La tête dans les étoiles…L’académie royale suédoise des Sciences décerne le Prix Nobel de physique 2011 à 3 astrophysiciens

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=DJNM0xEeamY[/youtube]

L’Académie royale suédoise des sciences a décidé de décerner le Prix Nobel de physique en 2011

pour une moitié à:

Saul Perlmutter
The Supernova Cosmology Project Le Supernova Cosmology Project
Lawrence Berkeley National Laboratory and University of California, Lawrence Berkeley National Laboratory et l’Université de Californie,
Berkeley, CA, USA Berkeley, Californie, Etats-Unis

Photo: Roy Kaltschmidt. Courtesy: Lawrence Berkeley National Laboratory

source: http://www.nobelprize.org/nobel_prizes/physics/laureates/2011/

et pour l’autre moitié à:

 Brian P. Schmidt
The High-z Supernova Search Team Le Team High-z Supernova Search
Australian National University, Australian National University,
Weston Creek, Australia Weston Creek, Australie

Photo: Belinda Pratten, Australian National University

source: http://www.nobelprize.org/nobel_prizes/physics/laureates/2011/

 et

Adam G. Riess
The High-z Supernova Search Team Le Team High-z Supernova Search
Johns Hopkins University and Space Telescope Science Institute, Johns Hopkins University et Space Telescope Science Institute,
Baltimore, MD, USA Baltimore, MD, Etats-Unis

Photo: Homewood Photography

source: http://www.nobelprize.org/nobel_prizes/physics/laureates/2011/

« for the discovery of the accelerating expansion of the Universe through observations of distant supernovae » «Pour la découverte de l’expansion accélérée de l’Univers par l’observation de supernovæ lointaines »

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=N0lofMw516I[/youtube]

Depuis presque un siècle(travaux d’ Edwin Hubble, d’Alexandre Friedmann et de Georges Lemaître), on sait que l‘Univers est en expansion ( conséquence de la Big Bang environ 14 milliards d’années).

Cette expansion devrait ralentir sous l’effet de l’attaction gravitationnelle

Mais en 1998,coup de tonnerre dans le monde de la cosmologie: deux équipes , l’une menée par Saul Perlmutter, à l’université de Berkeley, en Californie, l’autre par Brian Schmidt et Adam Riess, à l’université de Weston Creek, en Australie affirment quau contraire, l’Univers subit une expansion de plus en plus rapide.

La découverte de l’accélération de l’expansion de l’univers a surpris les trois lauréats eux-mêmes, souligne l’Académie suédoise dans son communiqué.

Cette accélération  pourrait être entraînée par « l’énergie sombre ».

Contrairement à la gravitation, c’est une force répulsive, mais sa nature  reste une énigme, elle constitue pourtant les trois quarts de l’Univers…Ces résultats dévoilent donc un univers encore  inconnu à la Science…..

Pour en savoir davantage consultez les articles ci dessous:

.http://www.larecherche.fr/content/actualite-matiere/article?id=30593

Bonne nouvelle, l’Univers s’accélère, dans le numéro spécial 40 ans de science.
Comment l’Univers s’est assombri en 2008.
• Une vidéo avec l’astronome Françoise Combes « L’insaisissable énergie noire« 
L’Univers a-t-il besoin d’une nouvelle physique? Entretien avec Jean-Philippe Uzan
Sur la piste de l’énergie noire
La course aux observations

 

« Australopithecus sediba », le chainon manquant entre les Australopithèques et le genre homo ?

 

Aujourd’hui:

Des nouvelles d’ Australopithecus sediba, un Australopithèque découvert en 2008 dans la grotte de Malapa, en Afrique du Sud…

Son âge et son anatomie viennent d’être réexaminés…

« Australopithecus sediba » pourrait être le chainon manquant reliant les Australopithèques aux premiers représentants du genre Homo

voir les articles 2011 sur:

http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actualite-i-sediba-i-le-chainon-manquant-entre-les-australopitheques-et-le-genre-i-homo-i-a

http://www.hominides.com/html/actualites/australopithecus-sediba-mosaique-evolution-0492.php

http://www.nationalgeographic.fr/actualite/nouvelles-revelations-sur-l%E2%80%99australopithecus-sediba-le-chainon-manquant/7910673/

Cliquez sur l’image ci dessous pour afficher le diaporama

En 2010:

Deux articles liés à cette découverte, rédigés par le professeur Lee Berger et le Professeur Paul Dirks, ont été publiés dans la revue Science du vendredi 9 avril 2010.

