liaisons dangereuses par « Les nuls »

 

L’acrostiche

Un acrostiche, du grec akrostikhos (akros, haut, élevé et stichos, le vers), est un poème, une strophe ou une série de strophes fondés sur une forme poétique consistant en ce que, lues verticalement de haut en bas, la première lettre ou, parfois, les premiers mots d’une suite de vers composent un mot ou une expression en lien avec le poème. (wiki)

Le palindrome

Le palindrome (substantif masculin), du grec ????? / pálin (« en arrière ») et ?????? / drómos (« course »), aussi appelé palindrome de lettres, est une figure de style désignant un texte ou un mot dont l’ordre des lettres reste le même qu’on le lise de gauche à droite ou de droite à gauche, comme dans la phrase « Ésope reste ici et se repose »ou encore « La mariée ira mal ». (wiki)

Le palindrome de lettres est un texte qui peut être lu de gauche à droite comme de droite à gauche, (sans avoir nécessairement le même sens, comme Roma et amor). Kayak, ressasser, Noyon ou Laval sont des palindromes. L’année 2002 était palindromique.

Exemple publicitaire : Tu l’as trop écrasé, César, ce Port-Salut.

Le palindrome est un art fort ancien, présent dans toutes les langues.

Un exemple anglais, le célèbre monovocalisme du président Theodore Roosevelt : A man, a plan, a canal : Panama.

Il existe des palindromes de syllabes, des palindromes de mots, de phrases.

Exemple de palindrome phonique  : Jeanne en luge / Jules en nage

Le grand palindrome de Gerge Pérec : 1247 mots !

Trace l’inégal palindrome. Neige. Bagatelle, dira Hercule. Le brut repentir, cet écrit né Perec. L’arc lu pèse trop, lis à vice-versa.
Perte. Cerise d’une vérité banale, le Malstrom, Alep, mort édulcoré, crêpe porté de ce désir brisé d’un iota. Livre si aboli, tes sacres ont éreinté, cor cruel, nos albatros. Être las, autel bâti, miette vice-versa du jeu que fit, nacré, médical, le sélénite relaps, ellipsoïdal.
Ivre il bat, la turbine bat, l’isolé me ravale : le verre si obéi du Pernod — eh, port su ! — obsédante sonate teintée d’ivresse.
Ce rêve se mit — peste ! — à blaguer. Beh ! L’art sec n’a si peu qu’algèbre s’élabore de l’or évalué. Idiome étiré, hésite, bâtard replié, l’os nu. Si, à la gêne secrète verbe nul à l’instar de cinq occis–, rets amincis, drailles inégales, il, avatar espacé, caresse ce noir Belzebuth, ô il offensé, tire !
L’écho fit (à désert) : Salut, sang, robe et été.
Fièvres.
Adam, rauque; il écrit : Abrupt ogre, eh, cercueil, l’avenir tu, effilé, génial à la rue (murmure sud eu ne tire vaseline séparée; l’épeire gelée rode : Hep, mortel ?) lia ta balafre native.
Litige. Regagner (et ne m’…).
Ressac. Il frémit, se sape, na ! Eh, cavale! Timide, il nia ce sursaut.

