Retracer l’histoire éruptive des zones les plus actives des Antilles…

Localisation des petites Antilles (Guadeloupe, Dominique…):


Les petites Antilles et la plaque  Caraïbe:

source:Sting and Rémih

Les Petites Antilles forment un chapelet d’îles en forme d’arc de cercle. Les foyers sismiques sont de plus en plus profonds d’est en ouest au niveau de cet arc (carte ci dessous). Ils montrent l’existence d’un plan de subduction plongeant vers l’ouest. La plaque nord américaine est en subduction sous la plaque caraïbe. 

Dans la région des Petites Antilles existe donc une convergence entre la plaque Caraïbe et le plancher océanique Atlantique
(plaques Nord Amérique et Sud Amérique) , à une vitesse d’environ 2cm/an.

Ce phénomène de la subduction est à l’origine du volcanisme de l’arc des Petites Antilles

Au contact des deux plaques, l’accumulation de sédiments a entraîné la formation d’un « prisme d’accrétion », émergeant au niveau de Barbade (île calcaire)

 

Scotland District, côte est de Barbade: Strates plissées, déformées. La majeure partie du prisme est immergée. Il s’étend sur des centaines de kilomètres . AuteurJosiane Mahieu source:http://www-peda.ac-martinique.fr/svt/phot_f4.shtml

 

Bloc diagramme d’une zone de subduction
© www.mount-pelee.com

Une grande partie de cette convergence est absorbée dans la zone de subduction
(enfoncement de la lithosphère atlantique sous l’arc des Petites Antilles) qui marque la frontière entre
la plaque Caraïbe et les plaques Amérique, la partie restante entraîne des déformations à
l’intérieur des plaques, notamment au niveau de l’arc des Petites Antilles.plus de précisions sur le site du  BRGM

 L’arc des Petites Antilles est le résultat d’une activité volcanique  qui remonte à l’éocène inférieur (environ – 50 millions d’années)

On y trouve des volcans très actifs comme :

la Soufrière de l’île de Montserrat (entrée en éruption le 18 juillet 1995) ;la Soufrière de la Guadeloupe ;la Montagne Pelée de la Martinique (dont la dernière éruption a eu lieu en 1929) ;la Soufrière de Saint-Vincent.

Des forages sont effectués aux Antilles pour mieux évaluer les risques liés à l’instabilité des volcans.

©IPGP / avec l’autorisation du CNRS.Localisation des sites de forage prévus. Les forages carottés (130 à 500 mètres) seront réalisés au large de la Martinique, la Dominique et de Montserrat, d’une part dans les avalanches de débris et d’autre part, dans les sédiments et les téphra (niveaux de cendres volcaniques).

« Cap sur les Petites Antilles, du 3 mars au 17 avril 2012, pour l’équipe internationale co-dirigée par Anne Le Friant, chercheur CNRS à l’Institut de physique du Globe de Paris (CNRS / Université Paris Diderot / IPGP) et par Ozamu Ishizuka du Geological Survey of Japan. Cette campagne océanographique vise à mieux évaluer les risques associés aux instabilités de flanc de volcan, susceptibles de provoquer des tsunamis.

.Montserrat:@MVO (Montserrat Volcano Observatory

« L’exemple de l’effondrement de dôme qui affecta le volcan des Soufrière Hills, à Montserrat, les 12-13 juillet 2003, démontre que les coulées pyroclastiques peuvent entrer dans la mer sur une longue durée (au moins 15h dans ce cas ; Herd et al., 2005). Seul le pic de flux de débris entrant dans la mer a entraîné un tsunami : sur un volume total effondré de 200 x106 m3, le volume jugé responsable du tsunami est estimé à 16 x106 m3 et serait tombé en 2 minutes (Herd et al., 2005 ;Edmonds et al., 2006)… »sourceRapport_BRGM_Tsunami_Antilles_

Pour remplir cet objectif, les scientifiques réaliseront une dizaine de forages qui permettront de retracer l’histoire éruptive des zones les plus actives des Antilles durant le dernier million d’années. C’est la première fois que des carottages seront effectués dans des fonds marins recouverts par des dépôts d’avalanches de débris volcaniques.... »voir la suite sur le site du CNRS.