„Damals hinterm Mond“ par Element of Crime

Une chanson du groupe Element of Crime

Damals hinterm Mond

 

 

© Sven Regener (paroles)
© Sven Regener, Richard Pappik,
Jakob Friderichs, David Young (musique)
Album : Damals hinterm Mond – Element of Crime, 1991

 

Autrefois derrière la lune

La vie allait à toute allure, l’amour était une fête, l’être humain était bon
Autrefois derrière la lune
Le whisky était un frisson et le deuxième verre tout notre bien
Autrefois derrière la lune
Il n’y avait jamais trop de quoi boire et le soir, je savais toujours où tu étais
Qu’est-ce qu’on a pu rire
Autrefois derrière la lune

Un regard était une promesse, le monde n’était que sourire, l’être humain était bon
Autrefois derrière la lune
Les règles étaient là pour être brisées, on luttait avec la force d’une saine colère
Autrefois derrière la lune
Il n’y avait jamais trop de quoi se disputer et le soir, je savais toujours où tu étais
Qu’est-ce qu’on a pu aimer
Autrefois derrière la lune

Un ventre nu était le ciel et l’enfer un banc, l’être humain était bon
Autrefois derrière la lune
Le lac artificiel était l’océan
Le canard était un cygne, un pot était un chapeau
Autrefois derrière la lune
Il n’y avait jamais trop de quoi jouer et le soir, je savais toujours où tu étais
Qu’est-ce qu’on a pu rire
Autrefois derrière la lune

© Sven Regener
traduction : Céline Navarro (2016)

 

„Drei Akkorde“ par les Chartbusters

Une chanson pétillante des Chartbusters

Chartbusters est un groupe de rock de Heidelberg qui existe depuis l’été 2001. Il est composé actuellement de Cathérine (batterie), Olga (guitare), Line (chant, basse) et Claudie Melodie (percussions). Leur répertoire est en allemand, anglais et français. 

Drei Akkorde – Chartbusters

Keine Sorge kein Problem
Die Charties werden zu dir stehen
Drei Akkorde, du wirst sehen
Gleich wird es dir viel besser gehen

Bist du allein auf weiter Flur
Und fragst dich, was mache ich nur?
Sei frohgemut und unverzagt
Es gibt eine Band, die zu dir sagt:

Keine Sorge kein Problem
Die Charties werden zu dir stehen
Drei Akkorde, du wirst sehen
Gleich wird es dir viel besser gehen

Ist die See so rau und grau
Fühlst in den Magengegend du dich flau
Kein Rettungsring kein Land in Sicht
Es gibt eine Band, die zu dir spricht

Wenn um dich Sturm und Böhe braust
Wenn das Schicksal dich zerzaust
Wenn du denkst: jetzt reicht es mir!
Dann hast du Recht, wir sagen dir:

Keine Sorge kein Problem
Die Charties werden zu dir stehen
Drei Akkorde, du wirst sehen
Gleich wird es dir viel besser gehen

© Chartbusters (paroles et musique), 2012

Écoutez la chanson :

Trois accords – Chartbusters

Pas de soucis pas de problème
Les Charties te soutiendront
Trois accords, tu verras
Tu iras tout de suite beaucoup mieux

Si tu es seul à perte de vue
Et que tu te demandes : qu’est-ce que je peux bien faire ?
Sois gai et opiniâtre
Il y a un groupe qui te dit :

Pas de soucis pas de problème
Les Charties te soutiendront
Trois accords, tu verras
Tu iras tout de suite beaucoup mieux

Si la mer est tellement rude et grise
Si tu te sens mal dans la région de l’estomac
Pas de bouée de sauvetage pas de terre en vue
Il y a un groupe qui te parle

Quand la tempête et les rafales mugissent autour de toi
Quand le destin t’ébouriffe
Quand tu penses : ça suffit !
Alors tu as raison, nous te disons :

Pas de soucis pas de problème
Les Charties te soutiendront
Trois accords, tu verras
Tu iras tout de suite beaucoup mieux

© Chartbusters
traduction : Céline Navarro (2017)

  • site des Chartbusters

Liens partagés, paroles reproduites et traduction française publiée sur ce blog avec l’aimable autorisation des Chartbusters.

