Culture unique: Elle est individuelle et correspond à l’ensemble des connaissances acquises, de l’éducation, du parcours, du savoir-être.

Culture commune: Cela peut être celle de la classe, celle de l’école ensuite. La culture commune permet de s’intégrer au groupe, de démontrer que malgré les différences nous pouvons atteindre le même objectif.

Mise en place de la culture commune: En classe, nous pouvons l’appliquer à travers l’éducation morale et civique. Elle peut également se traduire par les apprentissages, les échanges entre élèves, les règles de vie en classe et à l’école.

La culture unique est individuelle, elle dépend du contexte social de chacun, de son éducation, des savoirs familiaux transmis.

J’associerai la culture commune à la culture de l’école, à « une culture pour tous » .Elle fait référence au socle commun, elle pourrait être définit comme un système organisé qui viserait l’égalité de tous les élèves face aux savoirs. Elle est basée sur un projet de citoyenneté et doit permettre à tous d’atteindre les mêmes objectifs malgré les différences sociales ou culturelles.

Pour mettre en place en place une culture commune en classe, je travaille sur « le vivre ensemble » en EMC, l’élaboration des règles de classe en début d’année pose un cadre aux élèves et leur permet de connaitre leurs droits et devoirs. Puis, tout au long de l ‘année différentes thématiques sont abordées en référence au BO  (la culture de la sensibilité, de la règle, du jugement et de l’engagement). Cette culture commune doit permettre aux élèves de comprendre que chacun d’entre eux a sa place à l’école, que chacun doit être considéré avec bienveillance et respect. La cohésion de groupe et l’entraide sont important et doivent permettre à tous d’avancer ensemble.

Quelle différence faites-vous entre culture unique et culture commune ?

Comme pour paraphraser les sociologues, la culture est la manière de voir, penser, d’agir qui caractérisent ou qui est propre à un groupe de personnes.

Partant, la culture unique, pour moi, est la manière d’agir et d’interagir d’un individu au sein d’un groupe. L’éducation sociale reçue à laquelle s’apparente cet individu.

L’école, institution garante de l’éducation, accueille des individus venant de divers horizons. Aussi, on ne peut que trouver dans une même classe des élèves aux cultures diverses qui vont apprendre à cohabiter, qui vont être soumis au même système d’enseignement.

Ce qui me permet de définir la culture commune comme un système organisé favorisant la coopération, la collaboration, l’égalité des chances, l’interaction entre les élèves. Avoir une culture commune, c’est donc aboutir à un même objectif malgré les différences culturelles. C’est arriver à se décentrer pour entrer dans le système de l’autre pour le comprendre.

Comment mettez-vous en œuvre, au quotidien, une culture commune en classe ?

Dans ma classe, pour la résolution de problème par exemple, les élèves s’approprient d’abord seul le problème. Ensuite, ils se mettent en groupe de 4 ou 5 préalablement défini pour analyser ensemble la manière dont chacun a compris le problème, d’où des interactions discursives pour aboutir à une solution commune qui sera présentée au groupe classe dans la phase de mise en commun.

Nous avons également établi des règles qui font vivre la classe et dont chacun s’est engagé à respecter pour une bonne harmonie en classe.

Nous relevons aussi par groupe des défis en maths, au sport, en conjugaison.

L’école joue un rôle essentiel dans le développement personnel et éducatif des élèves qui est basé sur une relation fondamentale avec la culture. Avoir une culture les invite à mieux comprendre les autres et à découvrir le monde qui les entoure, à interagir avec cette communauté différente, aux coutumes différentes leur permettant d’aiguiser leur esprit, de développer leur pouvoir d’action et de construire leur identité.

Quel que soit sa nature, la culture unique met l’accent sur l’apprenant, son indépendance, son autonomie en classe, la structuration de ses connaissances ainsi que sa personnalité et son épanouissement personnel qui s’effectuent de façon individuelle à titre du bagage culturel et de l’éducation reçus.

Contrairement à cela, la culture commune est basée sur un travail de groupe où l’ensemble des élèves sont égaux. Dans ce cas, l’élève effectue un travail collaboratif en collectif. Il agit dans son groupe de façon complémentaire, il tisse des liens avec ses camarades. L’apprenant exerce des outils qui favorisent son intégration au milieu de son groupe. Ainsi, l’objectif est d’avoir un système d’enseignement en classe égalitaire et équitable, qui ne sélectionne pas les « meilleurs » de la classe ou ceux qui sont en difficulté. La culture commune est aussi définie par une répétition des programmes chaque année, durant plusieurs années d’études permettant aux élèves d’avoir des principes communs.

Dans ma classe, je mets en place des projets d’arts plastiques qui nécessitent un travail de group, je répartis les élèves en quatre groupes, et je propose une activité par groupe. Puis, je précise les objectifs, ainsi que le déroulement des ateliers en classe. Par exemple, on a réalisé un tableau collectif de l’œuvre de Van Gog intitulée « la nuit étoilée ».

