« gyres de déchets des océans » : des courants de sorties existent..

gyres de déchets : Les dechets plastiques  ne seraient  pas condamnés à tourbillonner irrémédiablement au centre des océans ….

Des chercheurs de l’IRD et du CNRS viennent de montrer qu’il existe des « courants de sortie » de ces zones du grand large où ils s’accumulent.

Dans chaque océan existe un grand gyre de déchets

Les vents à la surface des océans et la rotation de la Terre (via la force de Coriolis), créent d’immenses vortex, appelés les « gyres océaniques ».

les principaux gyres océaniques

les principaux gyres océaniques @NOAA

Ils se forment Pacifique Nord et Sud, Atlantique Nord et Sud, océan Indien.

 

 

 

 

Ces gigantesques tourbillons entraînent tous les objets et débris de plastique flottant à la surface de l’eau et favorisent  leur accumulation d’année en année.

L’ immense plaque de déchets du Pacifique nord a  la taille est d’un tiers des Etats-Unis ou de six fois la France.
 
Cette pollution constitue un problème planétaire, menaçant  la biodiversité marine.

Des « portes de sortie » existent

gyre © © CNRS / Bruno Blanke Zone de convergence et courants de sortie dans le Pacifique sud

Les scientifiques ont travaillé à partir de la circulation océanique dans le Pacifique modélisée avec une résolution spatiale beaucoup plus fine que celle des modèles habituellement utilisés pour ce type d’étude (typiquement ceux utilisés pour les recherches sur le climat). Ils ont en effet simulé les trajectoires de plusieurs millions de particules, avec des courants définis sur des maillages du 1/32° au 1/4° (soit de quelques km à quelques dizaines de km).

Les résultats obtenus mettent en évidence des courants, de quelques centaines de kilomètres de large, qui s’échappent depuis le cœur du gyre subtropical pour faire route vers l’est. À ces courants s’ajoutent des processus physiques tels que les effets du vent et des vagues, non pris en compte dans les modèles, qui peuvent également modifier la trajectoire et le temps de transit des particules et débris.

 Les côtes sud-américaines voient les déchets s’accumuler sur leurs littoraux
Dans le Pacifique, les déchets ne seraient donc pas nécessairement piégés au centre du gyre océanique et pourraient s’évacuer en direction des côtes américaines.

De plus amples observations, modélisations et analyses sont nécessaires pour mieux comprendre les courants océaniques de surface qui régissent le lent cheminement des déchets de plastique à la surface des océans et mettre sur pied, à terme, des stratégies de collecte et de recyclage de tous ces détritus.

D’autres études sont en cours sur la fragmentation de ces déchets:

Pour mieux connaître la fragmentation des microplastiques sous l’effet de la lumière et de l’abrasion des vagues, des chercheurs ont combiné des analyses physico-chimiques à une modélisation statistique. Ils ont ainsi montré que les débris plastiques ont des comportements bien distincts suivant leur taille. Les plus gros flotteraient à plat à la surface de l’eau, avec une face exposée préférentiellement à la lumière du soleil. Mais les chercheurs ont observé moins de débris de petite taille (environ 1 mg) que ce que prévoit le modèle mathématique. Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer ce déficit. Ces résultats ont été obtenus par des chercheurs du CNRS et de l’Université Toulouse III – Paul Sabatier1, à partir d’échantillons récoltés lors de l’Expédition 7e Continent. Ils sont publiés dans la revue Environmental Science and Technology, le 23 mai 2016…..

Voir la suite et télécharger le communiqué de presse : CP microplastiques océan

Source partielle IRD: télécharger le communiqué:  Actualite?+scientifique+n°495