„Gezeiten“ par Von Eden

Une chanson de Von Eden

Von Eden est un jeune groupe berlinois qui a sorti son premier album en août 2017, grâce à une campagne réussie de financement participatif. Quelques titres, dont Gezeiten, étaient sortis au cours des dernières années sous forme de singles, accompagnés de clips vidéo. Le groupe, composé de Christoph Letkowski (chant, guitare), Matthias Preisinger (violon, mandoline), Philipp Rohmer (contrebasse, basse) et Nicolai Ziel (batterie, percussions, clavier), doit sa formation a des films, pour lesquels ils ont composé des chansons, et dans lesquels jouait le chanteur et songwriter.

Mais le projet des quatre amis va bien au-delà de cette première étape, forcément transitoire et éphémère, et c’est bien ce qui le rend particulièrement intéressant et attachant. Il s’agit d’un vrai projet musical, avec pour objectif affiché que le groupe existe à long terme et à part entière, et trouve sa place sur la scène musicale. Dans un entretien accordé au magazine MusikWoche (36/17), Christoph Letkowski souligne le fait que les membres du groupe sont tous des musiciens professionnels, qui jouent depuis leur enfance, prêts à faire des sacrifices pour la bonne marche du projet, mais surtout sans se focaliser sur une réussite commerciale : « Et ça m’est complètement égal si le groupe ne rapporte pas d’argent. Parce que ce que nous faisons le vaut bien. Ce que les gens nous donnent comme retours, c’est la raison pour laquelle nous le faisons. C’est de ça dont il est question. » Il raconte aussi que l’écriture en langue allemande des chansons fait que l’on est immédiatement « compris et très vite démasqué » par le public, que cela ne permet pas de « se cacher derrière des cloisons de texte » et suppose donc d’être « très précis en ce qui concerne les formulations. » Cette attention portée au langage, chère au comédien, et ce souci de la précision se retrouvent dans les clips vidéo (il a également assuré la mise en scène de certains clips). Le graphisme du livret accompagnant l’album, à la fois léger et riche, est aussi très réussi. Même si les autres membres de Von Eden paraissent encore un peu en retrait, dans les présentations jusqu’ici données par les médias, il se dégage du quatuor une impression de grande connivence.

Avec la thématique de la mer comme un des fils conducteurs (mais chaque morceau recèle et révèle ses propres richesses), ces premières chansons et ce premier album évoquent avec sobriété et finesse la vie, ses moments charnière, difficiles et périlleux, mais surmontables. Il y a dans ce projet et dans ces chansons une sincérité touchante, une démarche empreinte de sens, qui mérite d’être soutenue et de trouver son public, et pas juste en Allemagne – c’est une des raisons pour lesquelles j’ai eu envie de traduire en français le texte de cette chanson et de la présenter sur ce blog, en souhaitant longue vie à Von Eden et bonne chance pour leur tournée qui commence !

 

Gezeiten – Von Eden
clip réalisé avec la participation de la danseuse Lysandre Coutu-Sauvé et tourné sur l’île de Föhr, en mer du Nord

 

© Christoph Letkowski et Jens Schneider (paroles), Von Eden, Jens Schneider et Thomas Moked (musique), 2016
chanson
produite par Sven Bünger, mixée par Swen Meyer, masterisée par Michael Schwabe et enregistrée aux Red Bull Studios Berlin
(single et clip vidéo sortis en 2016, album « Wir sind hier » sorti en 2017, Rent A Record Company)

 

Marées – Von Eden

Il n’y a pas tant de plages
Et pourtant ton cœur est une île
Prends tout ce dont tu as besoin
Et on met les voiles
J’ai la carte bien en vue à la main
Toi l’acuité du regard pour embrasser le lointain

Nous pouvons atteindre ce que nous voulons
Nous savons nous y prendre
J’aimerais bien te parler de tomber et de toucher terre
Juste pour voir où toi tu en es
Soit ils nous dépassent, soit on s’en sort