Le premier groupe a travaillé sur le fond du tableau, les élèves ont étalé la peinture. Tandis-que le deuxième groupe a tracé les étoiles spiralées. En collaboration, le troisième groupe a dessiné des maisons et le quatrième groupe a travaillé sur la nature. À la fin de ce projet, un travail de langage oral s’est mis en place. Chaque groupe nous a expliqué les étapes suivies pour réaliser ce travail.

Les échanges collectifs pendant cette étape sont très importants puisqu’ils désignent d’une part le travail de chaque groupe, et la confiance des élèves à communiquer proprement et à donner leurs avis concernant le travail de leurs camarades. D’une autre part, chanter à la chorale, chanter en canon en classe, chaque jour, permet aussi à chaque élève de trouver sa place dans le groupe et de prouver une responsabilité envers les autres afin de vivre ce sentiment commun de satisfaction et de réussite avec ses camarades quand ils réussissent leur concert. Dans le cas du projet d’arts, la culture commune se trouve dans l’enseignement de cette œuvre d’art dès la classe de CP, qui sera ensuite enseignée à long terme et vue plusieurs fois du primaire au lycée. Ainsi, c’est la conception d’une culture nationale qui tient un lien fort entre les valeurs éducatives et culturelles, et les compétences partagées des élèves.

Un autre exemple de culture commune que je partage avec mes élèves en classe évolue autour des cours d’histoire, et surtout autour de l’histoire Française. Dès les petites classes de maternelle, l’élève est guidée dans un parcours francophone qui le lie aux valeurs de la République. Ceci-dit, dès le primaire, l’élève commence à s’épanouir avec ses camarades autour de l’histoire de la France, même s’il est étranger à ce pays. C’est une culture commune autour de l’histoire française qui commence dès le primaire et qu’il emportera avec lui jusqu’au baccalauréat. Cette acquisition de ces compétences au fur et à mesure des années fait la culture commune que l’ensemble des élèves partagent, quel qu’ils soient de la France, des pays arabes ou d’autres.

Finalement, c’est à l’enseignant de s’assurer que la culture commune est transmise aux élèves surtout dans les écoles françaises basées sur les valeurs de la République. C’est ainsi à lui de bien enseigner le point de vue partagé de l’histoire, des maths, de l’art, etc. C’est lui qui enseigne les bases de cette culture commune, tout en respectant l’éthique de la culture individuelle.

La différence entre une culture unique et une culture commune :
Une culture unique serait pour moi l’idée d’une culture figée. Cette culture qui hiérarchiquement serait placée au-dessus d’autres et serait celle à adopter, celle à préférer et surtout celle imposée. Elle ne laisserait pas la place à d’autres cultures.
Une culture commune en revanche s’inscrit dans l’espace et dans le temps où elle s’exprime. Elle est en constante interaction avec son environnement et se nourrit des individus qui en font l’expérience. Elle est en mouvement et se transforme. C’est une culture des cultures.

La mise en œuvre d’une culture commune en classe :
Pour moi la culture commune en classe se bâti dès la première semaine d’école. Lorsque se crée le lien entre l’enseignante et les élèves et que les règles de vie de classe prennent forme. Des valeurs communes sont partagées quant aux attitudes à adopter en classe, quant à la communication avec l’autre lorsque les droits et les devoirs sont définis avec les élèves.
Les découvertes de textes, d’albums, de poésies, d’artistes et d’œuvres d’art, contribuent également à construire une culture commune à la classe, parfois au niveau.
En particulier, dans un milieu pluriculturel, un rituel sur les expressions idiomatiques françaises ou sur les proverbes français qui fait la place à leurs équivalents dans d’autres langues, fait participer les élèves à une culture commune qui se construit avec eux.

Présylia Akiapo

La culture est définie comme l’ensemble d’éléments distinguant un groupe social d’un autre. Dans les écoles internationales, les élèves viennent de différents pays et ont par conséquent une culture unique et propre au groupe social auquel ils appartiennent.

Cette culture unique, enrichissante au sein du groupe classe, permet aux élèves de découvrir de nouveaux horizons ceux de « l’autre ». Mais elle risque d’être parfois source d’isolement car on se sent différent des « autres ».

L’enseignant veille à ce que les élèves passent au-delà de leurs différences et s’acceptent les uns les autres en les réunissant autour d’une culture commune, celle de la classe et par la suite celle de l’école. Il leur permet de s’intégrer et de s’adapter au groupe.

En classe, les élèves apprennent, manipulent, discutent, découvrent « ensemble » et se créent par la suite « des repères communs ».

Les apprentissages, les échanges entre pairs, les voyages à travers les albums découverts en classe, les cours d’histoire, de géographie créent chez les élèves un enrichissement culturel commun.

L’art est un élément important de cette culture commune, les élèves découvrent un artiste peintre ou un musicien et construisent par la suite un répertoire culturel commun.

Les séances d’EMC établissent, en particulier, un lien social entre les élèves et posent les règles de cette culture commune.

La culture dans mon entendement est un ensemble de valeurs, un système de pensées qui est propre à un groupe plus ou moins large d’individus.