Quelques précisions……

Août 2008, grotte Malapa, « berceau de l’humanité, voir ici », (site du patrimoine mondial) à 40 kilomètres de Johannesburg (Afrique du Sud)….

La grotte de Malapa(Province du Gauteng) est près des des sites de Sterkfontein, Swartkrans et Kromdrai, qui ont déjà livré un nombre important de fossiles humains:

sans titre2

Gauteng, South Africa Auteur : Htonl

Une équipe dirigée par le professeur Lee Berger, un paléoanthropologue de l’Université de Witwatersrand découvre des ossements d’hominidés parmi les squelettes articulés d’un tigre à dents de sabre, d’antilopes…..

Lee_Berger_image_2006Lee Berger

Auteur : Bronwyn Watkins Licence de Documentation Libre GN]Version courte

Version longue

Ces ossements sont conservés dans des sédiments durs probablement formés au fond d’une étendue d’eau peu profonde, il y a environ 1,9 millions d’années.

Ils appartiennent à deux squelettes, celui d’une femme et celui d’un jeune enfant ….

«La taille de la Femme est estimée à 1,27 mètres (de même que celle de l’enfant à l’âge adulte). … la femme pesait 33 kilogrammes environ et l’enfant 27 ….» ajoute le professeur Berger.

Les squelettes de l’espèce « Australopithecus sediba » présentent un mélange de caractéristiques proches des premiers représentants de la lignée Homo mais également des australopithèques (Voir les photos : http://science.compulenta.ru/upload/iblock/17c/skeleton.jpg) :

« Leurs bras sont longs,comme les Grands Singes, leurs mains courtes et puissantes…ils possèdent un bassin avancé et de longues jambes capables de faire de grandes enjambées et, éventuellement, de courir comme les êtres humains.[…]Le volume du cerveau de l’adolescent se situe entre 420 et 450 centimètres cubes, (1200 à 1600 centimètres cubes pour l’Homme), mais sa forme paraît être plus avancée que celui des australopithèques »(http://web.wits.ac.za/).

Remarque: les espèces fossiles de la lignée humaine sont réparties en deux genres : Australopithecus et Homo.

-Les australopithèques ont acquis une bipédie permanente; ils ont été retrouvés en Afrique.

-Le genre Homo, très diversifié, est caractérisé par une augmentation progressive de la capacité crânienne et une régression de la face. .. les fossiles identifiés avec certitude sont tous africains.

-voir ci dessous la  » lignée humaine « :

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Un grand merci àAlain Gallien (Professeur de SVT au lycée du Clos Maire à Beaune ) pour ce document mis en ligne le 5 Avril 2010: http://svt.ac-dijon.fr/schemassvt/article.php3?id_article=2159

L’équipe de Lee Berger identifie ces fossiles comme étant ceux d’une nouvelle espèce qu’ils nomment: « Australopithecus sediba »

« Sediba, ce qui signifie source naturelle, fontaine ou source en sotho, l’une des 11 langues officielles de l’Afrique du Sud, a été considéré comme un nom approprié pour une espèce qui pourrait être le point de départ du genre Homo  » commente Berger.

Des débats suivent sur la classification de cette nouvelle espèce…..

Le Professeur Colin Groves (Australian National University) est d’accord avec la notion de nouvelle espèce concernant l’hominidé de Malapa. Par contre, il précise que c’est une nouvelle espèce d’Homo, mais pas un australopithèque.

Francis Thackeray, directeur de l’Institute for Human Evolution à l’Université de Witwatersrand dit « Le nouveau fossile a une suite de caractères qui confirment qu’il n’y a pas de frontière claire entre Australopithecus africanus et Homo »

le professeur Lee Berger défend la classification d’Autralipithecus sediba comme une nouvelle espèce :

« Les bras des fossiles sont longs, comme celles de Australipithecus africanus, mais les bassins sont étonnamment semblables à celles de Homo erectus » […] Il ajoute… «Le site que nous avons trouvé est tout simplement un point dans le temps et ne représente en aucune façon la première apparition de cette espèce, ni la dernière. »

Cliquez ici pour voir la photo du crâne d’A.sediba

Cliquez ici pour voir le crâne d’A. africanus

Cliquez ici pour voir le crâne d’H. erectus

Depuis qu’il a fait part de sa découverte, Lee berger a trouvé deux autres squelettes d’hominidés de plus dans la grotte… il a réuni une équipe d’environ 60 experts afin d’analyser tous les fossiles du site en détail. ..à la recherche de traces de protéines et d’ADN exploitables qui permettraient d’en savoir davantage…..

