Qu’est-ce que l’enfance pour un/e futur/e enseignant/e ??

Pour un/e futur/e enseignant/e, l’enfance concerne tout d’abord le public auquel il/elle s’adresse. Ainsi, l’enfant doit être au centre de la pédagogie d’un enseignant car ces enseignements doivent être adaptés à eux et aux tranches d’âge. Cela sous-entend qu’il y a plusieurs enfances, car effectivement, il s’agit de prendre en compte le développement de l’enfant qui se déroule sur le long terme (la période de l’enfance étant relativement longue). Nous ne pouvons pas enseigner de la même manière en maternelle et en élémentaire, par exemple, car les capacités cognitives ne sont pas les mêmes entre un enfant de 3 ans qui rentre à l’école et un élève de 11 ans qui va rentrer au collège. Dès lors, l’enfance est une période où l’enfant à des besoins spécifiques et changeants qu’il faut prendre en compte pour enseigner.

De plus, il faut souligner que l’enfance est une construction sociale qui est différente selon les sociétés. Chaque société définit ce qu’est l’enfance, c’est pourquoi il y a un aspect culturel à ce terme. Selon le pays, l’enfant ne sera pas considéré de la même façon. Par exemple, la majorité ou le droit pénal ne sont pas définis aux mêmes âges selon les pays.

En tant qu’enseignant, il s’agit de penser l’enfant au présent, c’est-à-dire le considérer comme un enfant qui est en développement, qui est apprenant. Néanmoins, il faut aussi le considérer comme un adulte en devenir ou un citoyen en devenir auquel il faut enseigner les droits, les devoirs, les enjeux sociétaux, etc., qui feront de lui l’adulte responsable de demain. Ainsi, l’enseignant détient une responsabilité importante vis-à-vis de l’élève sans oublier que l’enfant porte le poids de l’avenir sur ses épaules. En revanche, il ne s’agit pas de les surexposer au monde de l’adulte, comme ça peut être le cas aujourd’hui. Il faut qu’ils vivent leur période d’enfance car elle est fondamentale dans la construction de soi et dans le développement leur identité.

Demorgon – Vivre et observer les relations culturelles ?

Selon Demorgon, il faut penser la culture « comme dimension fondamentale du développement humain » (p.19). En effet, il faut retenir que la culture émerge de toutes les activités que nous produisons en tant qu’Homme. En cela, le fait que nous soyons capables de nous adapter à des situations, à des comportements, à des imprévus fait que la culture, elle-même, a donc la capacité de s’adapter. Autrement dit, la culture crée des formes d’habitudes et d’identité. Bien qu’elle puisse sembler inflexible, le fait de sans cesse s’adapter fait que la culture évolue en parallèle de l’adaptation humaine. De plus, il s’agit de retenir que ce qui fait partie de notre culture est ce que « nous jugeons digne d’être sélectionné, conservé, transmis pour être réutilisé » (p.20). Dès lors, la culture doit bien prendre en compte les adaptations humaines, notamment lorsqu’elles sont efficaces dans telle ou telle situation afin de pouvoir les reproduire dans des situations similaires et de les transmettre aux générations futures (bien que la culture puisse de nouveau évoluer entre-temps).

En ce qui concerne mon sujet de mémoire, il pourrait être intéressant de mentionner cette variation des adaptations humaines et l’évolution de la culture dans le but de pouvoir le comparer à l’évolution des stéréotypes de genre au sein d’une culture. En d’autres termes, il s’agirait d’étudier l’évolution des stéréotypes en parallèle à l’évolution des cultures. Nous pourrions nous demander si certaines pratiques ou comportements, qui ont été intégrés culturellement, ont permis une évolution des stéréotypes de genre. Ou bien, au contraire, si malgré une évolution des comportements et des pratiques, les stéréotypes de genre persistent.

