Mon portrait de langue

Mon portrait de langue contient 6 langues

Anglais : Bordeau, cerveau

Le cerveau car c’est la langue que je maîtrise presque autant que le français, ma langue de communication avec plusieurs amis en Inde ou en Tunisie, qui nous a permis de devenir amis. Je pense parfois en anglais, elle reste dans ma tête plus longtemps que les autres, j’ai des mots que je n’utilise qu’en anglais car je les trouve plus proche de ce que je veux dire que les « équivalents » français. Elle me permet également d’avoir accès à des documents, des connaissances qui ne se trouve qu’en anglais, surtout dans des documents de recherche ou scientifiques.

Bordeau car c’est une couleur que j’aime beaucoup, celle que je porte le plus.

 

Allemand : vert foncé, main

Pour moi, l’allemand est une langue forte et peut connue. Stigmatisé comme une langue de méchant ou agressive et pour moi le vert foncé a peut-être aussi ce côté fort et froid. Même après des années de pratique, je n’ai toujours pas forcément d’affinité poussé avec cette langue. La main car pour moi c’est ma langue académique et la main représente les devoirs, les exercices qu’on a dû faire pour la travailler.

 

Russe : bleu foncé, cœur.

Finalement, les deux se rejoignent. Le bleu foncé étant ma couleur préférée. La culture que j’ai pu découvrir grâce à notre professeure, l’ambiance de la classe quand j’ai été mise en contact dès le début m’a fait aimer cette langue et cette culture. Si je peux visiter qu’un seul pays dans ma vie, ce serait la Russie.

 

Espagnol : orange, visage/sourire

C’est la langue maternelle de mon amoureux. L’orange est la couleur que je donnerais pour le décrire également. Mais aussi car cette langue m’inspire le soleil et la joie.

 

Grec : bleu ciel, yeux

J’ai décidé d’apprendre le grec par moi-même suite à mon amour de la mythologie. Le bleu ciel me vient surement du drapeau ou des paysages que je m’imagine quand je pense à la Grèce, maison blanche au-dessus de la mer. Et c’est justement cette représentation des paysages qui a lié les yeux à tout ça.

 

Français : blanc, épaule

En tant que langue maternelle, j’ai pensé en blanc comme une toile vierge. C’est la base de toutes mes études de langue par la suite. Elle est présente tout le temps mais n’a plus de couleur particulière car elle a toujours été là. Je ne sais pas si j’ai pensé aux épaules comme un « poids sur les épaules » ou comme au contraire porter toutes les autres.

Lien entre ma biographie langagière et mon thème de recherche

En réalisant ma biographie langagière je me suis rendu compte que la question des langues est totalement reliée à celle de la culture. En effet, chaque langue possède une culture qui lui est propre. Lorsque l’on étudie les langues à l’école on étudie en parallèle la culture liée à cette langue, on apprend une langue dans son contexte. Cependant, nous n’avons pas tous le même rapport aux langues. En fonction du vécu, des apprentissages réalisés à l’école on est plus ou moins proche des langues qui nous sont étrangères. Plus particulièrement, cela rejoint ma thématique de recherche puisque la question des langues s’intègre dans le lien entre culture scolaire et culture familiale. En effet, les langues peuvent faire l’objet d’apprentissages au sein de la famille et/ou au sein de l’école. Par exemple, la langue maternelle fait partie de la culture familiale mais elle est approfondie à l’école. Cependant, ce n’est pas toujours le cas, notamment pour les personnes ayant une langue maternelle différente de celles enseignées à l’école. Aussi, lorsqu’un enfant apprend des langues à l’école mais qu’il ne les pratique jamais en dehors de l’école alors il n’a pas le même rapport à la culture que ceux qui vont aller dans les pays où l’on parle cette langue.

