Final de Cyrano de Bergerac

[vimeo]http://vimeo.com/28435590[/vimeo]

film La Belle et la Bête.

J’actualise l’article pour dire que le film passe au cinéma de Millau et qu’une séance de groupe peut-être organisée. Les places sont à 4 euros.

film avec Vincent Cassel et Léa Seydoux. Sortie le 12 février 2014.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Br3sErpjMQo[/youtube]

Film + Livre GERMINAL 1993/1885 « RESISTANCE-MEDIAS

Film + Livre GERMINAL 1993/1885 « RESISTANCE-MEDIAS.

 

Lien pour voir le film Germinal.

Quelques citations

Quelques citations

I- L’argumentation.

* On ne persuade aux hommes que ce qu’ils veulent. Joseph Joubert, Pensées
* Le philosophe ne fait que convaincre, l’orateur, outre qu’il convainc, persuade. Fénelon, Dialogues sur l’éloquence

* On se persuade mieux, pour l’ordinaire, par les raisons qu’on a soi-même trouvées, que par celles qui sont venues dans l’esprit des autres. Blaise Pascal

* L’homme le plus simple qui a de la passion persuade mieux que le plus éloquent qui n’en a point. François de La Rochefoucauld, Maximes

* Rien n’est stupide comme vaincre ; la vraie gloire est convaincre. Victor Hugo, Les Misérables

* Ne discutez jamais, vous ne convaincrez personne. Les opinions sont comme des clous ; plus on tape dessus, plus on les enfonce. Alexandre Dumas fils

* Délibérer est le fait de plusieurs. Agir est le fait d’un seul. Charles de Gaulle, Mémoires de guerre

* Penser c’est dire non. Alain, Propos sur la religion

* Rien n’est plus dangereux qu’une idée, quand on n’a qu’une idée. Idem.

* Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, /Et les mots pour le dire arrivent aisément » Boileau,  L’Art poétique

* L’art de lire, c’est l’art de penser avec un peu d’aide.  Emile Faguet, L’Art de lire.

 

II- Le théâtre.

 

* Qu’en un lieu, qu’en un jour, un seul fait accompli/ Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli. Boileau, L’Art poétique.

* Le sujet d’une belle tragédie doit n’être pas vraisemblable. Corneille, Héraclius, Au lecteur

* Le monde entier est un théâtre, et tous, hommes et femmes, n’en sont que les acteurs. Et notre vie durant nous jouons plusieurs rôles. William Shakespeare, extrait de Comme il vous plaira

* Le théâtre n’est fait que pour être vu. Molière

*Il y a deux manières de passionner la foule au théâtre: par le grand et par le vrai. Le grand prend les masses, le vrai saisit l’individu. Le théâtre est une tribune. Victor Hugo

* Tout est langage au théâtre, les mots, les gestes, les objets. Il n’y a pas que la parole. Eugène Ionesco

*Prenez un cercle, caressez-le, il deviendra vicieux ! » Ionesco, La Cantatrice chauve.

* Une mise en scène n’est jamais neutre. Toujours, il s’agit d’un choix. Antoine Vitez

 

III- Le roman.

 

* En dressant l’inventaire des vices et des vertus, en rassemblant les principaux faits des passions, en peignant les caractères, […] peut-être pouvais-je arriver à écrire l’histoire oubliée par tant d’historiens, celle des mœurs ». Balzac, avant-propos de 1842 à La Comédie humaine.
* Ce qui me semble beau, ce que je voudrais faire, c’est un livre sur rien, un livre sans attache extérieure, qui se tiendrait de lui-même par la force interne de son style. Flaubert, lettre à Louise Colet, 16 janvier 1852.

* Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l’azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route. Et l’homme qui porte le miroir dans sa hotte sera par vous accusé d’être immoral ! Son miroir montre la fange, et vous accusez le miroir ! Accusez bien plutôt le grand chemin où est le bourbier, et plus encore l’inspecteur des routes qui laisse l’eau croupir et le bourbier se former ». Le Rouge et le Noir, Stendhal.

* Le romancier est fait d’un observateur et d’un expérimentateur. […] Il est indéniable que le roman naturaliste, tel que nous le comprenons à cette heure, est une expérience véritable que le romancier fait sur l’homme, en s’aidant de l’observation. Zola, Le roman expérimental, 1880.

