Tous les billets de la catégorie outil pédagogique

Réguler le tutorat

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Comment accompagner mes petits tuteurs ?

Éviter le chaos d’un tutorat incontrôlé et incontrôlable

Si je lis bien Alain Baudrit, il convient d’accompagner les tuteurs dans chaque séance où ils doivent intervenir pour éviter qu’ils ne s’égarent et que le tutorat ne devienne une source de confusion. En effet, le tuteur pourrait oublier certains éléments importants, commettre des erreurs… Le tuteur doit aider le tutoré a avoir les bons gestes mentaux comme dirait la Garanderie.  Après l’avoir formé, je vais l’accompagner lors de tâches complexes non notées, pour des évaluations. Comment faire cela ?

fiche guide pour encadrer le tutorat pour la rédaction

fiche guide pour encadrer le tutorat pour la rédaction

Accompagner les élèves tuteurs en cours de français

En français, nous avons 3 domaines, ou 3 tâches complexes, dans lesquels l’élève doit acquérir des automatismes. L’élève en difficulté se retrouve perdu devant le nombre de procédures, l’ampleur de la tâche. Il est pétrifié et souvent abandonne la partie.

Voici ces trois travaux d’Hercule :

Élaborer des fiches-guides en français

Ces fiches sont l’occasion, pour le tuteur, de mettre au point ses propres outils méthodologiques. Pour l’enseignant, le principe est simple : il suffit de proposer une fiche qui rappelle les points méthodologiques importants pour la réussite d’un exercice, d’un contrôle. Dire toujours la même chose (comme Piarrot à Charlotte) n’est pas très productif. On se décourage et on s’use à la longue. Les tuteurs seront des  précieux relais pour faire passer les messages comme « il faut se relire avec un livre de conjugaison » ou « on doit vérifier les mots mal connus dans le dictionnaire »…

Lorsque le tuteur rend la fiche complétée (noms, date …), le professeur a un regard sur chaque tutorat qui dépasse le sien-propre (étant limité, n’ayant pas le don d’ubiquité, il y a forcément des choses qui auront échappé à sa perception lors de l’exécution de la tâche complexe). Il pourra donc ajuster, réguler le tutorat.

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L’esprit d’équipe en classe de français

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Comment motiver les élèves ou de l’esprit d’équipe ?

Le constat

Les élèves ne sont pas motivés. Ils ne savent pas pourquoi ils sont là (si ce n’est par obligation parentale), ne voient pas l’intérêt des notions qui leur sont présentées (qui sont totalement déconnectées d’ici-maintenant), ne se sentent pas bien dans leurs relations (parfois entre eux, parfois avec l’enseignant, parfois avec tout le monde car si on ne choisit pas sa famille, on ne choisit pas davantage son école, ses camarades, ses professeurs). De ce fait, la motivation est souvent fantomatique mais les conflits sont bien réels (avec les camarades, avec l’enseignant, voire envers tout ce qui représente l’autorité d’un système en mal de sens).

Que peut-on faire pour donner du sens à ce qui à première vue pour beaucoup n’en a pas ?

J’ai toujours été surpris de voir combien certains élèves, en rupture avec le système, excellent en E.P.S. ou dans des clubs sportifs, activités dans lesquelles ils respectent les autres, observent des règles (ce qui paraît impensable pour le professeur de Lettres dans son cours !) Le principe des Intelligences Multiples est de valoriser l’élève, de chercher ce qu’il sait faire pour l’inclure dans le cours et peu à peu l’amener vers des approches qu’il rejetait, des Intelligences qui semblaient sinistrées chez lui. Ne pourrait-on pas capter l’essence de ces activités et la réinvestir dans nos cours ternes, privés de sens et de vie (aux yeux de certains élèves bien sûr) ? Quelle est cette quintessence ?

L’esprit d’équipe

Si on prenait un groupe-classe (au fait, s’agit-il vraiment d’un groupe ?) et si on lui donnait de la cohésion autour d’un projet commun, avec un esprit de groupe-classe autour de valeurs et d’objectifs communs, dans lequel chacun aurait une place, un rôle à jouer, on arriverait peut-être à lutter contre cette fatalité absurde d’une école vide de sens et à atténuer certaines tensions, à agir ainsi sur le climat scolaire.