lien entre ma biographie langagière et mon sujet de recherche

Le portrait de langue m’a permis de prendre conscience que le plurilinguisme était une compétence universelle. Elle met en évidence le lien entre les différentes influences sociales et culturelles qui m’entourent. Mais aussi elle permet d’éprouver ma capacité à trouver une signification dans des langues étrangères.
Par conséquent être capable de comprendre, ne serais- ce qu’un mot d’une langue étrangère, c’est s’exercer à l’interprétation d’une signification culturelle. Cette compétence fait alors écho à la notion d’altérité et d’identité.
En effet pour être capable d’interpréter une langue différente de la mienne, il faut en premier temps prendre en compte ses représentations, ses perceptions et les interprétations de sa langue de maternelle au sein de sa culture. Qui sont des facteurs essentiels lors de la construction identitaire ainsi que dans l’élaboration du rapport à autrui.
De la même façon, en second temps l’appréhension d’une langue nouvelle doit permettre de mettre en lien les représentations, la perception, et les interprétations au regard d’une culture autre que la sienne.
Cette compétence implique une démarche de décentration de nos perceptions, représentations, interprétations langagières, sociale et culturelle, pour saisir la signification d’une autre langue et une autre culture.
Dans le cadre scolaire, on s’aperçoit que l’école accueille de plus en plus d’enfants allophones. Les établissements semblent d’une façon générale perplexe face à ces enfants. Mon écrit a pour visée d’interroger la prise en compte et l’intégration des élèves allophones sur le plan sociale dans l’école.

mon lien entre mon portrait de langue et mon ERVIP

Je suis née dans une famille française, ma seule langue maternelle est donc le français, mais étant dyslexique, j’ai un rapport compliqué avec celle-ci. Je n’ai su apprécier notre langue qu’à travers la littérature et le théâtre auxquels, j’ai été confrontée très tôt et qui m’ont permis de surmonter ce léger handicap, en m’apportant énormément de vocabulaire ce qui me permet d’utiliser des synonymes, si je n’arrive pas à écrire un mot ou à conjuguer un verbe correctement. Du fait, de cet handicap en français, j’ai toujours eu un rapport compliqué avec les langues étrangères. Je dis souvent que les langues ne m’aiment pas, car je n’arrive pas à me souvenir du vocabulaire et des règles de conjugaison. Ce ne sont pas des choses innées chez moi et j’ai le même problème avec le français. Cela me pèse beaucoup de ne pas être douée avec les langues étrangères, car je trouve que je perds quelques choses, qu’il me manque une connaissance. C’est un handicap pour moi pour voyager lors de séjour à l’étranger bien que j’arrive à sortir quelques formules de politesse. J’essaye de palier à cela en regardant des séries en version originale, plutôt qu’en français. J’espère un jour pouvoir voyager sans barrière de la langue.

Que ce soit pour le français ou pour les langues étrangères, j’essaye de compenser cet handicape à travers la culture. Je sais que le théâtre et la littérature m’ont beaucoup aidé à améliorer mon français. Le fait de lire, de me cultiver m’a permis de compenser mes manques en matière d’orthographe. Si je ne sais pas écrire un mot, je vais pouvoir compenser en trouvant un synonyme. Il en va de même si je n’arrive pas à conjuguer un verbe. Mes moyennes en français était souvent compensé par la poésie et l’écriture d’invention car j’avais les codes (au sens de Bourdieu) pour réussir ces exercices à l’aide du théâtre et de la littérature.

C’est pourquoi je voudrais m’intéresser dans mon ERVIP aux façons dont on fait entrer la culture à l’école car celle-ci peut permettre aux élèves de s’épanouir et de s’ouvrir dans des matières moins institutionnelles que le français et les mathématiques. Je voudrais voir comment on peut à l’école limiter les inégalités culturelles entre les élèves en leur offrant les moyens d’accéder à la culture.

Mon lien entre portrait de langue, biographie langagière et sujet

J’ai choisi de travailler sur la présence de plusieurs cultures dans une même classe pour deux raisons. En effet, d’une part, je m’intéresse beaucoup aux langues, aux autres cultures et d’autre part, j’ai remarqué que de plus en plus, les cultures s’affirment en public et donc dans les écoles. D’ailleurs, dans les écoles, on enseigne aussi d’autres cultures à travers l’apprentissage de langues étrangères par exemple.  

