Notre monde marin est en danger : la surexploitation des ressources marines, la destruction des habitats, la pollution et les changements climatiques provoquent tous une perte de la biodiversité.
La menace la plus insidieuse est celle représentée par les espèces invasives marines.
Les porte-conteneurs géants qui parcourent le monde ne transportent pas seulement des fruits, légumes, matériels …..Ils emmènent avec eux, de port en port, des espèces invasives :
Les espèces invasives sont un danger pour la biodiversité
NB: Une « espèce invasive » est un organisme étranger à un écosystème, et dont l’introduction est susceptible d’y causer des dommages environnementaux .
Une fois établie, cette espèce constitue une menace pour la biodiversité marine ; il est extrêmement difficile de contrôler sa propagation .
Elles modifient considérablement les écosystèmes existants, et amènent des espèces indigènes ( naturellement natives du lieu ) au bord de l’extinction …
Quelques précisions sur les conséquences de l’arrivée des espèces invasives …. les espèces envahissantes peuvent:
être les prédateurs des espèces natives
diminuer la disponibilité de l’habitat pour les espèces natives
exercer une compétition supplémentaire
apporter des parasites et des maladies
les étouffer
provoquer des hybridations causant une dilution génétique
changer le fonctionnement écosystémique, les chaines alimentaires
Dans le milieu marin, 113 espèces introduites sont présentes sur les façades Manche – mer du Nord et Atlantique et 83 en Méditerranée. Ce sont surtout des crustacés et des mollusques dans le premier cas et des algues rouges dans le second. Parmi les espèces introduites, environ 5 % sont considérées comme envahissantes pour le milieu continental, comme pour le milieu marin…. voir la suite ici
Des solutions ?
Contrôler les pratiques des bateaux transitant sur les mers
Pratiquer une pêche raisonnée favorisant le maintien des espèces indigènes
Installer des récifs artificiels
Lors du déballastage, insérer une barrière (saline ou chimique) puissante, ou un système fermé biologiquement traité pour tuer tous les organismes présents.
Mettre en place un réseau d’aires marines protégées pour renforcer le maintien de la biodiversité…
« Un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à cette notion : le concept de « besoins », et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder la plus grande priorité, et l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir. » Extrait du rapport Brundtland (1987/ Commission mondiale sur l’environnement et le développement /ADEME ‘(Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie)
Cliquez sur l’image ci dessous pour voir le diaporama
Qu’est ce qu’un sol?
Le sol se compose :
-d’ éléments minéraux(ils proviennent des roches du sous-sol érodées par l’eau, le vent, le gel, les racines …)
-de matière organique (elle comprend des débris végétaux et des restes d’animaux morts)
Comment se forme t-il? Qui décompose la matière organique du sol?
Le sol est un milieu de vie qui abrite une grande biodiversité.De nombreux animaux et micro-organismes y vivent.
Voir l’animation interactive pour identifier les animaux du sol ici
Les êtres vivants du sol se nourrissent les uns des autres : ils sont interdépendants.
Ils constituent les éléments de chaînes alimentaires; ces chaînes forment des réseaux.Dans ces réseaux, les détritivores (vers de terre ,insectes….)puis les décomposeurs (bactéries, champignons…)assurent la transformation de la matière organique morte en matière minérale.La matière y est donc recyclée en permanence.
« un sol résulte donc d’une longue interaction entre les roches et la biosphère, conditionnée par la présence d’eau et la température. Le sol est lent à se former, inégalement réparti à la surface de la planète. Il peut être facilement dégradé et souvent détourné de sa fonction biologique.
Sa gestion est un enjeu majeur pour l’humanité ».Extrait du Programme SVT seconde
L’augmentation de la population humaine, le réaménagement des terres (implantations d’ industries,de nouvelles villes, de nouvelles zones touristiques … ) , les changements climatiques, les pollutions bouleversent les sols et leur biodiversité ;ils peuvent entrainer leur dysfonctionnement. voir le dossier cnrs.fr
En conclusion, le sol est fragile, c’est une ressource dont l’homme a un besoin immédiat.
Il a l’obligation morale de ne pas le gaspiller ,de ne pas le dégrader et de le garder « intact » pour les générations à venir: il doit donc le gérer de façon durable.