* Le roman, […] est la seule forme d’art qui cherche à nous faire croire qu’elle donne un rapport complet et véridique de la vie d’une personne réelle. Virginia Woolf

 

IV- La poésie.

 

* Un bon poète n’est pas plus utile à l’État qu’un bon joueur de quilles. Malherbe

* La poésie n’a pas d’autre but qu’elle-même. Baudelaire, L’Artiste Le poète est semblable au prince des nuées. / Ses ailes de géant l’empêchent de marcher. Les Fleurs du mal, « L’Albatros » Qu’est-ce qu’un poète, si ce n’est un traducteur, un déchiffreur ?

* Je dis qu’il faut être voyant, se faire voyant. Le poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens. Arthur Rimbaud, Lettre du voyant

* Comme le théâtre est fait pour être joué, la poésie est avant tout faite pour être dite. Raymond Queneau

* Les poètes sont des hommes qui refusent d’utiliser le langage. Jean-Paul Sartre, Qu’est-ce que la littérature ?

L’insertion des citations et leur usage.

L’usage des citations

 

 Dans la plupart des travaux de français, il faut citer ou  faire des références précises à un ou plusieurs textes. Il est donc essentiel de maîtriser la technique d’insertion de citations dans un devoir.

– Sauf conseils ou exigences spécifiques livrés par un autre professeur pour sa discipline, ces règles sont valables pour toutes les disciplines.

– Voici des illustrations des différents modes d’insertion de citations ou de références à un texte :

 

A. Citation (d’un ou de plusieurs mots) insérée grammaticalement dans la phrase de l’élève.

Dans le texte de Molière, c’est à lui-même que s’en prend Harpagon, ce qu’indique la didascalie « Il se prend lui-même le bras » (l.6).

– accumulation des COD après le verbe « j’ignore » (l.7-8)

– le trouble de l’« esprit » (l.7)

– Harpagon accordait une importance vitale à son « cher ami » (l.8-9)

– Cette technique peut exiger une concordance des temps et des personnes ; toute modification du texte est alors signalée par des crochets ? Harpagon mettra tout en œuvre pour retrouver son argent car « sans [lui], il [lui] est impossible de vivre » (l.11). Il se prend lui-même pour le voleur, preuve que « [son] esprit est troublé » (l.7)

 

B. Il est parfois possible de renvoyer à des lignes précises sans citer le texte. Cela vaut en priorité lorsque l’on a déjà parlé de cette citation dans la copie.

L’accumulation des interrogations affolées (l.4-6) marque, mieux que chez Plaute

– la métaphore hyperbolique de la gorge coupée (l.3) ; cette image rend plus concrète

 

C. Citation (souvent d’une phrase complète ou d’une liste de termes) après ou avant deux points.

davantage soulignés chez Molière : accumulation des COD après le verbe «j’ignore » (l.7-8), « Sans toi, il m’est impossible de vivre. » (l.11), « je suis enterré» (l.12).

– La deuxième personne du singulier apparaît dans le texte : « on m’a privé de toi ! » (l.9), « Sans toi, il m’est impossible de vivre. » (l.11)

– « je suis assassiné » (l.3), « je suis mort, je suis enterré » (l.12) : les hyperboles, dans cet extrait, révèlent la folie du personnage.

 

D. Citation entre parenthèses.

– cette gradation comprend cinq termes (« C’en est fait », « je n’en puis plus », «je me meurs », « je suis mort »,« je suis enterré ») et ménage une progression

 

E. Citation entre virgules.

– ménage une progression plus saisissante de l’extinction en direct de la vie, «je me meurs », à la mise en terre déjà effectuée, « je suis enterré».

 

F. Pour signaler une coupure dans une citation utilisez le signe (…) ou […]. Si vous mettez des points de suspension seuls, on pense que c’est l’auteur qui l’a écrit ainsi. N’utilisez ce signe que pour une coupure en milieu de citation, il est inutile au début ou à la fin (il en faudrait alors à chaque citation). Une citation, même coupée, doit rester compréhensible : ne citez pas le premier et le dernier mot d’un passage, par exemple.

 

Remarques diverses :

– Evidemment, les citations sont toujours entre guillemets.

– Indiquez systématiquement le numéro des lignes, afin que votre lecteur puisse aisément se reporter aux textes cités.

– La citation entre parenthèses et la citation entre virgules peuvent répondre au même besoin ; en effet, on peut opter indifféremment pour l’un ou l’autre des deux modes :

– ménage une progression plus saisissante de l’extinction en direct de la vie, « je me meurs », à la mise en terre déjà effectuée, « je suis enterré ».

