-dessous un récapitulatif des différentes compétences investies (en vert) et celles qui devront être développées (en orange).

 

 

 

Et notre alignement pédagogique, qu’en est-il ?

 

Le cadre de travail TPACK (ou connaissance des contenus pédagogiques et technologiques) est une suite des travaux de Shulman (1986) sur la connaissance des contenus pédagogiques. Son avantage est qu’il permet une identification des compétences utiles aux enseignants sollicitées lors de l’intégration des nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement (TICE) dans leurs dispositifs pédagogiques. Il offre également l’avantage de mettre en lumière toute la complexité des interactions en jeu dans l’articulation des 3 domaines de la technologie, de la pédagogie et des contenus.

 

Comment expliquer les composantes du cadre TPACK ?

 

Le cadre TPACK met en œuvre trois connaissances de base : le Contenu (CK), la Pédagogie (PK) et la Technologie (TK). Celles-ci se croisent pour donner naissance à des interactions : la connaissance du contenu pédagogique (PCK), la connaissance du contenu technologique (TCK) et la connaissance pédagogique technologique (TPK). Se retrouve alors au cœur de ces interactions la connaissance du contenu pédagogique technologique (TPACK).

 

Si le cadre TPACK n’est pas tout neuf, puisqu’il date de 1986, il a l’avantage de n’appartenir à personne en particulier : tout individu ayant l’envie de pousser sa compréhension dans le domaine des TICE au service de l’enseignement est invité à s’approprier ce modèle réflexif. Ainsi, au fil des années et de ses utilisateurs, TPACK s’enrichit et évolue.

Il est important de garder à l’esprit que le cadre TPACK est bien un modèle réflexif, mouvant et adaptable : ce n’est pas un outil analytique statique. Ainsi, il met en relation 3 piliers du travail de l’enseignant (contenu, pédagogie et technologie) et il tient compte du contexte propre à chaque classe (population, niveau scolaire, connaissances des élèves et besoins spécifiques). Dès lors, ce qui fonctionne dans une classe donnée avec un enseignant particulier ne sera pas forcément transférable à une autre situation.

 

Comment comprendre notre dispositif à l’aide du cadre TPACK ?

Nos connaissances sur le contenu de notre outil se basent sur :

 

 

 

 

Nos connaissances pédagogiques se fondent sur la mise en application des Socles de compétences édictés par la FWB : les différentes phases de découvertes, mises en situation problème, phases d’exercices et évaluation présentes dans notre dispositif ont été construites et obéissent aux mêmes règles d’élaboration de curriculum que les leçons plus traditionnelles données en classe.

Les apprenants travaillent en autonomie les après-midis : remédiation des faiblesses ou perfectionnement des compétences.

 

 

 

 

Chacun de nous utilise les TIC de manière plus ou moins quotidienne dans ses pratiques professionnelles : certains pour communiquer, d’autres pour  individualiser les apprentissages. Ceci nous a aidé à sélectionner le type de blogue à construire, les Google forms, les vidéos, …

 

 

 

 

La personnalisation du travail en version papier-crayon est chronophage et gourmande en photocopies. Les corrections et feedback, vu le nombre d’élèves, sont rarement immédiats. L’utilisation de notre outil permet de diminuer ces inconvénients et de mieux cibler les besoins des élèves.

 

 

 

 

Les grandeurs et la géométrie ont besoin, dans la classe, d’être travaillées quotidiennement et sur un court laps de temps afin de multiplier les applications de rigueur et de précision. Ainsi, nous visons à maximiser la période concentration et leur motivation.

 

 

 

 

Notre sélection des branches peut être problématique et mesurons une limite de nos choix : la géométrie demande de la pratique manuelle. C’est pourquoi, à refaire, nous nous dirigerions plus vers les branches du français qui autorisent une plus grande facilité dans une transposition numérique.

 

 

 

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