Pour le cours la biodiversité au cours des temps géologiques, au format word, cliquer ici
LE COURS C1 /LA BIODIVERSITÉ AU COURS DES TEMPS GÉOLOGIQUES
Comment les roches sédimentaires, archives géologiques, nous renseignent-elles sur l’évolution des êtres vivants au cours des temps géologiques ?
Comment utilise-t-on les fossiles des roches sédimentaires ?
Comment repérer le renouvellement d’une espèce au cours du temps ?
Comment définir une crise biologique ?
Que dire de l’évolution de la biodiversité au cours des temps géologiques ?
Biodiversité: I/ Les êtres vivants que nous connaissons ont-ils toujours existé ?
1/Les roches sédimentaires, archives géologiques, nous renseignent.
Elles contiennent parfois des fossiles (restes ou des traces d’organismes ayant vécu à la surface du Globe).
Les fossiles, en fonction des caractères qu’ils possèdent, se placent dans la classification comme les organismes actuels.( Cliquer ici pour une clé de détermination)
2/La présence et l’ordre des fossiles dans des couches de terrains sédimentaires montrent la succession et le renouvellement des groupes et des espèces au cours des temps géologiques
Ex : Les Trilobites aujourd’hui disparus peuvent se trouver dans des roches datées de -540à-245 Ma (voir photo ci-dessous). Ils sont classés dans le groupe des Arthropodes.
Les fossiles d’Ichtyosaures (ci-dessous) actuellement disparus se rencontrent dans des roches plus récentes. (Agées de -240à -90Ma)
– les schistes de Burgess : Le Schiste de Burgess représente l’un des gisements de fossiles les plus intéressants découvert à ce jour, de par la richesse des informations qu’il renferme sur l’histoire de la vie.
Les chercheurs ont analysé les schistes ; ils concluent que ces roches sédimentaires ne se sont pas formées lentement mais à la suite d’une série de brusques coulées de boue enfouissant rapidement les animaux qui vivaient à la base du récif. De plus, en isolant brusquement les parties molles de l’oxygène contenu dans l’eau, cet enfouissement rapide a ralenti leur décomposition. Voilà pourquoi, aujourd’hui, les scientifiques peuvent y étudier plus de 65.000 spécimens appartenant à 120 espèces…une information exceptionnelle sur la biodiversité …
Reconstitutions de la faune de Burgess :
Reconstitution de la faune de Burgess, réalisée par Charles KNIGHT en 1942 pour National Geographic
Reconstitution réalisée par Dominique ROUSSEL pour l’édition française du livre de Stephen Jay Gould : « La vie est belle, Les surprises de l’évolution, Editions du Seuil, 1998
Cliquer ici pour Voir quelques fossiles de Burgess Marrella splendens le « crabe aux dentelles » est le fossile le plus abondant du Shale de Burgess
Trilobites
Opabinia (From the burgess shale)
L’opabinia (Opabinia regalis) est un animal fossile retrouvé dans les dépôts du Cambrien. On l’a retrouvé dans deux sites distincts : les dépôts de la mi-Cambrien des schistes de Burgess en Colombie-Britannique et dans ceux du Cambrien tardif des schistes de Maotianshan en Chine.
Haikouichthys ercunensis unique espèce du genre, est un agnatheMyllokunmingiiformes. Il a été découvert au Yunnan dans la faune de Chengjiang, datant du début du cambrien il y a environ 535 millions d’années, c’est le plus ancien poisson connu.
La biodiversité au Cambrien :il y a 530 Ma tous les continents ne sont pas peuplés, les océans abritent de nombreuses espèces, parmi lesquelles les ancêtres des vertébrés. On y rencontre aussi de nombreux groupes aujourd’hui disparus, et donc inconnus (Opabinia).
La biodiversité au Crétacé :entre – 135 Ma et – 65 Ma, le peuplement marin a changé, des groupes ont disparu(les trilobites), d’autres sont apparus et se sont développés et diversifiés, comme les vertébrés.
2/La forêt du Carbonifère et la forêt Guyanaise actuelle
Les fougères existaient dèjà il y a 350 Ma mais les plantes à fleurs n’apparaitront que beaucoup plus tard vers -110Ma.