Hasard repu, tel, le magicien à morte me lit. Un ignare le rapsode, lacs ému, mixa, mêla :
Hep, Oceano Nox, ô, béchamel azur ! Éjaculer ! Topaze !
Le cèdre, malabar faible, Arsinoë le macule, mante ivre, glauque, pis, l’air atone (sic). Art sournois : si, médicinale, l’autre glace (Melba ?) l’un ? N’alertai ni pollen (retêter : gercé, repu, denté…) ni tobacco.
Tu, désir, brio rimé, eh, prolixe nécrophore, tu ferres l’avenir velu, ocre, cromant-né ?
Rage, l’ara. Veuglaire. Sedan, tes elzévirs t’obsèdent. Romain ? Exact. Et Nemrod selle ses Samson !
Et nier téocalli ?
Cave canem (car ce nu trop minois — rembuscade d’éruptives à babil — admonesta, fil accru, Têtebleu ! qu’Ariane évitât net.
Attention, ébénier factice, ressorti du réel. Ci-gît. Alpaga, gnôme, le héros se lamente, trompé, chocolat : ce laid totem, ord, nil aplati, rituel biscornu; ce sacré bédeau (quel bât ce Jésus!). Palace piégé, Torpédo drue si à fellah tôt ne peut ni le Big à ruer bezef.
L’eugéniste en rut consuma d’art son épi d’éolienne ici rot (eh… rut ?). Toi, d’idem gin, élèvera, élu, bifocal, l’ithos et notre pathos à la hauteur de sec salamalec ?
Élucider. Ion éclaté : Elle ? Tenu. Etna but (item mal famé), degré vide, julep : macédoine d’axiomes, sac semé d’École, véniel, ah, le verbe enivré (ne sucer ni arrêter, eh ça jamais !) lu n’abolira le hasard ?
Nu, ottoman à écho, l’art su, oh, tara zéro, belle Deborah, ô, sacre ! Pute, vertubleu, qualité si vertu à la part tarifé (décalitres ?) et nul n’a lu trop s’il séria de ce basilic Iseut.

Il a prié bonzes, Samaritain, Tora, vilains monstres (idolâtre DNA en sus) rêvés, évaporés :
Arbalète (bètes) en noce du Tell ivre-mort, émeri tu : O, trapu à elfe, il lie l’os, il lia jérémiade lucide. Petard! Rate ta reinette, bigleur cruel, non à ce lot ! Si, farcis-toi dito le coeur !
Lied à monstre velu, ange ni bête, sec à pseudo délire : Tsarine (sellée, là), Cid, Arétin, abruti de Ninive, Déjanire..
Le Phenix, eve de sables, écarté, ne peut égarer racines radiales en mana : l’Oubli, fétiche en argile.
Foudre.
Prix : Ile de la Gorgone en roc, et, ô, Licorne écartelée,
Sirène, rumb à bannir à ma (Red n’osa) niére de mimosa :
Paysage d’Ourcq ocre sous ive d’écale;
Volcan. Roc : tarot célé du Père.
Livres.
Silène bavard, replié sur sa nullité (nu à je) belge : ipséité banale. L’ (eh, ça !) hydromel à ri, psaltérion. Errée Lorelei…
Fi ! Marmelade déviré d’Aladine. D’or, Noël : crèche (l’an ici taverne gelée dès bol…) à santon givré, fi !, culé de l’âne vairon.
Lapalisse élu, gnoses sans orgueil (écru, sale, sec). Saluts : angiome. T’es si crâneur !

*
* *

Rue. Narcisse ! Témoignas-tu ! l’ascèse, là, sur ce lieu gros, nasses ongulées…
S’il a pal, noria vénale de Lucifer, vignot nasal (obsédée, le genre vaticinal), eh, Cercle, on rode, nid à la dérive, Dédale (M.. !) ramifié ?
Le rôle erre, noir, et la spirale mord, y hache l’élan abêti : Espiègle (béjaune) Till : un as rusé.
Il perdra. Va bene.
Lis, servile repu d’électorat, cornac, Lovelace. De visu, oser ?
Coq cru, ô, Degas, y’a pas, ô mime, de rein à sonder : à marin nabab, murène risée.
Le trace en roc, ilote cornéen.
O, grog, ale d’elixir perdu, ô, feligrane! Eh, cité, fil bu !
ô ! l’anamnèse, lai d’arsenic, arrérage tué, pénétra ce sel-base de Vexin. Eh, pèlerin à (Je : devin inédit) urbanité radicale (elle s’en ira…), stérile, dodu.
Espaces (été biné ? gnaule ?) verts.
Nomade, il rue, ocelot. Idiot-sic rafistolé : canon ! Leur cruel gibet te niera, têtard raté, pédicule d’aimé rejailli.
Soleil lie, fléau, partout ire (Métro, Mer, Ville…) tu déconnes. Été : bètel à brasero. Pavese versus Neandertal ! O, diserts noms ni à Livarot ni à Tir ! Amassez.
N’obéir.
Pali, tu es ici : lis abécédaires, lis portulan : l’un te sert-il ? à ce défi rattrapa l’autre ? Vise-t-il auquel but rêvé tu perças ?
Oh, arobe d’ellébore, Zarathoustra! L’ohcéan à mot (Toundra ? Sahel ?) à ri : Lob à nul si à ma jachère, terrain récusé, nervi, née brève l’haleine véloce de mes casse-moix à (Déni, ô !) décampé.
Lu, je diverge de ma flamme titubante : une telle (étal, ce noir édicule cela mal) ascèse drue tua, ha, l’As.
Oh, taper ! Tontes ! Oh, tillac, ô, fibule à rêve l’Énigme (d’idiot tu) rhétoricienne.
Il, Oedipe, Nostradamus nocturne et, si né Guelfe, zébreur à Gibelin tué (pentothal ?), le faiseur d’ode protège.
Ipéca… : lapsus.
Eject à bleu qu’aède berça sec. Un roc si bleu ! Tir. ital. : palindrome tôt dialectal. Oc ? Oh, cep mort et né, mal essoré, hélé. Mon gag aplati gicle. Érudit rosse-récit, ça freine, benoit, net.
Ta tentative en air auquel bète, turc, califat se (nom d’Ali-Baba !) sévit, pure de — d’ac ? — submersion importune, crac, menace, vacilla, co-étreinte…

