Travaux en cours

Contes, dessins et pédagogie. Ou l'inverse.

Blog 36

Ceci est un complément de  la page 133 de Anne-Marie Sanchez & Annie Di Martino, « Faire progresser tous les élèves », publié chez L’Harmattan.

Suite du blog 35

Un temps de retour réflexif

Il est donc indispensable que les élèves poursuivent le travail de réflexion par un bilan à la fois personnel et groupal. Ils ont un questionnaire inspiré par l’entretien d’explicitation développé par Pierre Vermersch[1] et le GREX[2]. Par exemple : (cliquez sur le lien ci-dessous)

explicitation

A partir de leurs réponses au questionnaire, ils complètent ces phrases à la suite du tableau d’évaluation :

  1. Nos (mes) commentaires sur l’autonomie et la prise d’initiatives (aides) au niveau
    • Du matériel :
    • De l’engagement dans l’exercice :
    • Des savoirs utilisés :
    • De mon rôle dans le groupe :
  2. Ce que nous (je) pourrons (pourrai) faire pour progresser :
  3. Comment j’ai tenu compte du bilan précédent :

 

C’est cette verbalisation qui permet une réelle progression puisque les attentes ne sont pas celles des exercices d’application ou des problèmes de fin de chapitre. Il ne s’agit plus ici d’apprendre les ressources du programme mais de les mobiliser sur une situation complexe.

Étant donné que tous les élèves ne remplissent pas la dernière ligne de la même manière, ce sont eux qui vont choisir ce qu’ils ont à travailler pour progresser.

 

Le choix des priorités de travail

A partir de ces évaluations, les élèves choisissent ce qu’ils vont travailler en priorité mais c’est alors un vrai choix, basé sur une réflexion argumentée. Ils utilisent alors le tableau comme base d’auto-évaluation que le professeur valide ou non. Ils ajustent leurs priorités au fur et à mesure des activités en fonction de ces évaluations et des retours réflexifs proposés à chaque fois pour gagner en autonomie.

Il est vrai que cela demande du temps et que ce temps n’est alors pas consacré à l’apprentissage des acquis du programme.  Mais on peut se demander alors ce qui est essentiel pour la formation de nos élèves : est-ce d’ajouter un nième exercice d’application sous prétexte qu’il est intéressant à notre point de vue ou bien est-ce de former réellement les élèves à la prise d’initiatives ?

Il est vrai que cela demande au professeur, comme aux élèves, d’accepter de changer de postures. Passer d’une posture de contrôle à une posture d’accompagnement, voire de lâcher-prise, pour le professeur n’est pas si facile. Mais cela permet aux élèves d’atteindre une posture réflexive. Ce n’est pas si facile pour eux non plus et c’est la raison de l’étayage qui permet de les rassurer au départ.

 

Suite au blog 37

 

[1] Pierre Vermersch, L’entretien d’explicitation, ESF, 4ème édition, 2004.

[2] Groupe de recherche sur l’explicitation, http://www.grex2.com

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