-Faut-il revoir les classifications des fossiles dans la lignée humaine?

A-t-on classé trop vite certains fossiles dans le genre « Homo » plutôt que dans les australopithèques?

« A. sediba pourrait contribuer à de telles révisions »: Pascal Picq, du Collège de France.

Les découvertes se multiplient…. la Science est en marche…

« Ad veritatem, per scientam »…(Vers la vérité, par la Science),Camille Flammarion (astronome).

Sources :

http://web.wits.ac.za/

http://www.hominides.com/index.php

http://www.nature.com/

Des neutrinos voyageant plus vite que la lumière ?

C’est ce que semblent indiquer les mesures effectuées par une équipe de chercheurs menée par Dario Autiero, chercheur du CNRS, dans le
cadre de l’expérience internationale OPERA….

L’expérience OPERA? de quoi s’agit-il?

Le détecteur OPERA à Gran Sasso, en Italie. Les faisceaux de neutrinos produits au CERN, en Suisse, sont envoyés à plus de 700 km, à travers l’écorce terrestre, jusqu’au laboratoire italien souterrain.source:http://public.web.cern.ch/public/Welcome-fr.htmlI

Interview de Antonio Ereditato de l’université de Bern, porte-parole de l’expérience OPERA: cliquez sur l’image ci dessous

Quatre laboratoires du CNRS sont impliqués dans l’expérience OPERA :
– l’Institut de physique nucléaire de Lyon (CNRS/Université Claude Bernard-Lyon 1),
– l’Institut pluridisciplinaire Hubert Curien (CNRS/Université de Strasbourg),
– le Laboratoire de l’accélérateur linéaire (CNRS/Université Paris-Sud 11) qui a participé jusqu’en 2005,
– le Laboratoire d’Annecy le Vieux de physique des particules (CNRS/Université de Savoie).

Cette expérience permet de mesurer le temps de  déplacement des neutrinos entre  les accélérateurs du CERN ( Genève) et les détecteurs installés dans le  Gran Sasso (Italie) 730 km plus loin.

NB:  Le neutrino est une particule neutre qui n’interagit que très faiblement. Les neutrinos, très courants, pourraient répondre à de nombreuses interrogations des physiciens (voir Particules).

« Septembre 2006 : L’installation CNGS (Neutrinos du CERN vers le Gran Sasso), nichée dans le complexe d’accélérateurs du Laboratoire, a produit son premier faisceau de neutrinos. Des milliards de neutrinos étaient pour la première fois envoyés à travers l’écorce terrestre jusqu’au Laboratoire de Gran Sasso en Italie.. » voir la suite ici

© CNRS Photothèque / FADAY, Jean-Marc: source

Voir le site web :http://operaweb.lngs.infn.it/?lang=en


? CNRS Photothèque/IPNL / FRESILLON, Cyril
Légende : Dario Autiero à l’IPNL, Lyon, septembre 2011. Au terme de trois ans d’analyses complexes, l’expérience OPERA dédiée à l’observation – depuis le laboratoire INFN du Gran Sasso (Italie) – du faisceau de neutrinos CNGS en provenance du CERN, à 730 km de distance a permis de conclure que les neutrinos parvenaient à destination plus rapidement que prévu. D’après les calculs, les neutrinos ont en effet 60 nanosecondes d’avance sur les 2,4 millisecondes qui devraient leur être nécessaires pour parcourir la distance séparant le CERN du Gran Sasso à la vitesse de la lumière.

A voir ici :communiqué de presse du CNRS.pdf

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xl8vpf_plus-vite-que-la-lumiere_tech#rel-page-1[/dailymotion]

Les neutrinos auraient-ils emprunté un raccourci entre le CERN et le GRAN Sasso?