Nos masses, elles dorment ? Etc… Axé ni à mort-né des bots. Rivez ! Les Etna de Serial-Guevara l’égarent. N’amorcer coulevrine.
Valser. Refuter.
Oh, porc en exil (Orphée), miroir brisé du toc cabotin et né du Perec : Regret éternel. L’opiniâtre. L’annulable.
Mec, Alger tua l’élan ici démission. Ru ostracisé, notarial, si peu qu’Alger, Viet-Nam (élu caméléon !), Israël, Biafra, bal à merde : celez, apôtre Luc à Jéruzalem, ah ce boxon! On à écopé, ha, le maximum !

Escale d’os, pare le rang inutile. Métromane ici gamelle, tu perdras. Ah, tu as rusé! Cain! Lied imité la vache (à ne pas estimer) (flic assermenté, rengagé) régit.
Il évita, nerf à la bataille trompé.
Hé, dorée, l’Égérie pelée rape, sénile, sa vérité nue du sérum : rumeur à la laine, gel, if, feutrine, val, lieu-créche, ergot, pur, Bâtir ce lieu qu’Armada serve : if étété, éborgnas-tu l’astre sédatif ?
Oh, célérités ! Nef ! Folie ! Oh, tubez ! Le brio ne cessera, ce cap sera ta valise; l’âge : ni sel-liard (sic) ni master-(sic)-coq, ni cédrats, ni la lune brève. Tercé, sénégalais, un soleil perdra ta bétise héritée (Moi-Dieu, la vérole!)

 

Déroba le serbe glauque, pis, ancestral, hébreu (Galba et Septime-Sévère). Cesser, vidé et nié. Tetanos. Etna dès boustrophédon répudié. Boiser. Révèle l’avare mélo, s’il t’a béni, brutal tablier vil. Adios. Pilles, pale rétine, le sel, l’acide mercanti. Feu que Judas rêve, civette imitable, tu as alerté, sort à blason, leur croc. Et nier et n’oser. Casse-t-il, ô, baiser vil ? à toi, nu désir brisé, décédé, trope percé, roc lu. Détrompe la. Morts : l’Ame, l’Élan abêti, revenu. Désire ce trépas rêvé : Ci va ! S’il porte, sépulcral, ce repentir, cet écrit ne perturbe le lucre : Haridelle, ta gabegie ne mord ni la plage ni l’écart.

Les contraintes de l’Oulipo.

Lien du site qui répertorie toutes les contraintes. http://oulipo.net/fr/contraintes

Le s+7, Jean Lescure 1961.

La méthode S+7 consiste à remplacer chaque substantif (S) d’un texte préexistant par le septième substantif trouvé après lui dans un dictionnaire (S+7) donné.

Jean Lescure en est l’inventeur : il expose la méthode du S+7 lors d’une des premières réunions de l’OuLiPo, le 13 février 1961. Les comptes-rendus de Jacques Bens (Genèse de l’Oulipo. 1960-1963, Le Castor Astral) montrent que c’est une des premières contraintes inventées par l’Oulipo.