La biodiversité sur Terre a changé: Au fil des périodes, progressivement, depuis plus de trois milliards d’années, des groupes d’organismes vivants sont apparus, se sont développés, ont régressé, et ont pu disparaître.
Biodiversité : III) Le renouvellement des espèces : Quelle est la durée de vie d’une espèce, d’un groupe ?
Une crise biologique est une période d’extinction massive d’un grand nombre d’espèces et de groupes à l’échelle de la planète ; elle est suivie d’une période de diversification biologique importante (apparition de nouveaux groupes et espèces )
Cinq crises majeures de la biodiversité ont eu lieu:
Fin Ordovicien (-440 Ma, 57% d’extinction des genres dans la faune marine)
« Ce n’est pas le plus fort de l’espèce qui survit ni le plus intelligent. c’est celui qui sait le mieux s’adapter au changement. »
Charles Darwin
De la tectonique des plaques pour comprendre l’émergence des continents aux premiers organismes vivants jusqu’aux mammifères et aux Hommes, cet ouvrage unique retrace des millions d’années de vie sur Terre.
Cette encyclopédie familiale propose un classement par période géologique(de l’Archéen au Quaternaire) et rend accessible l’histoire des premières formes de vie primitives grâce:
• au traitement distinct des plantes, des invertébrés et des vertébrés ;
• aux cartes, graphiques et chronologies pour se repérer ;
• aux indicateurs d’échelles des espèces pour imaginer leur taille réelle ;
• à l’iconographie riche et aux reconstitutions en 3D de squelettes et de fossiles complexes.
Les fougères arborescentes, les prêles, les calamars géants, les coraux, les vélociraptors et autres tyrannosaures n’auront plus aucun secret pour vous.
Parlons biodiversité : un enjeu vital pour notre Planète
Au cours du 21ème siècle, l’action de l’homme va diminuer considérablement la biodiversité…fiction ou réalité ?
Hymne à la biodiversité Diaporama pour la protection de la biodiversité sur terre. Photos: Michel Lamarche findnature.com Musique: Robert Len robertlen.com Postface: Hubert Reeves roc.asso.fr/
I/ Qu’est-ce que la biodiversité?
La biodiversité ou « Diversité biologique », ne représente pas la quantité des êtres vivants sur Terre ; elle correspond non seulement à la diversité des espèces, mais aussi à celle de leur répartition dans les milieux de vie.
-II/ Des disparitions d’espèces se sont produites de tout temps, prés de 99% des espèces ayant vécu sur notre planète sont aujourd’hui éteintes.
L’évolution de la vie ne s’est pas faite de façon régulière au cours des temps géologiques.Il existe des périodes où les espèces se sont diversifiées de façon très importante, d’autres, au contraire, où leur nombre restait stable, d’autres, enfin, où nombreuses d’entre elles ont disparu de façon massive:
–Au fil des périodes, progressivement, depuis plus de trois milliards d’années, des groupes d’organismes vivants sont apparus, se sont développés, ont régressé, et ont pu disparaître.
–Une crise biologique est une période d’extinction massive d’un grand nombre d’espèces et de groupes à l’échelle de la planète ; elle est suivie d’une période de diversification biologique importante (apparition de nouveaux groupes et espèces).
Après ces cinq grandes phases d’extinction, la Terre connaît aujourd’hui une nouvelle crise, due aux activités humaines.
La présence humaine, l’emploi de polluants … influent, par l’intermédiaire de la reproduction, sur les équilibres entre espèces.
La déforestation privilégie l’extension des surfaces agricoles et des zones d’habitation ; elle entre en conflit avec la préservation des milieux naturels.
« Nous sommes une espèce parmi des millions d’autres ; dans cette addition : l’espèce qui a développé le cerveau le plus riche en neurones. Ce n’est pas forcément une situation définitive. Tout va dépendre en grande partie de nous, du sort que nous réservons aux autres espèces, et au bout du compte à la nôtre. Depuis un siècle les soustractions amputent dramatiquement cette richesse, la faisant décroître vite. Nous éliminons plus de mille fois plus d’espèces qu’avant l’époque industrielle. Cette extinction massive, la sixième dans l’histoire de la terre, l’humanité en est la cause. Elle pourrait en être la victime.» Hubert Reeves, Président de la Ligue ROC
« Cette crise est beaucoup plus rapide que les précédentes: le rythme des disparitions est mille fois plus rapide que dans la situation « naturelle ».