Avec toi je veux, je veux, je veux, je veux ne pas juste survivre
Nous allons et venons comme les marées
Avec toi je veux, je veux, je veux, je veux ne pas juste survivre
Pas juste survivre
Seulement une belle vie

Chaque mer a son abîme
Et pourtant ton cœur est une île
Se lancer à corps perdu, ça nous est déjà arrivé
Sans rien avoir contre le vertige
Tu es maître dans l’art d’inventer
Moi touchant si rarement à l’essentiel

Nous pouvons atteindre ce que nous voulons
Nous savons nous y prendre
J’aimerais bien te parler de tomber et de toucher terre
Juste pour voir où toi tu en es

Avec toi je veux, je veux, je veux, je veux ne pas juste survivre
Nous allons et venons comme les marées
Avec toi je veux, je veux, je veux, je veux ne pas juste survivre
Pas juste survivre

Nous pouvons atteindre ce que nous voulons
Entre les marées
Il n’y a pas tant de plages
Et pourtant peut-être que nous pouvons rester ici

Avec toi je veux, je veux, je veux, je veux ne pas juste survivre
Avec toi je veux, je veux, je veux, je veux ne pas juste survivre
Nous allons et venons comme les marées
Avec toi je veux, je veux, je veux, je veux ne pas juste survivre
Pas juste survivre
Seulement une belle vie
Seulement une belle vie
Seulement une belle vie

© Christoph Letkowski et Jens Schneider
traduction : Céline Navarro (2017)

crédits pour le clip :
mise en scène : Till Gerstenberger – photo : Nikolaj Georgiew – pilote : Martin Rinderknecht – maquillage : Sonja Haghpanah-Cheikho – costumière : Olivia Alison Vossenkuhl – assistante de production : Sara Nardelli – montage, postproduction : Nikolaj Georgiew – production : Von Eden

« Eh bien, on essaye d’aborder, d’une façon dénuée de kitsch mais avec la confiance en soi requise, des sujets qui vont au cœur, parce que, quand moi j’écoute des trucs comme ça, c’est cela qui me touche. »
C. Letkowski – interview de Von Eden du 12.09.17 par noisiv

Traduction française des paroles publiée sur ce blog et liens partagés avec l’aimable autorisation de Christoph Letkowski.

« Im Märchenland » de Rose Ausländer

Un poème de Rose Ausländer (1901-1988)

Im Märchenland blüht die Poesie
ich suche sie
Am Traumpfad der mich führt

Rose Ausländer (1983) : Ich zähl die Sterne meiner Worte. Fischer

 

Au pays des contes de fées fleurit la poésie
je la cherche
Sur le layon du songe qui me guide

traduction Céline Navarro (2017)

 

photo © Mathieu Cumbrera 2017

 

Écrire était vivre, et par les mots écrits, elle l’exilée perpétuelle, la femme toujours entre deux trains, se créera une deuxième patrie : « Ma patrie est morte, ils l’ont enterrée dans le feu, je vis dans ma terre maternelle, le mot ».
Gil Pressnitzer, article sur Rose Ausländer sur le site Esprits nomades

„Lass uns eine Welt erträumen“ par Gerhard Schöne

Une chanson d’amour et de fraternité

Lass uns eine Welt erträumen

Lass uns eine Welt erträumen, die den Krieg nicht kennt,
wo man Menschen aller Länder seine Freunde nennt.
Wo man alles Brot der Erde teilt mit jedem Kind,
wo die letzten Diktatoren Zirkusreiter sind.

Lass uns eine Welt erträumen, wo man singt und lacht,
wo die Traurigkeit der andern selbst uns traurig macht.
Wo man trotz der fremden Sprache sich so gut versteht,
dass man alle schweren Wege miteinander geht.

Lass uns eine Welt erträumen, wo man unentwegt
Pflanzen, Tiere, Luft und Wasser wie einen Garten pflegt.
Wo man um die ganze Erde Liebesbriefe schreibt
und dann lass uns jetzt beginnen, dass es kein Traum bleibt.