Exemple de S+7

« L’Étranger » de Baudelaire devient  « L’étreinte » :
– Qui aimes-tu le mieux, homochromie ennéagonale, dis ? ta perfection, ton mérinos, ta soif ou ton frétillement  ?
– Je n’ai ni perfection, ni mérinos, ni soif, ni frétillement.
– Tes amidons ?
– Vous vous servez là d’un paros dont la sensiblerie m’est restée jusqu’à ce jouteur inconnue.
– Ton patron ?
– J’ignore sous quel laudanum il est situé.
– Le bécard ?
– Je l’aimerais volontiers, défaut et immortel.
– L’orangeade ?
– Je la hais, comme vous haïssez Différenciation.
– Eh ! qu’aimes-tu donc, extraordinaire étreinte ?
– J’aime les nucléarisations… les nucléarisations qui passent… là-bas… là-bas… les merveilleuses nucléarisations  !

L’abécédaire 

Texte où les initiales des mots successifs suivent l’ordre alphabétique.

Exemple  :

Inventaire  : A brader  : cinq danseuses en froufrou (grassouillettes), huitingénues (joueuses) kleptomanes le matin, neuf (onze peut-être)quadragénaires rabougries, six travailleuses, une valeureuse walkyrie, x yuppies (zélées).

Exercice de style

Exercices de style est le titre d’un livre de Raymond.?Queneau .À partir d’une histoire aux péripéties insignifiantes, il proposé quatre-vingt-dix-neuf récits, différents par leur seul “ style ” : certains sont farcis d’anglicismes, d’autres écrits en alexandrins, d’autres enfin sont de véritables saynètes de théâtre.

Méthode

Choisissez (ou écrivez) une histoire infiniment banale.

Placez dans un béret basque des petits bouts de papier où vous aurez inscrit des styles d’écriture, de toute nature (lipogramme en a, “ Loft Story ”, proverbial, latin de cuisine… – les choix sont innombrables).

Tirez à l’aveugle.

La contrainte est d’écrire la même histoire en respectant la consigne tirée du béret. Tant pis si vous avez tiré “ natation ” (l’une des propositions de Queneau –non développée par lui), et que vous vous demandez ce que cela peut bien être.

Tautogramme

Un tautogramme est un texte dont tous les mots commencent par la même lettre.

Georges Perec

Chapitre cent-cinquante-cinq
(copie certifiée conforme)

Ca commença comme ça  : certaines calomnies circulaient concernant cinq conseillers civils coloniaux  : contrats commerciaux complaisamment conclus, collaborateurs congédiés, comptabilités complexes camouflant certains corruptions crapuleuses, chantages comminatoires, concussions classiques… Croyant combattre ces charges confuses, cinquante commissaires-chefs comiquement conformes (cheveux châtain clair coupés courts, costume croisé, chemise couleur chair, cravate café crème, chaussures cloutées convenablement cirées) contactèrent certain colonel congolais causant couramment cubain. « Cherchez chez Célestin, Cinq Cours Clémenceau », chuchota ce centenaire cacochyme constamment convalescent, « car ce célèbre café-concert contrôle clandestinement ces combines criminelles. » Cinq commissaires chevronnés coururent courageusement Cours Clémenceau. Cependant, coïncidence curieuse,
Cinq catcheurs corpulents, cachés chez Célestins, complotaient contre cette civilisation capitaliste complètement corrompue. Ces citoyens comptaient canarder certain chef couronné considéré comme coupable. Commissaires certifiés contre champions casse-cou  : choc colossal  ! Ca castagna copieusement. Conclusion  : cinquante clients contusionnés, cinq cardiaques commotionnés, cinq cadavres  ! Ce chassé-croisé cauchemardesque chagrina chacun.