Les résultats OPERA sont maintenant sous étroite surveillance dans la communauté de physique des particules… D’autres expériences sont  en cours pour les confirmer ou les  infirmer .. Nous verrons s’ils franchissent avec succès  l’épreuve du temps.

Si ces faits s’avèrent exacts, alors, et seulement alors,la théorie de la relativité restreinte d’Albert Einstein énoncée  en 1905 pourrait être remise en cause: Il avait affirmé entre autres que rien ne pouvait dépasser le vitesse de la lumière dans le vide.

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x6czce_einstein-1905-l-annee-lumiere-1-3_tech#rel-page-3[/dailymotion]

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x6d1ft_einstein-1905-l-annee-lumiere-2-3_tech#rel-page-1[/dailymotion]

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x6d24q_einstein-1905-annee-lumiere-3-3_tech#rel-page-1[/dailymotion]

A suivre ….

Quelle est l’origine de la chaleur évacuée par la Terre ?

La Terre évacue 44 térawatts, ou 44 000 gigawatts, de chaleur (pour comparaison, un réacteur électronucléaire produit environ 1 gigawatt d’énergie électrique).

D’où vient cette chaleur?

Nous savons que depuis sa naissance la Terre se refroidit….

Quelques rappels:

voir le clip: la naissance de la Terre


 » Peu après sa naissance, il y a 4,5 milliards d’années, notre planète était d’une lueur orangée, telle une étoile refroidie. Des blocs rocheux, certains de la taille d’une petite planète, tournaient autour du jeune Soleil et nombre d’entre eux se fracassaient sur la Terre. En se brisant, voire en se vaporisant, ils contribuaient à créer des océans de roche fondue. Au sein de ce magma, le fer et le nickel, éléments plus denses que les autres, sombraient très vite et allaient former le noyau métallique de notre planète.Le bombardement météoritique se poursuivit des centaines de millions d’années, en créant parfois des cratères de plus de 1 000 kilomètres de diamètre. Dans le même temps, la désintégration des éléments radioactifs enfouis dans les profondeurs de la Terre produisait six fois plus de chaleur qu’aujourd’hui.  » Source http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/f/fiche-article-une-terre-jeune-et-froide-20551.php

Rappel:

source:http://svt.ac-dijon.fr/schemassvt/affiche_image.php3?id_document=1970

L’intérieur de la Terre est  constitué  de couches superposées, qui se distinguent par leur état solide, liquide…

  Comment le  savons-nous ?

. Les sismologues Mohorovicic(en 1909), Gutenberg(en 1912) et Lehmann(en 1936) ont réussi à déterminer l’état et la densité des couches par l’étude du comportement des  ondes sismiques lors des tremblements de Terre (La vitesse de propagation des ondes sismiques est différente selon la densité de la matière).

La variation de la vitesse des ondes sismiques permet donc  de distinguer les différentes couches terrestres, en particulier  la lithosphère rigide et l’asthénosphère qui l’est moins.

A l’Hadéen, le bombardement de la Terre par des météorites était encore intense.

Vous pouvez voir ici l’échelle des temps géologiques:http://ludovic.baillet.org/sc/geologie/tempsgeo.htm

A propos de l’Hadéen: Cours d’Hervé Martin, professeur à l’université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand dans le cadre des rencontres exobiologiques pour doctorants, au Teich, Février 2010.

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xcjsed_herve-martin-l-hadeen_tech[/dailymotion]

Toute cette  chaleur n’a pas pu partir entièrement dans l’espace sous forme de rayonnement lors du refroidissement de la croûte terrestre.

Comment la quantifier ?

Nous savons également que le manteau contient des éléments radioactifs (uranium 238, le thorium 232 et le potassium 40 ) qui libérent de la chaleur en se désintégrant.

Des comptages de neutrinos indiquent que la chaleur de la désintégration radioactive contribue à environ la moitié du flux total de chaleur de la Terre, soit 24 térawatts (voir le rapport de la  Collaboration KamLAND(60 chercheurs) :

    http://dx.doi.org/10.1038/ngeo1205

http://kamland.stanford.edu/

Les 20 térawatts restant proviendraient donc de la chaleur résiduelle de la Terre acquise  lors de sa formation, il y a 4,5 milliards d’années….

 En résumé, la chaleur évacuée par la Terre provient, pour moitié environ,  de la radioactivité du manteau et pour le reste de son refroidissement depuis sa formation.