Bienvenue sur mon blog !

Qui suis-je ? Lecteur, qui êtes-vous ?

Je suis passionné par mon métier et par la pédagogie et j’ai décidé de partager mes expériences avec tous ceux que cela pourrait intéresser.
La littérature est pour moi une passion, comme pour tous les collègues de lettres,  mais elle n’est pas qu’un objet d’étude dans l’absolu. C’est bien parce qu’elle parle de la vie et du monde qu’elle aide l’adolescent à se construire (en enrichissant son regard sur la réalité qui l’entoure et sur lui-même). C’est la transmission d’un savoir et surtout de compétences qui permettent à l’élève de devenir autonome, sensible à la culture et à la langue.
Ce blog sera donc le partage d’expériences pédagogiques. J’enseigne en Guyane, en collège à Cayenne depuis mars 2015

D’autres collègues sont passionnés par la politique. Dans ce blog, vous ne trouverez aucune remarque politique (contrairement à certains blogs qui ont pignon sur rue et qui parlent surtout de questions idéologiques dans un style parfois savoureux, ironique). En revanche, si vous êtes intéressé par la pédagogie, vous trouverez quelques partages d’expériences que je mène dans mon grand laboratoire de Lettres au collège, en Nouvelle Calédonie, en Guyane.

J’enseigne depuis plus de 15 ans. J’ai commencé dans l’académie de Lille puis j’ai travaillé dans les académies de Versailles, de Nouméa et de Guyane. Je suis formateur académique sur deux réseaux.

Ma vision de l’enseignement du français au collège tel qu’il devrait être

Quand on commence dans l’enseignement, on rentre le soir épuisé, sans voix. On s’épuise à sur-préparer des cours et tout autant à animer des séances devant des élèves souvent totalement indifférents (endormis dans le meilleurs des cas, dissipés dans le pire…) Souvent, on s’interroge sur l’intérêt de ce que l’on fait. Certains collègues finissent par devenir aigris, se recroquevillent sur la matière et pensent que les adolescents d’aujourd’hui ne veulent, ni ne peuvent plus rien apprendre. La routine finit parfois par engloutir le professeur en perte de sens. Ce tableau, noir et caricatural, se reflète trop souvent en salle des professeurs. On commence dans le métier et on se dit : « Comment serai-je dans vingt ans ? »
Les journaux disent parfois que les élèves s’ennuient et corroborent un peu plus cette idée que rien n’a plus de sens. Comment donc échapper à cette sinistrose qui nous hante et qui nous guette ?
Au bout de quelques années, j’ai compris un principe simple : un seul ne peut pas tout faire, face à un groupe de 28 élèves. Vouloir tout faire : préparer, animer, évaluer, réinvestir un cours tout seul devant 28 petites statues n’a aucun sens. On s’épuise, ils s’ennuient. Personne n’enseigne, personne n’apprend, même si les apparences sont sauves (les contrôles, les punitions, la gestion de classe sont là tout de même). Pensons à certaines réunions fumeuses pendant lesquelles un seul parle et tous somnolent, bavardent, corrigent leurs copies… Pauvres élèves, obligés d’être assis et gavés, pendant huit heures, chaque jour.
Il convient donc de trouver des outils, des techniques – appelez-les comme vous voulez- pour mobiliser les élèves au maximum. Que le professeur sache se taire et céder la place. Plus les élèves sont actifs, moins ils s’ennuient, plus ils apprennent. Pardon, si je dis une évidence. Tout ce que je trouve pour les mettre au travail et pour m’effacer sera le bienvenu.
On me dira que je suis le magister, que j’ai l’autorité et le savoir. Tout cela est vrai. C’est pourquoi je commence toujours l’année scolaire par des cours classiques, magistraux pimentés par quelques activités originales pour les élèves. Cependant, j’ai dû accepter peu à peu de ne pas tout contrôler, de déléguer certaines tâches que je croyais miennes.
Ce qui compte pour un arbre, c’est ses fruits.
Depuis plusieurs d’années, j’expérimente des pédagogies – toujours nouvelles pour moi – sur mes classes qui ne s’en plaignent jamais. Je souhaiterais partager cette aventure et si certains collègues veulent également parler de leurs découvertes, ils seront vraiment les bienvenus. Qu’en pensez-vous ?

Alain Piret

https://huit.re/former

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