© Gerhard Schöne (1989, Amiga)

Écouter un extrait de la chanson :

Rêvons d’un monde

Rêvons d’un monde qui ne connaisse pas de guerre,
où l’on nomme les gens de tous les pays ses amis.
Où l’on partage tout le pain de la terre avec chaque enfant,
où les derniers dictateurs soient des écuyers de cirque.

Rêvons d’un monde où l’on chante et où l’on rie,
où la tristesse des autres nous rende nous-mêmes tristes.
Où l’on se comprenne si bien, malgré la langue étrangère,
que ce soit ensemble que l’on parcoure tous les chemins difficiles.

Rêvons d’un monde où, avec persévérance,
l’on prenne soin des plantes, des animaux, de l’air et de l’eau
comme d’un jardin.
Où l’on écrive des lettres d’amour autour de la terre entière
et puis commençons maintenant pour que cela ne reste pas qu’un rêve.

© Gerhard Schöne (1989, Amiga)
traduction : Céline Navarro (2015)

„Vielleicht wird’s nie wieder so schön“ par Gerhard Schöne

Une chanson pacifiste, datant de l’époque de la guerre froide

Vielleicht wird’s nie wieder so schön

Ich denk noch manchmal an den Sonntag,
ich war vielleicht acht Jahre alt.
Ich ging mit Vater ins Museum,
da drinnen war es hundekalt.
Er nahm mich unter seinen Mantel
und sagte: „Komm, wir spieln Kamel!“
Wir stapften kichernd durchs Museum,
die Aufsichtstanten guckten scheel.
An der verschneiten Haltestelle
durft ich auf seinen Füßen stehn.
Ich hielt mich fest an ihm und dachte:

„Vielleicht wird’s nie wieder so schön,
hee, mmh, vielleicht wird’s nie wieder so schön.“

Bevor wir auseinander gingen,
fuhr unsere Klasse noch einmal
in ein Barackenferienlager
mit einem kleinen See im Tal.
Am letzten Abend ein Getuschel:
„Wir treffen uns am See heut Nacht.“
Wir schlichen uns aus den Baracken,
die Lehrer sind nicht aufgewacht.
Wir schwammen nackt ans andre Ufer
und haben uns schüchtern angesehn
im weißen Mondlicht. Und ich dachte:

„Vielleicht wird’s nie wieder so schön,
hee, mmh, vielleicht wird’s nie wieder so schön.“

Am Bahnsteig lernte ich sie kennen,
sie hatten ihren Zug verpasst,
die sieben polnischen Studenten,
jetzt waren sie bei mir zu Gast.
Die Mädchen schmierten ein paar Brote,
die Jungen haben Wein besorgt,
und ich hab mir bei meinen Nachbarn
‘nen Stapel Decken ausgeborgt.
Wir sangen Dona nobis pacem,
Give Peace A Chance und Penny Lane.
Als wir uns früh umarmten, dacht ich:

„Vielleicht wird’s nie wieder so schön,
mmh, hee, vielleicht wird’s nie wieder so schön.“

Damals im Zelt mit meiner Freundin,
die erste Nacht mit ihr allein.
Wir wagten nicht, uns auszuziehen
und krochen in den Schlafsack rein.
Wir schmiegten uns ganz aneinander,
ich hab nur ihr Gesicht berührt.
Als sie schon schlief, hab ich noch immer
ihr Atmen wie ein Glück gespürt.
Obwohl mir schon die Arme schmerzten,
ich dacht nicht dran, mich umzudrehn.
Es wurde Morgen, und ich dachte:

„Vielleicht wird’s nie wieder so schön,
mmh, vielleicht wird’s nie wieder so schön.“

Noch manchmal, wenn wir uns umarmten,
oft grundlos traurig, grundlos froh.
Einmal, als ich ein Mädchen hörte
in einer Kirche, irgendwo.
Als wir klitschnass am Waldrand hockten,
und ein Regenbogen stand.
Und wenn ich plötzlich Menschen mochte,
die ich zuvor noch nicht gekannt.
Wenn ich’s vor Heimweh nicht mehr aushielt,
fuhr nachts zurück, um dich zu sehn.
In vielen Augenblicken dacht ich:

