Qu’est que l’éducation interculturelle et comment

Est-elle mise en œuvre sur mon lieu de stage ?

Pour moi, l’éducation interculturelle est une éducation qui permet de développer une compétence à communiquer avec des personnes aux référents divers.

C’est cette approche qui développe des attitudes d’ouverture de tolérance et de solidarité entre les pairs

Dans mon école nous avons une pluralité de culture et pour mettre en œuvre cette éducation interculturelle nous consacrons chaque année une journée nommée « journée des cultures »au cours de la laquelle enseignants et élèves arrivent habillés en une tenue de leur culture et ils apportent aussi un repas typique de leur culture ceci avec pour seul objectif de faire  découvrir et valoriser sa culture aux autres.

L’école étant au centre des enjeux culturels, la diversité culturelle s’impose donc dans les faits et l’éducation interculturelle se propose donc d’en maîtriser les effets et de la valoriser

C’est quoi enseigner la culture?

C’est quoi enseigner la culture?

C’est quoi enseigner la culture?

La culture peut être transmise dans la classe passivement ou activement. L’enseignant met en place un environnement où les enfants peuvent voir leurs propres cultures représentées dans la classe et être exposé à des nouvelles cultures. D’une manière passive, l’enseignant enseigne la culture en choisissant les livres, les affichages, les chansons/les comptines, les artistes étudiés, les sorties et les présentations des invités dans la classe. D’une manière active, l’enseignant guide des discussions entre élèves pour s’interroger sur la culture. Dans le contexte de la maternelle, l’enfant apprend le concept de l’altérité et que les différences peuvent être positives et peuvent coexister. L’enfant distingue la différence entre la culture de la famille et de l’école. Il apprend aussi à distinguer la différence entre la culture de lui-même, d’autres enfants et l’enseignant. L’enseignant aide l’enfant à grandir son monde en respectant l’autre.  

C’est quoi enseigner la culture ?

Enseigner dans un établissement français à l’étranger (en Egypte) implique nécessairement de multiples échanges culturels : entre les cultures des élèves et de l’enseignant, entre la culture de l’école française et la culture de l’école du pays hôte et enfin entre les différentes langues pratiquées dans l’établissement. Dans ce contexte pluriculturel, des échanges permanents entre la culture française et de la culture égyptienne ont lieu, de manière explicite mais également de manière implicite.

En premier lieu, la culture française est objectivement dispensée dans le cadre des enseignements disciplinaires : histoire, géographie, EMC, français (étude de la langue, étude d’œuvre littéraire), arts… Pour bien prendre en compte la dimension multiculturelle de ce contexte, il est important de contextualiser fréquemment ses enseignements afin de ne pas négliger la culture des élèves. Faire des allers et retours incessants entre l’histoire de la France et l’histoire de l’Egypte, par exemple, est une marque de respect et une preuve pour les élèves que nous ne hiérarchisons pas une culture par rapport à une autre. Oui, nous sommes français dans une école française à l’étranger, mais nous devons prendre en compte et valoriser la culture locale afin d’instaurer un dialogue interculturel. L’enseignant doit en permanence se décentrer et permettre à ses élèves de le faire également. Il doit être un médiateur entre ces deux cultures.

Enseigner la culture se fait également de manière implicite avec les élèves, par simple imprégnation, notre seule présence suffit à leur transmettre des codes qui ne leur sont pas familiers au départ et qui le deviennent au fur et à mesure, notamment par le langage non verbal, l’exposition à d’autres modes de pensée, … Effectivement, avoir grandi dans un pays démocratique et laïque et grandir dans un pays musulman et nouvellement démocratique impliquent des différences mais aussi de nombreuses similitudes, et la mise en lumière de ses ressemblances doit être privilégiée par l’enseignant car le contexte culturel dans lequel nous grandissons ne résume pas notre identité, cela n’en est qu’une partie. Nous ne sommes pas déterminés par notre culture de base mais nous pouvons nous construire à partir de valeurs universelles, communes à toutes les cultures, c’est ainsi que nous pouvons enseigner une approche multiculturelle de l’être.

Enseigner la culture de l’école française passe par ses domaines disciplinaires, mais également par le mode de pédagogie proposée. Dans les écoles françaises, l’élève a une place active dans ses apprentissages, il ne s’agit d’envisager l’enseignement comme strictement descendant. L’élève apprend à raisonner, participe grâce à des échanges et des responsabilités à la vie de l’école (délégués, conseil d’école…), le travail de groupe et la coopération sont valorisés… pour en faire des citoyens engagés et responsables par la suite. Cette vision culturelle de l’école est donc transmise au quotidien à nos élèves tout en respectant le contexte culturel égyptien : lever des drapeaux égyptiens et français chaque matin en chantant l’hymne national, salle de prière à disposition des élèves qui le souhaitent, cours de religion, de langue arabe et de sciences sociales en arabe dans le temps scolaire… Un véritable modèle hybride est alors mis en place dans le respect mutuel de ces cultures de l’école.