Une expérience qui vaut ce qu’elle vaut…

Je suis arrivé à Cayenne en mars 2015. J’ai tout de suite senti des conflits entre les élèves des classes qui m’étaient confiées (moqueries, rivalité…) J’ai commencé à instaurer un tutorat par les pairs (certains élèves d’une classe difficile sont passés immédiatement de l’insolence à la bienveillance envers moi et sont désormais de précieux alliés pour aider les plus faibles). Puis j’ai organisé des petits concours de vocabulaire ou de grammaire dans mes classes. J’ai désigné des chefs d’équipe avec l’aide de mes tuteurs. Nous devons maintenant affronter d’autres classes pour des concours.

Je ne prétends pas que les élèves soient devenus parfaits, sages comme des images, tous studieux, mais, j’ai ressenti une nette amélioration du climat de classe. Certains se sont vraiment mis au travail et il faudrait attendre la fin de l’année pour faire des conclusions plus rigoureuses que le simple ressenti ou le relevé des quelques signaux positifs. Je pense néanmoins avoir emprunté une voie intéressante qui permet de réinvestir d’autres outils pédagogiques comme les Intelligences Multiples, le tutorat par les pairs, les travaux en autonomie (dont vous trouverez la description sur ce blog dans des articles antérieurs).

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En français, nous ne produisons rien… la pédagogie du projet

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Comment donner du sens à l’enseignement du français au collège ? Comment créer une émulation dans un groupe-classe ? La pédagogie du projet.

La non-production ou le non-sens du cours de français au collège

Quel professeur d’une matière dite générale n’a pas ressenti cette frustration : « je ne produis rien » ? Les élèves, en perte de sens, se demandent à quoi le cours sert ou pis, ne se demandent plus rien et subissent… En revanche, on remarque, dans les sections professionnelles, quand l’orientation n’est pas subie mais désirée, que les élèves sont motivés, s’impliquent dans des tâches concrètes.

Oui, mais j’enseigne une matière générale…

Les élèves sont en compétition pour les notes ou ne le sont pas. L’individualité et le non-sens semblent régner. Il n’y a pas de cohésion dans le groupe-classe. Les intellos veulent travailler et être les meilleurs. Les cancres veulent jouer et empêcher la bonne marche du cours. L’ambiance est conflictuelle, pesante.

Qui commande dans la classe ?

Au début du deuxième trimestre, j’ai dit à l’une de mes Sixièmes peu motivée et turbulente que nous ne pouvions pas travailler avec les Intelligences Multiples, ni avec les jeux-cadres (que je leur avais pourtant présentés et qu’ils avaient fortement appréciés) en leur expliquant que l’ambiance de la classe ne permettait pas de travailler. Je leur ai demandé si je pouvais néanmoins leur laisser une chance. Une chose stupéfiante s’est alors produite. Un élève m’a fixé, un de ceux qui jouent avec une sarbacane, et qui font partie d’une petite bande. Il m’a dit : « Non, vous ne pourrez pas faire les Intelligences Multiples. » et m’a expliqué que ce serait impossible à cause du désordre (sous-entendu qu’il mettrait avec sa bande). J’ai alors demandé à la classe entière ce qu’elle voulait. Une grande majorité d’élèves a dit qu’elle voulait travailler avec les I.M.

Heureusement, l’autre Sixième était studieuse et nous nous régalions avec les Intelligences Multiples.

J’ai demandé à la classe turbulente qui allait l’emporter : la majorité ou un petit groupe qui voulait empêcher les autres de travailler.

La pédagogie du  projet : facteur de cohésion et d’émulation

On pourrait dire que j’ai des outils pédagogiques innovants, qui devraient résoudre tous les problèmes mais que faire avec une classe turbulente, avec une ambiance peu propice au travail ?

pédagogie du projetJ’ai proposé à mes deux Sixièmes un concours d’écriture. Il s’agissait d’écrire un conte collectif et de le mettre en concurrence avec celui de l’autre Sixième – le jury serait composé des élèves des deux autres Sixièmes de mon collègue (il y a quatre Sixièmes dans mon collège et j’en ai deux). Les deux classes ont accepté.