Petit jeu de la disparition…

Lisez ce texte et trouvez ce qui manque…

 

« Anton Voyl n’arrivait pas à dormir. Il alluma. Son Jaz marquait minuit vingt. Il poussa un profond soupir, s’assit dans son lit, s’appuyant sur son polochon. Il prit un roman, il l’ouvrit, il lut; mais il n’y saisissait qu’un imbroglio confus, il butait à tout instant sur un mot dont il ignorait la signification.
Il abandonna son roman sur son lit. Il alla à son lavabo; il mouilla un gant qu’il passa sur son front, sur son cou.
Son pouls battait trop fort. Il avait chaud. Il ouvrit son vasistas, scruta la nuit. Il faisait doux. Un bruit indistinct montait du faubourg. Un carillon, plus lourd qu’un glas, plus sourd qu’un tocsin, plus profond qu’un bourdon, non loin, sonna trois coups. Du canal Saint-Martin, un clapotis plaintif signalait un chaland qui passait.
Sur l’abattant du vasistas, un animal au thorax indigo, à l’aiguillon safran, ni un cafard, ni un charançon, mais plutôt un artison, s’avançait, traînant un brin d’alfa. Il s’approcha, voulant l’aplatir d’un coup vif, mais l’animal prit son vol, disparaissant dans la nuit avant qu’il ait pu l’assaillir. »

 

 

Petit indice : il s’agit d’un extrait de La Disparition de George Perec. Allez voir dans l’ar

Les Calligrammes d’Apollinnaire.

  Un calligramme est un poème visuel dont la disposition graphique des mots sur la page représente l’objet, la personne ou le sujet du poème. 

C’est le poète français Guillaume Apollinaire qui est à l’origine du mot (formé par la contraction de « calligraphie » et d’« idéogramme »), dans un recueil éponyme (Calligrammes1918). Étymologiquement, ce mot-valise signifie « Belles Lettres » dans la mesure où il reprend l’adjectif grec le nom gramma qui signifie « signe d’écriture, lettre ». Il s’agissait donc pour Apollinaire d’« écrire en beauté ». Il aurait ainsi déclaré parodiquement à son ami Picasso : « anch’io son’ pittore ! » (« moi aussi je suis peintre ! ») (wikipédia)

   

 

« A Caen les vacances »

« Pour Caen, quelle heure ? »

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=nX7IeYrYdtk[/youtube]

« Les mots » de la rue ketanou

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=JahdXT7tfUE[/youtube]

La versification

La poésie /La versification

I) Définitions :

La versification est l’ensemble de règles qui régissent l’écriture d’un vers.

Un poème est généralement constitué de vers, regroupés en strophes.

 

Un vers se découpe en syllabes qu’on appelle pieds. Les vers portent des noms différents selon leur nombre de pieds. Dans la poésie française, on utilise traditionnellement :

–                               le vers de 12 pieds : l’alexandrin.

–                               Le vers de 10 pieds : le décasyllabe.

–                               Le vers de 8 pieds : l’octosyllabe.

Ces vers sont utilisés souvent dans la poésie classique, et vous rencontrerez bien d’autres vers dans vos lectures.

La strophe est un groupement de vers qui forme un ensemble régulier.

Les vers qui composent une strophe peuvent être réguliers (ils ont tous le même nombre pieds), on dit que la strophe est isométrique ; ou irréguliers, et la strophe est alors hétérométrique.

Les strophes portent des noms particuliers selon le nombre de vers qui les composent :

–                               Strophe de trois vers : un tercet.

–                               Strophe de quatre vers : un quatrain.

–                               Strophe de cinq vers : un quintil.

–                               Strophe de six vers : un sizain.

II) Les effets de sonorités :

1)                                       Les rimes :

La rime est la répétition d’un même son à la fin de deux ou plusieurs vers.

Les rimes peuvent être disposées de façons différentes dans chaque strophe :

–                               les rimes suivies ou plates    AABB

Exemple :  Et je m’en vais

Au vent mauvais  (Paul Verlaine)

–                               les rimes croisées :    ABAB 

Exemple : Ouvre ton âme et ton oreille au son

De ma mandoline

Pour toi j’ai fait, pour toi, cette chanson

Cruelle et câline                          (Paul Verlaine)

–                               les rimes embrassées :      ABBA

Exemple :  Tes yeux sont si profonds qu’en me penchant pour boire

J’ai vu tous les soleils y venir se mirer.