Enfin, enseigner la culture se fait par le simple fait linguistique car la langue est une des composantes de la culture ; enseigner en langue française et enseigner la langue française constituent donc un apprentissage d’une autre culture pour les apprenants. Les différents niveaux de langage, les expressions idiomatiques, … sont autant d’apports culturels que nous transmettons à nos élèves. Mais encore une fois, il faut être vigilent et s’autoriser à avoir une approche plurielle des langues en passant par exemple par leur langue ou une autre langue (l’anglais en Egypte) pour veiller à ce que chaque élève est accès au sens et aux apprentissages.

Pour conclure, le fait d’enseigner la culture, c’est avoir une approche multiculturelle de l’enseignement qui favorise la mise en lumière, la compréhension de la culture de l’Autre et les échanges entre les différentes cultures en jeu. Les objectifs et compétences visés lorsqu’on enseigne la culture pourraient alors être de créer un réel intérêt de l’altérité chez nos élèves, de les pousser à s’interroger sans cesse sur les apports de telle ou telle culture, à être curieux et d’en faire des adultes ouverts à l’altérité, tolérants et enfin, de leur donner les clés d’un dialogue interculturel afin d’instaurer une relation intersubjective de qualité avec les autres cultures, loin des stéréotypes.

C’est quoi enseigner la culture ?


Pour moi, enseigner la culture c’est donner une place dans la classe pour accueillir l’autre du point de vue de ses différences, ses richesses, ses habitudes, sa langue, ses traditions et faire vivre cela dans le cadre de ma classe. Permettre que par la confrontation et la rencontre, les cultures cohabitent, s’enrichissent mais surtout participent au développement des savoirs, constituent des bases réelles d’entrée dans les apprentissages, de comparaison, de compréhension, de respect et de vivre ensemble.

Les sociétés contemporaines sont toutes multiculturelles. Il y a continuellement des échanges culturels, des rencontres. Il est impossible de rencontrer des groupes complètement homogènes qui n’auraient pas eu d’échanges avec d’autres. Ce que l’on mange, ce que l’on boit, ce que l’on consomme, la musique qu’on écoute, les films qu’on regarde, les vêtements que l’on porte,… tout est fondamentalement issu de plusieurs origines géographiques et témoigne de l’interpénétration des cultures.  

Les réseaux sociaux nous confrontent à la diversité culturelle. Ils sont d’ailleurs sources de multiples interprétations qu’il est bon de pouvoir expliciter, cadrer, c’est le rôle de l’école d’accueillir ces différentes formes de cultures. 

Enseigner la culture c’est voir la richesse de la différence et lui donner un sens. 

C’est quoi enseigner la culture?

La culture est partout, dans nos mots, dans nos gestes, sans même que nous en ayons conscience. Alors pour l’enseigner, à mon avis, il faut y immerger les élèves par exemple en organisant des échanges/ rencontres avec quelqu’un de la culture cible, parler avec eux des traditions, des fêtes, de la nourriture, des superstitions …etc. et là, inconsciemment les élèves commenceront à faire des comparaisons, ce qui n’est pas parfait parce que cela mène à la hiérarchisation aussi entre les deux cultures, un des enjeux de l’enseignement d’une langue étrangère, mais d’un autre côté cela signifie qu’ils ont appris de nouvelles choses sur cette culture.

Enseigner une culture c’est être à la place de l’autre, explorer son monde, c’est sortir de soi et voir les choses de sa perspective. Les élèves ne pourront pas faire ça seuls, alors c’est le rôle de l’enseignant de les prendre avec lui dans ce monde.

Pour ce faire, il y a une infinité d’idées et de sujets à aborder, en plus, selon mon expérience, quand vous abordez un sujet X, d’autres vont être abordés simultanément et sans faire exprès !

 Plus de sujets = plus de connaissances sur la culture cible.

C’est quoi enseigner la culture ?

Enseigner la culture, c’est enseigner l’ouverture sur le monde, présenter les diversités culturelles qui existent, les différentes formes de culture et les différentes cultures. C’est faire prendre conscience aux élèves qu’il existe un grand nombre de cultures qui peuvent ressembler à la leur par certains points et se différencier sur d’autres. Cela implique d’apprendre des  « compétences sociales ou humaines» comme la tolérance, l’empathie, le respect,… mais également des savoirs sur les autres cultures qui existent.

Cela peut passer par différents outils, à commencer par la discussion sur des actions ou gestes de certains élèves en classe que d’autres relèvent ou ne comprennent pas (des expressions, des gestuelles, des mots..), mais cela peut se faire de manière plus ciblée en utilisant différents supports (livres, photos, peintures, sculptures, textes ..) sur une culture en particulier et faire parler les élèves et prendre conscience des similitudes et différences.

C’est quoi enseigner la culture?