Nous avons donc pendant deux mois, à raison d’une heure par semaine, écrit un conte collectif. Les élèves imaginaient l’histoire et les personnages collectivement, écrivaient chaque étape individuellement, et enfin votaient pour le plus beau texte. Nous avons écrit toutes les étapes, retravaillé l’ensemble avec la classe entière (les transitions, les répétitions et nous sommes interrogés sur la dénomination des personnages, les indices et symboles qui annoncent la fin du texte…) Des élèves ont illustré le conte et nous avons soumis chaque conte au vote. Si vous êtes intéressé, vous pouvez  lire le conte des 6°3 et celui des 6°4 sur le site du collège de la Foa .

La classe turbulente, la 6°3, s’est mise au travail à tel point qu’au troisième trimestre, j’ai été le seul, lors du conseil de classe, à dire que les élèves avaient progressé et muri, au grand étonnement du professeur principal. Les élèves ont pu travailler avec beaucoup de joie et de sérieux avec les Intelligences Multiples (le petit élève perturbateur n’a finalement pas réussi à influencer le groupe-classe). Ces élèves étaient tellement studieux que deux collègues stagiaires, venus observer mes classes, ont cru que c’était ma classe la plus sérieuse. Même la petite bande a participé au projet.

Que s’est-il passé ? Comment le pouvoir a-t-il changé de mains ?

Les élèves perturbateurs ont été marginalisés. Certes, ils essaient encore d’utiliser des sarbacanes mais leur influence s’est fortement atténuée. Les 6°3 ont commencé à avoir un esprit d’équipe – il s’agissait de battre leurs rivaux, les 6°4.

L’enseignement du français prenait sens, il s’incarnait, prenant la forme d’un texte illustré. Une élève (pour ceux qui sont allés lire sur le site du collège) a même créé une allégorie, à mon grand étonnement, celle du lapin qui se bat avec une scolopendre.

Les 6°4, la classe sérieuse, sont restés motivés mais ont été dépassés par les 6°3, véritables outsiders qui ont, au troisième trimestre, une moyenne de français un peu supérieure.

Ce que j’en ai retiré

Je travaille sur des  projets depuis des années mais j’ai compris une chose intéressante cette année. Mon projet – l’écriture d’un conte de A à Z- est très ambitieux et, de ce fait, aboutit trop tard dans l’année. Dans le meilleur des cas, le projet prend forme à la fin du deuxième trimestre, créant une émulation, un esprit d’équipe, une culture-classe, mais trop tard.

L’année prochaine, je compte morceler mon projet, le diviser en petits projets intermédiaires, de façon à créer, au plus tard, cette émulation dès la fin du premier trimestre.

L’enseignement du français prend sens, prend chair. Les élèves contemplent fièrement leurs productions. Un esprit de groupe naît grâce à une saine compétition, non au sein du groupe-même (elle serait délétère) mais entre les classes qui veulent donner chacune le meilleur d’elles-mêmes.  Le groupe-classe trouve une cohésion dans un travail collaboratif.

 

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Utiliser au collège des symboles ou des… bons points

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Nous avons tous besoin de symboles

Image associée à la récompenseJe ne vous dirai pas que notre précédent président (au-delà de toute polémique politicienne, ce blog n’étant pas le lieu pour ce genre de déballage) a perdu les élections car il a commis des fautes symboliques comme augmenter son salaire, fêter sa victoire dans un restaurant luxueux ou encore se détendre sur un yacht. On a dit qu’il était le président des riches. Les Français ont retenu toutes ces images fortement chargées symboliquement et ont sanctionné l’homme dans les urnes.

Nous sommes des adultes et nous recherchons les médailles, les promotions (souvent symboliques.) Alors qu’en est-il des élèves ? Je m’étonne souvent de l’abandon de l’enseignement secondaire des outils qui fonctionnaient si bien au primaire : les ardoises (on voyait d’un coup d’œil qui avait compris ou non la leçon), les bons points et les images. Pis, on donne des notes souvent très sévères qui prennent la place des symboles laissée vacante  dans la tête des élèves et, aux bons points, on a substitué les mauvais points qui signifient (pour l’élève) : “Tu es nul !”