« 15589 espèces animales figurent sur la liste rouge des espèces menacées de l’UICN (Union mondiale pour la nature). 7000 espèces sont en danger d’extinction…
La France possède des territoires dans 5 des 25 points chauds de la biodiversité mondiale… Mais seul 1,2% de son territoire est protégé par des parcs nationaux ou des réserves naturelles. »
Source : UICN, Comité français de l’UICN et Muséum National d’Histoire Naturelle (CRBPO).
–D’un autre coté, la nature continue de créer de la biodiversité, mais lentement : on estime à plusieurs centaines de milliers d’années le délai nécessaire à l’apparition d’une nouvelle espèce.
« La réduction de la biodiversité signifie que des millions de personnes font face à un avenir où les réserves en nourriture seront plus vulnérables aux insectes et maladies, et où l’eau sera disponible en quantité faible et irrégulière » James Leape, le directeur général du WWF
IV/ -Des conférences mondiales face à l’urgence
« Depuis le sommet de la Terre, à Rio de Janeiro, en 1992, l’UNCBD se réunit régulièrement pour parler préservation d’espèces en danger…. Le taux d’extinction n’a jamais été aussi élevé. On l’estime à 150 espèces… par jour ! …Jean-Luc Goudet Futura-Sciences.
1997 : Signature du protocole de Kyoto, traité juridiquement contraignant, engageant les pays signataires à procéder à des réductions spécifiques de gaz à effet de serre( CO2, méthane, protoxyde d’azote et trois gaz fluorés) sur la période 2008-2012.
Pour plus d’informations, consulter la page sur mon blog de SVT:
On estime à 10 millions le nombre d’espèces (sans les virus et bactéries) existantes.
« 1,4 million d’espèces seulement dont 750 000 insectes, 250 000 plantes et 42 000 vertébrés ont été identifiées » (cf « Mal de Terre », Hubert Reeves).
Cette méconnaissance de la biodiversité est un facteur qui oblige également à la prudence.
La dixième réunion de la Conférence des Parties (Cop 10 http://www.cbd.int/ ) s’est tenue à Nagoya, dans la préfecture d’Aichi, au Japon, du 18 au 29 octobre 2010… des scientifiques et des représentants de 193 nations ont parlé de biodiversité.
« Transmettre une Terre avec une biodiversité riche, aux prochaines générations est le désir partagé partout dans le monde,” a déclaré le ministre de l’Environnement, Ryu Matsumoto.
Quelques 18 000 participants représentant les 193 Parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB) et leurs partenaires ont clôturé le Sommet de Nagoya.
Pour essayer d’enrayer la perte continue de la biodiversité aggravée par les changements climatiques,trois objectifs ont été retenus:
« -l’adoption d’un nouveau Plan stratégique de dix ans pour guider les efforts internationaux et nationaux pour sauver la biodiversité par l’action accrue afin de rencontrer les objectifs de la Convention sur la diversité biologique.
-une stratégie de mobilisation des ressources fournissant une voie pour l’avenir afin d’augmenter de façon substantielle les niveaux actuels d’aide publique au développement en soutien à la biodiversité.
-un nouveau protocole international sur l’accès et le partage des avantages issus de l’utilisation des ressources génétiques de la planète… »
NB: Les Américains n’ont pas ratifié la Convention sur la biodiversité (débutée en 1992 au sommet de Rio et entrée en vigueur en 1993 ). L’accord de Nagoya ne s’applique donc pas aux Etats-Unis et à leurs entreprises…Rappelons nous aussi qu’ils sont les premiers producteurs de dioxyde de carbone…
Voir les projections des changements de la biodiversité et des services ecosystémiques pour le 21° siècle publiés par le Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique ici :
Plus le temps passe, plus les possibilités d’intervention sont restreintes…
Des politiques internationales rapides et très énergiques peuvent diminuer cette perte de biodiversité…Plus que jamais l’Homme tient dans ses mains l’avenir de sa Planète, la Terre.