– ménage une progression plus saisissante de l’extinction en direct de la vie (« je me meurs ») à la mise en terre déjà effectuée («je suis enterré »).

 

? Comme la parenthèse peut indiquer que son contenu est de moindre importance que le reste du texte et comme une citation, dans un devoir de français, est censée être toujours importante, certains professeurs interdisent l’utilisation de la parenthèse pour insérer une citation…

Préférez donc l’utilisation des virgules et réservez la parenthèse pour les cas où la citation est presque facultative, ne servant qu’à faciliter la lecture du correcteur.

– Souvent, on peut également choisir entre l’utilisation des deux-points ou de la virgule ? Harpagon en appelle à la justice terrestre et à la justice céleste : « Justice, juste ciel ! » (l.2) ou Harpagon en appelle à la justice terrestre et à la justice céleste, « Justice, juste ciel ! » (l.2)

– La citation des vers est plus commode sans passage à la ligne mais vous devez mettre une barre oblique pour remplacer le retour à la ligne, et garder les majuscules de début de vers.

« Demain, dés l’aube, à l’heure où blanchit la campagne / Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends »

Lorsque vous voulez montrer un élément de versification, qui fait sens, vous pouvez citer le texte en respectant les vers.

« Demain, dés l’aube, à l’heure où blanchit la campagne

Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends »  Rejet.

 

ATTENTION : la citation doit garder un sens – Le mieux est de varier le mode d’insertion des citations pour ne pas lasser son lecteur.

*** Pour insérer des références (numéros de ligne, de vers ou de page), choisissez entre deux méthodes :

1.   intégration de la référence dans votre phrase, sans abréviation (à la ligne 3, aux vers 2 et 4, de la page 7 à la page 8)

2.   mise entre parenthèses après la citation, et non avant (en ce cas seulement, les abréviations sont autorisées : l. 2, v.2 et 3, p. 7-8).

 

*** Les références

Titres d’œuvre.
a) Ils sont soulignés ( eux seuls sont soulignés) et commencent par une majuscule.
Le lion est un roman de Joseph Kessel.

b) Les titres de parties d’œuvre, ou de poèmes, sont entre guillemets et commencent par une majuscule.
 » Le Mariage de Roland  » est un poème de La Légende des siècles de Victor Hugo.

c) Ne mettez pas à la fois guillemets et soulignement.
N’écrivez pas :  » Le colonel Chabert  » est un roman de Balzac.
Mais : Le colonel Chabert est un roman de Balzac.

d) Si l’auteur a mis des majuscules dans le titre, respectez-les.
Hugo publie Les Châtiments en 1853.

 

 


 

Le carnet de citations

 

Un carnet de citation est l’outil indispensable de la dissertation. En effet, la dissertation étant un texte argumentatif, vous devez absolument illustrer vos propos à l’aide d’exemples. Ceux-ci peuvent être de diverses natures :

 

– Exemples tirés des textes du corpus. Si vous ne voyez pas les liens entre le sujet de dissertation et le corpus, c’est que vous faites fausse route. Vous devez prendre appui sur ceux-ci.

 

Les œuvres que vous avez lues durant toute votre scolarité. C’est maintenant que vous devez faire un travail de recherche afin de retrouver ces œuvres, en lire un résumé (4ème de couverture, internet, correction contrôle de lecture) pour vous le remettre en tête, et l’inscrire dans votre carnet, accompagné d’une brève analyse.

 

Les citations tirées de vos cours, des textes travaillés, de recherches effectuées…

 

Il faut bien comprendre qu’une citation ou un exemple SEUL ne sert ABSOLUMENT A RIEN. C’est ce que vous en dites qui est important.

 

Votre carnet (ou feuilles, ou bristols ou ce que vous voulez) doit être organisé en parties qui correspondent aux objets d’étude. Exemple :

 

 


La question de l’homme dans l’argumentation du

XVIème à nos jours.

 

Italo Calvino, Le Vicomte Pourfendu

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les caractères de Théophraste.

Les caractères de Théophraste texte intégral

Ordonnance de Villers-Cotterêts

En août 1539, le roi François 1er édicte l’ordonnance de Villers-Cotterêts.

Ce texte de loi fait du français la langue officielle du droit et de l’administration remplaçant ainsi le latin.