Dans notre Collège Unique (expression paradoxale si on mesure les écarts  entre les élèves), nombre d’élèves arrivent inadaptés, c’est-à-dire chargés de lacunes du primaire. Ces élèves reçoivent systématiquement des notes très basses qui les enferment dans une spirale de l’échec et détruisent l’image qu’ils ont d’eux-mêmes. Là où on abandonne le terrain symbolique, les mauvaises herbes poussent car la nature a horreur du vide. Si vous n’agissez pas sur la vision de vos élèves, une image triste et complexe va prendre la place dans leur imagination et vous vous plaindrez de leur manque de motivation, de leur découragement.  Heureusement, les compétences du Socle viennent (je ne suis pas ironique), pour peu qu’on sache les utiliser, adoucir ce verdict, cette longue mise à mort pédagogique de l’élève. En effet, aux notes s’ajoute l’évaluation de compétences et si l’on veut encourager les élèves, on peut leur montrer leurs progrès.

Evaluer ou ne pas dévaloriser l’élève : un dilemme cornélien

Les enseignants voient bien que ces élèves souffrent. On ne peut pas leur mettre des bonnes notes illusoires ni cesser de les évaluer. Il convient donc d’équilibrer la construction symbolique qu’ils ont d’eux-mêmes (on ne peut pas changer ce système qui leur fait tant de mal, il faut donc s’adapter !)

Comment (re)construire le système symbolique de l’élève du collège ?

tutorat par les pairs

J’ai mis en place un tutorat par les pairs en Sixième dans le but d’agir sur la compréhension et la motivation d’un maximum d’élèves : les forts qui s’ennuyaient dans notre Collège Unique, les moyens qui n’avaient pas de but, les faibles qui sombraient toujours un peu plus dans l’estime d’eux-mêmes.  Il s’agit bien, au-delà de tout verbiage idéologique (comme je le lis parfois dans certains blogs prétendument pédagogiques) de s’adapter à quasiment tous les élèves.

tutorat par les pairsOn ne peut donner des bons points ni des images car ils sont trop connotés. ll convient donc de construire des symboles nouveaux, idoines au secondaire. Je vous propose ces deux documents donnés l’un au tutoré et l’autre au  tuteur.  L’élève pourra colorier les étoiles au fil de ses acquis – ce qui sera l’occasion d’un dialogue intéressant et régulier entre l’élève et l’enseignant. On reconnaîtra des personnages de contes (le prince transformé en crapaud, Cendrillon, les adjuvants comme la fée, le prince et la princesse).

J’utilise l’imaginaire du conte au programme de Sixième pour parler à mes élèves. En Cinquième (je n’en ai pas cette année en français), j’utiliserais l’univers du roman de chevalerie…

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Mise en place d’un tutorat par les pairs pour des élèves de Sixième dans un collège

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Qu’est-ce qu’on entend par « tutorat par les pairs » ?

Il s’agit de former des élèves de Sixième brillants (ou non) et volontaires pour aider leurs camarades qui ont moins de facilités qu’eux -à ce moment-là- pour effectuer certains travaux, comme la rédaction par exemple.

Ces élèves prennent des responsabilités pour le bien commun de leur classe. Ils relaient la parole du professeur et interviennent là où ce dernier ne le peut pas ou plus (voir le premier article de ce blog à ce sujet).

Ce tutorat part de mon cours de français dans ma salle mais il rayonne également en salle d’étude (avec l’accord des surveillants et de la CPE), ainsi que dans d’autres disciplines (de certains collègues intéressés).

C’est un outil au service des élèves et de tous les membres de l’équipe éducative qui veulent bien l’utiliser.

Je précise que les élèves tuteurs comme les tutorés sont volontaires et ne sauraient en aucun cas être forcés.

Quels sont les objectifs de ce dispositif ?