Cela me parait, de ce fait,  intéressant de voir si ces affirmations ont un impact sur la formation du bon citoyen, d’autant plus qu’on peut remarquer que la société est aujourd’hui plus altruiste, qu’il y a quelques années. Une interdépendance est peut être présente : l’affirmation des différentes cultures amène à une société plus altruiste OU la société est plus altruiste donc les individus affirment davantage leur culture. Ce sont des hypothèses à vérifier à travers nos différentes recherches. 

 

Mon portrait de langue et mon thème de recherche

Au cours de mes années de scolarité, j’ai pu appréhender et apprendre différentes langues, principalement l’anglais et l’espagnol. Selon moi, la découverte et l’apprentissage d’une langue permet un véritable accès à tout un pan d’une nouvelle culture, sur des modes de pensées et des pratiques différents. C’est quelque chose qui me semble particulièrement primordial et enrichissant aujourd’hui car finalement, découvrir ou être en relation avec une autre culture permet aussi bien d’ouvrir notre esprit sur quelque chose de différent mais aussi de nous remettre en question sur nos propres pratiques, permettant un certain développement personnel.

C’est pourquoi, au cours de ce dossier d’ERCAPP, j’aimerais développer la notion d’interculturalisme au sein de la classe à partir de l’apprentissage d’une langue ou des différences culturelles de chacun. Plus précisément, l’utilisation que l’on peut en faire en tant qu’enseignant pour bâtir et transmettre à la fois un enseignement commun d’un point de vue culturel ; mais aussi ouvert à l’autre ou à ce qui peut être différent de nous à travers des compétences sociales et civiques telles que le respect et l’empathie par exemple.

ma biographie langagière et mon sujet de recherche

Etant d’origine espagnol, je me rend compte que cet aspect de ma personnalité n’a pas été prise en compte dans les premières années de ma scolarité. En effet je me souviens que seules les traditions françaises m’ont été transmises au sein de l’école. De plus, une fois au collège, l’apprentissage de l’anglais et la découverte de la culture de ce pays m’a été imposée. C’est seulement plus tard que j’ai eu l’occasion de pouvoir choisir l’apprentissage de l’espagnol, et c’est seulement à ce moment que j’ai pû exprimer mes origines aux sein du système scolaire. C’est pour quoi aujourd’hui je m’intéresse à la question de l’interculturalité dans l’enseignement français. De plus étant dans un pays où diverses cultures se mélangent, il me semble important en tant que futur professeur des écoles, de comprendre comment intégrer toutes ces cultures et comment prendre en compte la personnalité de chacun en fonction de son histoire personnelle.

Mon portrait de langue et l’univers artistique théâtral

Si l’interrogation sur les langues étrangères qui nous sont familières nous amènent à prendre conscience de notre découverte d’une certaine altérité et du monde culturel, n’existe-t-il pas d’autres formes de langage  à prendre en compte ? Celles-ci peuvent être corporels, musicales ou encore interprétatifs. Ainsi, toutes les formes d’arts sont intéressantes à traiter sur la question de l’ouverture culturelle apportée aux élèves à l’école primaire. Dans mon portrait de langue, je met en avant ma sensibilité à l’art, à l’écriture en elle-même et la manière dont elle est utilisée à des fins émotionnelles pour nous faire voyager comme dans les romans par exemple. Les langues sont majoritairement la base d’une majeure partie des œuvres artistiques car nous pouvons la retrouver dans la danse, la littérature, le théâtre, le cinéma, la musique, et bien d’autres. L’univers théâtral est à mon sens, l’un des modes de langage artistique les plus codés et contraints. Effectivement, les œuvres de théâtre répondent à des styles particuliers comme la tragédie ou la comédie, avec une mise en scène spécifique et des dialogues interprétés. Cette idée vaut principalement pour les pièces théâtrales qui ont marqué l’Histoire comme celles de Molière, Racine, Sophocle et autres dramaturges des siècles précédents et de l’Antiquité. De nos jours, le théâtre se veut davantage décomplexé et admet des formes plus souples d’interprétation et parfois d’improvisation. Ce langage artistique devenu populaire, produit des pièces adaptées à tous types d’âges et c’est pourquoi la question de l’utilisation du théâtre à l’école me paraît importante à traiter afin d’ouvrir un champ de questionnement de recherche lié aux aspects culturels et pédagogiques du théâtre.