Vous pouvez écouter l’extrait de l’émission 2000 ans d’histoire sur France Inter.

http://www.youtube.com/watch?v=dvWZ7a9C7Zk

L’Académie française

L’académie française a été fondée en 1635 sous le règne de Louis XIII par le cardinal Richelieu.

Diapositive 1

Les académiciens ou « immortels » sont au nombre fixe de 40 maximum mais ce nombre varie en fonction des élections et des candidatures reçues à l’Académie.

Quelques académiciens célèbres :

 Xavier Darcos.

 Jean Loup Dabadie

Alain Decaux

 Jean d’Ormesson

 Valery Giscard D’Estain

et  Simone Veil qui est l’une des cinq académiciennes.

 

Le site internet de l’Académie Française : http://www.academie-francaise.fr/

 

culture littéraire

La querelle des anciens et des modernes.

L’opposition entre la tradition et la modernité est un motif récurrent au dix-septième siècle, d’autant que la doctrine classique préconisait l’imitation des anciens, à condition toutefois d’opérer un choix et de ne prendre pour modèle que les œuvres qui ne s’éloignaient pas de la raison.

Après la querelle du Cid (1637), après la querelle du «  merveilleux chrétien » qui s’opposait au « merveilleux païen » (1653-1874) , « la querelle des Anciens et des Modernes » anima le monde littéraire entre 1687 et 1715.

Cette querelle littéraire se déroula en deux temps :

– de 1687 à 1694, période au cours de laquelle les modernes contestent le fait qu’Homère soit considéré comme le modèle par excellence

– de 1713 à 1714, les modernes remettent en cause l’existence même d’Homère.

    Pour les partisans des anciens, les ouvrages des auteurs antiques grecs et latins sont parfaits et il convient de les imiter. (imitatio / mimesis) Par ailleurs, ils considèrent que  l’antiquité est une période où la civilisation a atteint la perfection. Les modernes quant à eux, même s’ils reconnaissent talent et mérite aux auteurs de l’antiquité, considèrent qu’ils présentent des faiblesses et qu’en aucun cas ils ne peuvent être des modèles à suivre. De plus, ils refusent de considérer que l’idéal de la civilisation relève du passé. Bien au contraire ils croient au progrès de l’homme, de la société et de l’art.

http://elisabeth.kennel.perso.neuf.fr/fleche.gif Ce que revendiquent les anciens

     L’autorité de Virgile et d’Homère : leurs œuvres sont des chefs-d’œuvre incontestables et doivent servir de références et de modèles. C’est ce que revendique La Fontaine dans son Épître à Huet
    – Il faut imiter la nature et n’accorder d’importance qu’au simple et au naturel. Dans la remarque 10 du chapitre « Des ouvrages de l’esprit », La Bruyère écrit :  » Il y a dans l’art un point de perfection, comme de beauté et de maturité dans la nature ; celui qui le sent et qui l’aime a le goût parfait… » et dans la remarque 15 de ce même chapitre il considère qu’il faut  » revenir au goût des anciens et reprendre enfin le simple et le naturel. »
 
Imiter ne veut pas dire copier servilement et ne pas faire preuve d’originalité et de personnalité. Il faut suivre l’exemple des anciens, avoir la même rigueur qu’eux. 

    – Il faut que les œuvres d’art résistent au temps et pour cela, elles doivent traiter des caractéristiques de la nature humaine, ce qui ne signifie pas pour autant qu’elles ne font pas référence à l’époque précise de l’écrivain. 


 

http://elisabeth.kennel.perso.neuf.fr/fleche.gif Ce que revendiquent les modernes

    – Charles Perrault dans Le siècle de Louis le Grand, proclame la supériorité du siècle de Louis XIV sur celui d’Auguste, il critique les anciens et fait l’éloge des modernes.

     – Ils refusent d’admirer les anciens sans réserve car ils considèrent que tout n’est pas admirable chez les anciens.
Ils refusent de les prendre pour modèles car selon eux, ce serait admettre que l’art a atteint un point de perfection que l’on ne peut plus atteindre et que l’art est figé dans des canons esthétiques ; c’est donc non seulement déconsidérer la création artistique contemporaine mais encore empêcher une évolution de la création artistique.
 Ils ont foi en le progrès, pour eux le monde n’est pas statique, il est en marche et l’artiste ne peut que rendre compte, à travers ses œuvres, de cette évolution. Les sciences progressent et de même les arts.
– Enfin, les modernes vont jusqu’à penser que le culte des anciens a pour conséquence une certaine stérilité dans la création artistique :  » Rien n’arrête tant le progrès des choses, rien ne borne tant les esprits, que l’admiration excessive des anciens. » ( Fontenelle). 