Comment peut-on être Persan ? Une question d’actualité

Ce texte de MONTESQIEU met en avant qu’il y a un fort lien entre identité et vêtements. En effet, dans ce texte l’identité d’un individu est mise en avant par sa tenue vestimentaire. Dans le texte, l’homme en vêtements persans ne passe pas inaperçu aux yeux des habitants de Paris. Ici, il y a une importance du regard et du jugement de l’autre sur un individu dont les vêtements seraient différents de ceux habituellement visibles dans une société. En effet, lorsque cet homme change ses vêtements pour une tenue « à l’européenne », tous les regards disparaissent car il rentre dans le « moule » de la société, dans la norme.

À mon avis, cette vision des vêtements et de la mode est encore d’actualité. Bien que les vêtements soient, certes, l’une des premières choses que nous percevons en regardant autrui, ce n’est pas une raison pour porter un jugement sur l’individu en question, sur son identité puisque l’identité ne se résume pas à ce que quelqu’un porte. Néanmoins, nous vivons dans une société où, justement, la différence est pointée du doigt. Autrement dit, dans notre société, il faut plutôt se conformer aux normes de la société plutôt que de s’en éloigner, car s’en éloigner attire les regards et les jugements portés par autrui. Cela est bien dommage car cela réduit la diversité culturelle qui est, pourtant, très riche !

Ma bibliographie langagière

Tout d’abord, j’ai associé le français à une bouche rouge, car c’est ma langue maternelle, celle que je parle le plus. La couleur rouge, car je trouve que c’est une langue très complexe à apprendre, elle a beaucoup de règles et d’exceptions à ces règles !

Puis, j’ai associé l’anglais à un cœur violet, car c’est une langue et une culture que j’apprécie particulièrement, car j’ai été baignée dedans pendant quelques années. J’ai donc choisi la couleur violette tout simplement parce que c’est ma couleur préférée.

Ensuite, j’ai associé l’espagnol à une tête jaune, car c’est une langue que j’ai uniquement apprise au cours de ma scolarité. La couleur jaune pour refléter la chaleur de l’Espagne.

Après cela, j’ai associé l’allemand à des doigts gris, car c’est une langue que je connais très peu (les mots se comptent sur les doigts d’une main). La couleur grise pour la froideur de la sonorité de la langue.

Pour finir, j’ai associé au néerlandais des pieds blancs, car j’ai eu l’occasion de visiter les Pays-Bas lors d’un voyage scolaire, le voyage m’a donc fait penser au fait de marcher, d’où les pieds. De plus, une chose qui m’a marqué là-bas, c’est qu’ils font énormément de vélo. La couleur blanche, car j’y suis allée en hiver, bien que je n’aie pas vu de neige, le froid me fait penser au blanc de la neige.

Ma citation de Krumm

« Les portraits de langues font ainsi partie du cours de langue, ils relèvent d’une part du domaine de la réflexion linguistique et permettent de travailler sur les diverses possibilités, les liens de parenté, les migrations de mots, les ressemblances et les différences entre les langues. Ils font en même temps partie du domaine de l’apprentissage interculturel dans le sens où ils contribuent à la prise de conscience du « droit pour sa propre langue » et du renforcement de la diversité linguistique. » (KRUMM, « Plurilinguisme et subjectivité : « portraits de langues », par les enfants plurilingues », Précis du plurilinguisme et du pluriculturalisme, 2008)

J’ai choisi cette citation, car je trouve, en effet, qu’il est essentiel que les enfants échangent et se questionnent sur les différentes langues et cultures qui existent. Cela leur permet de développer leur ouverture culturelle et donc, progressivement, de palier à une forme d’ethnocentrisme.

Cette citation peut faire un lien avec la thématique de mon mémoire (stéréotypes de genres), car si nous nous intéressons aux stéréotypes de manière plus générale, nous pouvons penser que si les enfants sont amenés à discuter des différentes langues et cultures de chacun, cela évite les stéréotypes vis-à-vis de celles-ci (qui sont parfois dénigrantes).