S’y jeter à mourir tous les désespérés

Tes yeux sont si profonds que j’y perds la mémoire

(Louis Aragon)

Les rimes sont de différentes qualités :

–                               les rimes pauvres : un élément phonétique en commun

ex : vont et son : [on]

–                               les rimes suffisantes : deux éléments phonétiques en commun

ex : amour et toujours : [our]

–                               les rimes riches : trois éléments ou plus en commun

ex : maritime et légitime : [itim]

Les rimes sont appelées féminines lorsqu’elles se terminent par un e muet. Les autres sont appelées masculines. Dans la poésie traditionnelle, on respecte une alternance de rimes masculines/féminines.

2)                                       Les harmonies imitatives :

A l’intérieur des vers, les répétitions de sons créent une harmonie imitative.

Lorsqu’une voyelle est répétée, on dit qu’il y a une assonance.

Lorsqu’une consonne est répétée o dit qu’il y a une allitération.

Exemple : Les sanglots longs

Des violons

De lautomne

Cette strophe présente une assonance en [o] et une allitération en [l].

III) La mesure d’un vers :

On appelle mesure d’un vers ou scansion le nombre de pieds dans ce vers. Quand on scande un vers, c’est-à-dire quand on compte son nombre de pieds, on appelle le vers un mètre. Scander un mètre signifie donc compter les syllabes d’un vers.

Il existe plusieurs règles pour scander un mètre :

–                               Toutes les syllabes d’un mot comptent.

–                               Le [e] à la fin d’un mot : il se prononce devant une consonne, il s’élide devant une voyelle, il s’élide quand il est à la fin du mètre.

–                               Deux voyelles qui se suivent peuvent se lire soit en un son, c’est une synérèse, soit en deux sons, c’est une diérèse.

Ex : violet peut se découper en vio/let (synérèse) ou en vi/o/let (diérèse)

Exemples de scansion :

Tes/yeux/sont/si/pro/fond/qu’en/me/pen/chant/pour/boir(e)

J’ai/vu/tous/les/so/leils/y/ve/nir/se/mi/rer.

On découpe le vers pied par pied en respectant les règles :

–                               On ne prononce pas le e muet de « boire » car il est en fin de vers.

–                                Le mot « yeux » se prononce avec une synérèse, en un seul son, pour que le compte de 12 vers soit respecté. Si cela avait été une diérèse, y/eux, il y aurait eu 13 pieds.

IV) Le rythme :

Le rythme est un découpage de mots dans un vers. Il divise le vers en groupes rythmiques. L’endroit où s’arrête un groupe rythmique s’appelle la coupe. La coupe principale d’un vers s’appelle la césure. Les coupes sont souvent liées à la ponctuation du poème.

Exemple : Un soir,/ t’en souvient-il ?// nous voguions en silence

2    Coupe       4          Césure              6

Cet alexandrin est découpé en deux hémistiches de 6 pieds par la césure. Le premier hémistiche se compose de deux groupes rythmiques de 2 et 4 pieds, le deuxième hémistiche se compose d’un groupe rythmique de 6 pieds.

Le rythme est aussi lié au rapport entre la proposition et le vers :

–                               Il y a un enjambement quand une proposition commencée dans un vers se prolonge dans le vers suivant.

–                               Il y a un rejet quand un élément bref appartenant à une proposition commencée dans un vers est placé en tête du vers suivant.

Exemple : Et des taches de vins bleus et des vomissures

Me lava, dispersant gouvernail et grappin

Rejet

–                               Il y a un contrerejet quand une proposition commencée dans un vers se prolonge pour l’essentiel dans le vers suivant.

Exemple : Où, teignant tout à coup les bleuités, délires

Et rythmes lents sous les rutilements du jour

                                       Contre-rejet

La poésie contemporaine est très diverse et tend à libérer au maximum le vers de ces contraintes : la scansion est très irrégulière, la rime disparaît ou laisse place aux assonances, le poète joue sur la mise en page et la typographie etc.

Les poèmes du 18ème lus par des artistes.

André Chénier « La jeune captive »

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=yWy4wC_Qb1Q&list=PLYk1YlD6JsHV8AqL9lFgVI3Tm8ZYeJnsW[/youtube]