La culture commune semble être ici ce système de valeurs et cette manière de penser que partage un groupe d’individus appartenant à une classe par exemple.

Elle fait opposition à la culture individuelle (celle qui vient de la maison ou de la famille) mais pas nécessairement à la culture unique. La culture unique semble dans mon esprit fonctionner avec une pensée unique.

En ramenant ces éléments à une classe, je conçois la culture commune comme cet ensemble de valeurs que nous (les élèves et leur maîtresse) mettons progressivement en place dans notre fonctionnement quotidien.

La culture unique ici correspondrait à celle qui n’émanerait alors que de l’enseignant sans tenir compte des envies, des points de vues, des émotions, des pensées et de la culture individuelle des élèves.

La culture commune se met en place dès la rentrée scolaire lorsqu’on apprend à se connaître, lorsqu’on se présente, qu’on dit ce qu’on aime (passions, repas, etc.), qu’on échange sur le pays, la ville, l’établissement…). On réalise à ce moment déjà que l’autre n’est pas si différent puisqu’il y a des points communs.

Cette construction autour de la culture commune continue avec l’établissement du règlement de la classe. Elle se renforcera avec les cours d’EMC et EPS particulièrement mais aussi pendant les cours au travers des activités au sein des groupes de besoin car les élèves y apprennent le vivre ensemble tout au long de l’année.

Lors des séances de travail, la maitresse aussi bien que les élèves doivent faire preuve d’altérité, être médiateur, comprendre l’autre dans sa singularité et l’emmener à échanger et créer une espèce d’osmose qui formera justement cette culture commune.

Les moments en classe où l’un des élèves fait preuve d’un écart de comportement par exemple, sont des temps privilégiés d’échanges qui favorisent la création de cette culture commune. Ces périodes de tension au départ entre deux tiers finissent toujours par susciter un dialogue qui nous conduit petit à petit à nous mettre sur la même longueur d’ondes. On finit ainsi progressivement par créer une culture commune qui obéit à un fonctionnement et une culture générale communs.

Quelle différence entre culture unique et culture commune ?

La culture de manière générale est considérée comme l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs qui caractérisent une société ou un groupe social.

La culture unique est une culture propre à une personne. C’est l’ensemble des instructions, de l’éducation reçue par chacun.

La culture commune c’est l’ensemble de savoirs qui est partagé par un groupe ou une collectivité.

Comment œuvrer au développement d’une culture commune dans la classe ?

La culture commune dans la classe est mise en œuvre à travers les différentes disciplines. Quelques exemples :

– L’Enseignement Moral et Civique: La mise en place et le respect des règles communes de la classe. Les débats philosophiques qui permettent de confronter son jugement à ceux des autres dans un débat argumenté et réglé. Le travail de groupe amène à s’intégrer dans une démarche collaborative et enrichit la réflexion.

-L’Education sportive: C’est développer la coopération, l’esprit d’équipe, le respect de l’autre, la bienveillance…

-L’histoire des arts et le français: Découvrir différentes cultures à travers l’art, les contes, les poésies…

De manière globale, chaque acteur de la classe (les élèves – l’enseignant) apporte des éléments de sa culture qui peuvent permettre une bonne ambiance dans la classe.

Quand je lis les mots « culture unique » et « culture commune », mon esprit me renvoie à l’image d’un pays gouverné par une dictature pour le culture unique et un pays plus démocratique pour la culture commune.

Une culture unique résonne comme un manque de liberté. En effet, il n’y a pas de culture « unique ». Chaque groupe, chaque personne présente une culture propre. Si la culture était unique, cela serait une culture imposée: dorénavant, tous les hommes porteront des pantalons noirs et pulls verts et les femmes des pantalons rouges et pulls oranges. Si j’impose ce que doivent porter, faire, penser les individus, j’impose une culture unique et chaque être perd de son individualité et de sa liberté.

Une culture commune serait accepter l’existence de plusieurs cultures et afin de vivre et de faire ensemble, trouver des points sur lesquels nous sommes tous d’accords afin d’avoir des codes acceptés, partagés et appliqués. La classe est un excellent exemple de création d’une culture commune. En effet, dans un établissement accueillant des enfants aux origines et cultures diverses, il est nécessaire de mettre en place une culture commune afin de faire vivre en harmonie la communauté de la classe. Il ne s’agit donc pas d’effacer les différences mais de trouver des principes communs qui puissent faire vivre la classe en acceptant les différences de chacun.

Des exemples pourraient être la mise en place de règles de vie en début d’année. On peut citer Sylvain Connac « chacun a le droit d’être bien dans son coeur, dans son corps, avec ses affaires… » sous entendu que l’on ne tape pas, on ne vole pas, on ne casse pas, on ne se moque pas…

La mise en place d’un calendrier avec la célébration des anniversaires de la classe et décider ensemble ce que l’on fera pour célébrer l’anniversaire de chacun : des dessins, écouter une chanson…

Il s’agit donc bien de mettre en place une culture commune au sein de la classe « manières de penser, de sentir et d’agir » à l’aide de plusieurs outils afin de créer une cohésion et une dynamique de groupe.