 

Ils sont multiples ! Il s’agit de créer et d’entretenir un esprit d’équipe, de solidarité chez les élèves de Sixième. Plus d’intellos individualistes, ni de nuls… Je parle évidemment des représentations, des clichés qui ont la peau dure. Il s’agit donc d’agir sur les représentations des élèves de manière à ce que tout le monde puisse trouver sa place – et son rôle- au sein de la classe.

Pour les tutorés, cette aide est précieuse. En effet, le professeur ne peut être partout (il faut accepter cette réalité et ne pas polémiquer sur les moyens si on veut survivre dans ce métier et surtout aider les élèves qui n’ont rien à voir avec les conflits des adultes). De plus, la parole de l’enseignant se démonétise vite. J’ai beau effectuer des schémas flanqués de phrases, expliquer les gestes mentaux pour apprendre, me creuser la tête pour solliciter les Intelligences Multiples, je dois accepter mes propres limites. Il arrive un moment où le professeur peut expliquer vingt, trente fois la même chose, en vain. Un élève expliquera avec des mots d’élève à un autre élève, et fera mouche.

Pour les élèves en perdition, ceux qui rendent une copie blanche, le tuteur (souvent aidé du groupe) exerce une pression bienveillante et un élève décrocheur sur deux accepte de se mettre au travail (ce que j’ai constaté l’année dernière, à Poya).

Pour les tuteurs, il s’agit de développer l’intelligence interpersonnelle et donc de prendre une place intéressante dans la communauté de la classe. Ils prennent confiance en eux. De plus, ils bénéficient de mon aide directe : j’accélère leur apprentissage pour leur permettre d’aider les autres. Je peux leur donner tellement de choses car ils sont comme des éponges. Par exemple, au bout de quatre semaines de cours, je vais donner à mes deux ou trois premiers tuteurs, dans mes deux Sixièmes, mes fiches de vocabulaire pour la Cinquième (pour décrire un personnage). Eux qui auraient progressé doucement (peut-être qu’inconsciemment on n’aurait pas envie qu’ils avancent trop vite, les autres étant si lents) peuvent maintenant suivre leur propre rythme. Ils ne s’ennuient plus !

Pour le(s) professeur(s), la joie de voir un groupe avancer plus vite. Je ne sais plus combien de mois mettaient mes élèves de Sixième pour effectuer une rédaction d’un paragraphe de dix lignes auparavant mais, je peux dire aujourd’hui, qu’au bout de quatre semaines,  la majorité réussit à rendre un travail de qualité.

Les objectifs sont de mettre au travail un maximum d’élèves quel que soit leur niveau, de créer une émulation et un esprit d’équipe dans la classe, de donner confiance à chacun, bref de mettre en place une pédagogie différenciée.

Comment mettre en place ce dispositif ?

J’ai présenté d’emblée (dès le premier cours) les Intelligences Multiples à mes élèves. Nous en parlons de temps en temps au détour d’un texte étudié en classe (c’est eux qui y font allusion).

Je leur vends le tutorat par les pairs et ils se montrent très enthousiastes. Je propose à un ou deux qui finissent très vite leurs travaux. Je n’ai encore jamais essuyé de refus. Je leur donne des conseils, des outils, voire des fiches supplémentaires. Je les encourage à travailler par deux sur ces fiches. Je commence à aider les autres élèves avec mon ou mes tuteurs à mes côtés en les aidant à observer les difficultés (que souvent ils ont eues eux-mêmes brièvement !) et en précisant qu’il faut aider le tutoré et non pas faire (il ne pourrait jamais devenir autonome).

J’attends d’avoir un petit groupe de cinq ou six tuteurs qui finissent par émerger. Je les forme (voir sur ce blog).

Je constitue une liste de tuteurs et je vais voir les surveillants, la CPE, la documentaliste, mes collègues des autres matières. J’informe le Principal et c’est parti ! Je précise que seules les personnes (adultes ou enfants) volontaires font partie du dispositif. Ceux qui refusent d’aider ou d’être aidés sont respectés.

Le dispositif devrait débuter, en principe cinq, à six semaines après la Rentrée des grandes vacances. En Nouvelle Calédonie, nous en sommes à la cinquième semaine.

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