„Vielleicht wird’s nie wieder so schön,
mmh, hee, vielleicht wird’s nie wieder so schön.“

© Gerhard Schöne (Amiga, 1988)

 

Peut-être que ce ne sera jamais plus aussi bien

Je pense encore parfois à ce dimanche-là,
j’avais peut-être huit ans.
J’étais allé au musée avec mon père,
il faisait un froid de canard là-dedans.
Il m’a mis sous son manteau
et a dit : « Viens, on joue au chameau ! »
Nous tapions des pieds en riant sous cape dans le musée,
les dames qui surveillaient nous regardaient de travers.
À l’arrêt de bus enneigé
il m’a laissé monter sur ses pieds.
Je me tenais bien fort à lui et j’ai pensé :

« Peut-être que ce ne sera jamais plus aussi bien,
hee, mmh, peut-être que ce ne sera jamais plus aussi bien. »

Avant de nous séparer,
notre classe est allée encore une fois
dans un camp de vacances avec des baraquements
et un petit lac dans un vallon.
Le dernier soir, des chuchotements :
« On se retrouve au lac cette nuit. »
Nous nous sommes faufilés hors des baraquements,
les profs ne se sont pas réveillés.
Nous avons nagé tout nus jusqu’à l’autre rive
et nous nous sommes regardés timidement
dans la clarté blanche de la lune. Et j’ai pensé :

« Peut-être que ce ne sera jamais plus aussi bien,
hee, mmh, peut-être que ce ne sera jamais plus aussi bien. »

Je les avais rencontrés sur le quai de la gare,
ils avaient raté leur train,
les sept étudiants polonais,
et maintenant, c’était mes invités.
Les filles ont tartiné quelques tranches de pain,
les garçons sont allés chercher du vin,
et j’ai emprunté au voisin
une pile de couvertures.
Nous avons chanté Dona nobis pacem,
Give Peace A Chance et Penny Lane.
Et quand nous nous sommes serrés dans les bras le matin, j’ai pensé :

« Peut-être que ce ne sera jamais plus aussi bien,
mmh, hee, peut-être que ce ne sera jamais plus aussi bien. »

Autrefois sous la tente avec mon amie,
la première nuit seul avec elle.
Nous n’avons pas osé nous déshabiller
et nous nous sommes glissés dans les sacs de couchage.
Nous nous sommes blottis l’un tout contre l’autre,
je n’ai effleuré que son visage.
Et pendant qu’elle dormait déjà, je sentais encore
son souffle sur ma peau comme un bonheur.
Même si j’avais déjà mal au bras,
il ne me serait jamais venu à l’idée de me retourner.
Le matin est venu et j’ai pensé :

« Peut-être que ce ne sera jamais plus aussi bien,
mmh, peut-être que ce ne sera jamais plus aussi bien. »

Parfois encore, quand nous nous tenions serrés dans les bras,
souvent tristes sans raison, joyeux sans raison.
Une fois en entendant une fille
dans une église quelque part.
Quand nous étions accroupis à la lisière du bois, trempés comme des soupes,
et qu’il y avait un arc en ciel.
Et quand soudain il y avait des gens que j’aimais bien
et que je n’avais jamais vus avant.
Quand je n’en pouvais plus de mal du pays,
et que je rentrais de nuit pour te voir.
Dans bien des moments, j’ai pensé :

« Peut-être que ce ne sera jamais plus aussi bien,
mmh, hee, peut-être que ce ne sera jamais plus aussi bien. »

© Gerhard Schöne (Amiga, 1988)
traduction : Céline Navarro (2016)

„Am Ende denk’ ich immer nur an dich“ par Element of Crime

Une chanson du groupe Element of Crime

Am Ende denk’ ich immer nur an dich

 