Ma biographie de langue et mon sujet

Ma biographie langagière illustre en partie la question de la construction des stéréotypes à l’école, en effet, une grande partie de mes connaissances culturelles m’ont été données au cours de mon cursus scolaire. De fait, lors de mon enfance, je n’ai pas eu la chance d’être exposée à d’autres formes de culture dans mon cadre familial. Avant d’atteindre une certaine maturité dans ma réflexion personnelle, j’estimais que les connaissances culturelles scolaires que l’on me transmettait faisaient office de vérités immuables. Cependant, lors de voyages notamment, je me suis rendue compte qu’un décalage considérable existait entre les représentations culturelles que je m’étais construites et la réalité du « terrain ».

En effet, par exemple, les faits culturels enseignés en cours de langue vivante étrangère peuvent rapidement être interprétés personnellement par les élèves qui se construisent sans le vouloir des stéréotypes sur les pays, régions étudiés. Dans mon cas personnel, ce fut particulièrement vrai pour l’enseignement de l’anglais. J’ai commencé l’apprentissage de cette langue très tôt et je n’ai pas forcément eu un recul assez important pour traiter correctement les connaissances culturelles. De plus, le fait d’avoir pu me rendre en Grande Bretagne que plusieurs années après avoir commencé l’étude de cette langue ne pas permis de dépasser les opinions que je m’étais faites de cette culture. D’après mon expérience personnelle, il serait donc intéressant de confronter les élèves à la réalité des cultures afin qu’ils puissent enrichir leurs connaissances élaborées à l’école. Mes études d’espagnol illustrent cette idée car lorsque j’ai commencé à étudier cette langue en classe de 4e, j’ai pu me rendre en Espagne peu de temps après ce qui m’a permis d’établir un rapport plus positif avec cette discipline.

En quoi mon portrait de langue et ma bibliographie langagière m’ont permis de poser mon sujet ?

En quoi mon portrait de langue et ma bibliographie langagière m’ont permis de poser mon sujet ?

En travaillant sur mon portrait de langue et sur ma bibliographie langagière, je me suis aperçue que 3 des langues que je parle sont des langues que j’ai étudiées à l’école : le français, l’anglais et l’espagnol. Or, durant les cours d’anglais et d’espagnol, je n’ai pas seulement appris à maîtriser les complexités de ces langages, j’ai aussi travaillé les cultures se cachant derrière celles-ci. En effet, durant l’enseignement de l’anglais, j’ai étudié les traditions venues de pays anglophones, les modes de vie des personnes parlant l’anglais, en somme la culture induite par les pays anglophones. Cet apport culturel a surtout porté sur les cultures suivantes : anglaise, américaine et canadienne. Pour ce qui est de l’espagnol, j’ai là aussi traité les cultures des pays hispaniques, leurs habitudes, leurs traditions notamment en travaillant sur la culture espagnole et sur la culture mexicaine.

Le fait de travailler des cultures étrangères à travers des langues étrangères à l’école m’a interpellé. Effectivement, je me suis, suite à cela, demandée si il en était de même dans les cours de français qui sont dispensés dans des pays dont le français n’est pas la langue officielle. C’est pour cette raison que j’ai décidé de travailler sur l’ouverture à la culture française que peut entraîner l’enseignement du FLE.