Au moment de son arrestation par la Gestapo à Paris, Germaine Tillion se souvient d’un conte :
« Une petite histoire m’est revenue en tête. Deux Africains sont assis au bord du Niger. Ils n’osent pas traverser à cause des crocodiles. L’un dit : “Ne t’en fais pas. Dieu est bon.” L’autre répond : “Et si Dieu est bon pour le crocodile ?” Ça a achevé de me structurer, car j’ai pensé : aujourd’hui, Dieu a été bon pour le crocodile. »
À la recherche du vrai et du juste : À propos rompus avec le siècle, textes réunis et présentés par Tzvetan Todorov, Paris, Seuil, 2001
Elle raconte aussi cette histoire dans La traversée du mal.