© Sven Regener (paroles)
© Sven Regener, Richard Pappik,
Jakob Friderichs, David Young (musique)
Album : Immer da wo du bist bin ich nie – Element of Crime, 2009

 

À la fin c’est toujours juste à toi que je pense

Sur un terrain de jeu un enfant appelle sa mère
pour qu’elle voie comme l’enfant sait déjà se balancer bien haut
Et il lance les jambes devant lui et en haut vers le ciel
jusqu’à ce qu’une chaussure s’envole et atterrisse
sur une voiture garée sur le bas-côté
sur le pare-brise de laquelle est écrit « porc »
Et le brun métallisé et lisse comme tes cheveux
pas plus que toi ne trahit son âge véritable

Peu importe ce à quoi je suis en train de penser
À la fin c’est toujours juste à toi que je pense

La mère allemande s’élance prise de panique
sans prêter attention à une jambe d’enfant dans le sable
Et elle s’étale et alors celui qui possède la jambe d’enfant rigole
Il a une glace à la fraise dans la main droite
qui pend de son cornet vers l’avant d’inquiétante façon
et qui s’égoutte en se gaspillant d’elle-même sur la haute couture
sur la chair qui fait toute la fierté de ses jolis parents
et y devient de la saleté exactement comme je suis une pauvre tache pour toi

Peu importe ce à quoi je suis en train de penser
À la fin c’est toujours juste à toi que je pense

Pourquoi Maman saigne-t-elle du nez ?
Pourquoi votre / son [?] enfant est-il aussi bête que petit ?
Est-ce qu’une voiture brun métallisé a le droit de se garer là ?
Et pourquoi ne puis-je être heureux sans toi ?

Combien de glaces à la fraise l’être humain doit-il encore manger
avant qu’il ne dise enfin : je suis pour
qu’on se dispense de la mauvaise action de faire un croche-pied
Et aurai-je un jour encore le droit de retourner vers toi

Peu importe ce à quoi je suis en train de penser
À la fin c’est toujours juste à toi que je pense
Peu importe ce à quoi je suis en train de penser
À la fin c’est toujours juste à toi que je pense

© Sven Regener
traduction : Céline Navarro (2016)

„Rette mich (vor mir selber)“ par Element of Crime

Une chanson du groupe Element of Crime

Rette mich (vor mir selber)

 

© Sven Regener (paroles)
© Sven Regener, Richard Pappik,
Jakob Friderichs, David Young (musique)
Album : Lieblingsfarben und Tiere – Element of Crime, 2014

 

Sauve-moi (de moi-même)

Jamais auparavant, je n’ai vu un sourire
Comme le tien, si sauvage et si beau
Comme une plage de la mer du Nord, quand la marée haute
S’empare de la terre et frappe la côte en grondant
Et malgré cela la plage ne bouge pas d’un pouce
Mais au contraire persévère vaillamment, jusqu’à ce qu’elle sombre peu à peu

Ce sont les images qui naissent chez celui qui ne comprend plus rien

Sans feu ni lieu et beaucoup à la maison
Désœuvré et bien trop à faire
Sauve-moi de moi-même
L’important, c’est l’amour, et l’important, c’est toi

Vois-tu le soleil levant, aussi rouge
Qu’une tartine de pain à la confiture de fraises
Donnée à l’enfant pour l’école et qui, aussitôt
À l’aller sur le chemin, barbouille déjà tous les livres
Jusqu’à ce que l’enfant, qui se fie à des bonnes notes
Mange tout et mastique comme un tamia

Ce sont des histoires que raconte celui qui ne croit plus en rien

Sans feu ni lieu et beaucoup à la maison…

Sens-tu aussi comme commence une journée qui
Pour quiconque débloque, ne serait-ce qu’un peu
Recèle en soi la promesse de quelque chose de grand
Une journée où personne ne devrait être tout seul
Et où la réserve ne mène à rien de bon
Et où un aveu gênant ne dérange plus personne

Ce sont les mots que trouve celui que plus personne n’écoute

 Sans feu ni lieu et beaucoup à la maison…

© Sven Regener
traduction : Céline Navarro (2016)

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