Enseigner la culture c’est avoir en tête, à tout moment, la diversité qu’offre notre monde. Avant tout, il faut que la culture de la classe soit présente quotidiennement dans l’enseignement, c’est-à-dire, la culture de chaque élève, que chacun se sente inclus et représenté. Cela peut passer par des illustrations de supports, des études d’albums, mais également des activités durant lesquelles on met en avant la culture de chacun. Cela peut se faire individuellement (un parent d’élève peut venir lire une histoire dans la langue parlée à la maison) mais également sur un projet de classe (par exemple dans lequel serait représenté toutes les façons de dire bonjour des familles de notre classe).

C’est quoi enseigner la culture ?

C’est tout d’abord pour moi transmettre avec un sincère enthousiasme la langue: les mots, la musicalité des phrases, les expressions,les poèmes et chansons. C’est transmettre les valeurs essentielles du pays (Liberté, Égalité,Fraternité), ses traditions qui se sont transmises de génération en génération. Ce sont aussi la nourriture typique, une manière d’être avec les autres ou d’accueillir. C’est transmettre l’histoire d’un peuple. C’est transmettre la singularité d’un groupe de personnes et valoriser ce qu’ils sont.

C est quoi enseigner la culture?

A mon avis, en tant qu’enseignant en classe, nous sensibilisons nos élèves à trois types de cultures distinctes: la culture personnelle de l’enseignant, la culture de l’école, et la culture « française » dans un sens général.

La culture personnelle de l’enseignant provient de l’éducation familiale reçue. C’est à dire la gestuelle, la façon de réagir à certains propos ou gestes, ou encore la manière d’entrer en relation avec les gens. Elle comporte aussi l’expression, soit le vocabulaire, la syntaxe, voire même l’accent régional. Par exemple, pour ma part, ma mère vient de Paris, et mon père du Nord. J’ai alors un accent provenant de région parisiennes, et des expressions “ch’ti”. Je pense également que le type d’études réalisées par une personne apporte une “sous-culture”. Une façon de penser, de faire des choses ou encore une manière de s’exprimer distincte d’autres groupes. Par exemple, je suis persuadée que des étudiants en  ingénierie informatique auront une sous-culture différente à celle d’étudiants de langue littérature et civilisation.

L’enseignant ne va pas enseigner explicitement sa culture personnelle, mais elle fera partie intégrante de la vie de classe implicitement.

La culture de l’école est également transférée implicitement aux élèves, mais à travers “le matériel”. Tout d’abord, la séparation maternelle, élémentaire, collège et lycée ne se fait pas de la même façon dans chaque pays. Par exemple, si je compare l’Egypte et la France, le nombre d’années passées en élémentaire et au collège diffèrent. Dans mon établissement, les élèves sont baignés quotidiennement dans ce cloisonnement qui se réalise “matériellement” avec des bâtiments bien distincts séparés. Le port obligatoire de l’uniforme qui diffère selon les cycles intègre aussi implicitement les élèves dans la culture éducative française.

Les élèves sont quotidiennement en contact avec la culture « française ». Selon moi, la culture française au sens général du terme représente l’apparence du personnel français, ainsi que sa gestuelle. Ces deux éléments diffèrent d’une culture à l’autre, et les élèves sont en contact quotidien avec cette altérité et apprennent à l’accepter et la décoder. 

Aussi, les enseignants utilisent régulièrement des expressions françaises qui sont le reflet d’une façon de penser, de la culture. Les élèves, baignés au quotidien dans cette culture, ne vont pas adopter la façon de penser, mais vont y être sensibilisés et seront ouverts à l’altérité avec les années.

Enfin, les ressources scolaires utilisées sont également le reflet d’une culture. Par exemple, pour travailler le repérage dans le temps, en CP, nous abordons les quatre saisons. En Egypte, il n’y a pas vraiment d’automne et de printemps comme en France, et en hiver il ne neige pas. Pourtant les ressources à ce propos représentent l’automne avec des paysages aux couleurs variées, et l’hiver avec des bonhommes de neige. Cela ne fait pas toujours sens aux élèves qui n’ont jamais vu ces éléments en vrai. Je précise souvent “En Egypte, ce n’est pas comme cela, mais quand tu iras en France, tu verras cela, c’est magnifique!”. Les illustrations de livres ou de jeux peuvent aussi parfois faire défaut avec la culture égyptienne. J’ai un jeu de lecture, dans ma classe, avec le dessin d’une fille sans partie génitale, mais sans culotte non plus. Une parent d’élève m’a contacté à postériori à ce propos… 

En conclusion, je pense que la culture peut se diviser en sub-cultures: la culture de l enseignant, la culture de l école et la culture française au sens général du terme. De plus, la culture s’enseigne plus implicitement qu’explicitement. Par exemple, le prisme culturel, c’est-à-dire la façon de penser, de sentir ou de voir les choses ne peut s’enseigner explicitement. Son apprentissage se fait en contact quotidien avec l’altérité lorsque nous agissons avec l’autre. En revanche, d’autres éléments plus matériels sont sujet à l’enseignement explicite comme la gastronomie, la météo, les expressions gestuelles, etc…