Les différentes étapes de cette querelle

27/01/1687 : Charles Perrault publie Le siècle de Louis le Grand, poème qui fait l’éloge du présent par rapport au passé.
05/02/1687 : La Fontaine répond par lÉpître à Huet           /1688 : La Bruyère Les Caractères, des Ouvrages de l’esprit
1688 : Fontenelle : Digression sur les Anciens et les Modernes 16881690-1693 : Charles Perrault : Parallèles des Anciens et des Modernes
 1693 : Boileau dans le Discours qui précède les Odes pindariques, expose les bienfaits de l’imitation1694 : Boileau : la Satire X dénonce les femmes qui soutiennent les Modernes
 1694 : Charles Perrault répond par l’Apologie des femmes
La querelle s’apaise grâce à Antoine Arnauld ;  Boileau et Perrault deviennent moins intransigeants
 1713 : Mme Dacier, traduit Homère : reprise de la querelle à propos d’Homère : a-t-il vraiment existé ?
 1713 : Houdar de la Motte, écrit une Iliade abrégée, de très mauvais goût.
Fénelon, partisan des Anciens, met un terme à cette querelle dans une lettre à l’Académie dans laquelle il soutient le mérite des Anciens mais aussi des Modernes et invite les modernes à mettre leur génie à surpasser les Anciens.

 La Bruyère et la querelle :

Partisan des anciens, la Bruyère dans Les Caractères et plus précisément dans le premier chapitre intitulé Des ouvrages de l’esprit, prend très nettement position en faveur des anciens, contre les modernes. On sait qu’il s’opposa plus particulièrement à Fontenelle à qui il fait souvent allusion. La Bruyère payera cher ses prises de position quand il se présentera à l’académie française, et s’il est élu de justesse à sa deuxième candidature Fontenelle et ses amis s’opposeront à ce que son discours d’intronisation, dans lequel il ne remercie et ne fait l’éloge que des partisans des anciens, ne soit pas publié.

Remarque 10 :  » Il y a dans l’art un point de perfection, comme de bonté ou de maturité dans la nature. Celui qui le sent et qui l’aime a le goût parfait ; celui qui ne le sent pas et qui aime en deçà ou au delà, a le goût défectueux. Il y a donc un bon et un mauvais goût… »

Remarque 14 :  » tout l’esprit d’un auteur consiste à bien définir et à bien peindre. Moïse, Homère, Platon, Virgile, Horace ne sont au-dessus des autres écrivains que par leurs expressions et par leurs images : il faut exprimer vrai pour écrire naturellement, fortement, délicatement. »

Remarque 15 :  » On a dû faire du style ce qu’on a fait de l’architecture. On a entièrement abandonné l’ordre gothique, que la barbarie avait introduit pour les palais et pour les temples ; on a rappelé le dorique, l’ionique, le corinthien ce qu’on ne voyait plus que dans les ruines de l’ancienne Rome et de la vieille Grèce, devenu moderne, éclate dans nos portiques et dans nos péristyles. De même, on ne saurait en écrivant rencontrer le parfait, et s’il se peut, surpasser les anciens, que par leur imitation. (Avis nuancé, certes, affirmation de la suprématie des anciens mais  La Bruyère reconnaît aussi que l’élève peut dépasser le maître)

Combien de siècles se sont écoulés avant que les hommes, dans les sciences et dans les arts, aient pu revenir au goût  des anciens et reprendre enfin le simple et le naturel ! ( La Bruyère salue le retour du principe de l’imitation de la nature)

Un auteur moderne prouve ordinairement que les anciens nous sont inférieurs en deux manières, par raison et par exemple ; il tire la raison de son goût particulier, et l’exemple de ses ouvrages. (ici, il fait allusion à Fontenelle mais aussi Charles Perrault)

Contes de fées – Bruno Bettelheim

Contes de fées – Bruno Bettelheim.

Psychanalyse des contes de fées, un livre qui décortique et analyse le sens caché des contes de notre enfance.

 

Emission de France Inter sur le sujet des contes de fées et de l’oeuvre de Bettelheim.

http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4411137