De port en port, les espèces invasives menacent les écosystèmes …..

Notre monde marin est en danger : la surexploitation des ressources marines, la destruction des habitats, la pollution et les changements climatiques provoquent tous une perte de la biodiversité.

La menace la plus insidieuse est celle représentée par les espèces invasives marines.

Les porte-conteneurs géants qui parcourent le monde ne transportent pas seulement des fruits, légumes, matériels …..Ils emmènent avec eux, de port en port, des espèces invasives  : 

File:Line0534.jpg

 

Les espèces invasives sont un danger pour la biodiversité

NB: Une « espèce invasive » est un organisme étranger  à un écosystème, et dont l’introduction est susceptible d’y causer des dommages environnementaux .

Une fois établie, cette espèce constitue une menace pour la biodiversité marine ; il est extrêmement difficile de contrôler sa propagation .

Elles modifient considérablement  les écosystèmes existants, et amènent des espèces indigènes ( naturellement natives du lieu ) au bord de l’extinction …

Quelques précisions sur les conséquences de  l’arrivée des espèces invasives …. les espèces envahissantes peuvent:

  • être les prédateurs des espèces natives
  • diminuer la disponibilité de l’habitat pour les espèces natives
  • exercer une compétition supplémentaire
  •  apporter des parasites et  des maladies
  • les étouffer
  •   provoquer des hybridations causant une dilution génétique
  • changer le fonctionnement écosystémique, les chaines alimentaires
  • diminuer  la qualité de l’eau …..

 

1- Par  exemple, dans les Grands Lacs :

Plus de 25 espèces de poissons non indigènes  ont été introduites ( gobie à taches noires,  lamproie marine,  grémille,  gaspareau ..) 

Un gobie à taches noires sur un lit de moules zébrées, une autre espèce introduite dont le gobie est un prédateur,
©Eric Engbretson, Service de la Faune des états-Unis

Ces poissons ont eu d’importantes répercussions sur la chaîne alimentaire des Grands Lacs :

  • Ils entrent en compétition  avec les poissons indigènes pour la nourriture et l’habitat.
  • Ils sont responsables de la dégradation accrue des terres humides côtières, de la la perte de la couverture végétale et la biodiversité.

– Des plantes envahissantes à croissance rapide  se sont développées :

  •  roseau commun (Phragmites australis)File:Phragmites australis (inflorescences).jpgCommon reed (Phragmites australis Auteur : Le.Loup.Gris
  • l’alpiste roseau (Phalaris arundinacea)
  • la salicaire pourpre (Lythrum salicaria)
  • potamot crépu (Potamogeton crispus)
  • le myriophylle à épi (Myriophyllum spicatum) 
  • frogbit (Hydrocharis morsus-ranae)

Pour prévenir et contrôler les invasions supplémentaires dans les Grands Lacs, des coordinations  sont en cours par les gouvernements américain et canadien….Des méthodes de prévention et de contrôle sont disponibles ici sur le site du  ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs du Québec

2- En  France métropolitaine:

Dans le milieu marin, 113 espèces introduites sont présentes sur les façades Manche – mer du Nord et Atlantique et 83 en Méditerranée. Ce sont surtout des crustacés et des mollusques dans le premier cas et des algues rouges dans le second. Parmi les espèces introduites, environ 5 % sont considérées comme envahissantes pour le milieu continental, comme pour le milieu marin…. voir la suite ici

Des solutions ?

  • Contrôler les pratiques des bateaux transitant sur les mers
  • Pratiquer une pêche raisonnée favorisant le maintien des espèces indigènes
  • Installer des récifs artificiels
  • Lors du déballastage, insérer une barrière (saline ou chimique) puissante, ou un système fermé biologiquement traité pour tuer tous les organismes présents.
  •  Mettre en place un réseau d’aires marines protégées pour renforcer le maintien de la biodiversité

Sources partielles :

http://www.epa.gov/glnpo/invasive/

  Comment les espèces invasives débarquent en masse dans les ports de la planète

UICN: marine_menace_french

« Brinicle », le doigt glacé de la mort filmé en Antarctique

 

Hugh Miller et Doug Anderson, caméramans de la BBC filment le « brinicle »

 

Source:http://news.bbcimg.co.uk/media/images/56860000/jpg/_56860983_hughmillertimelapsebrinacle-4.jpg

 

A la dérive sous la surface de l’océan austral,  le « brinicle » se comporte comme  une rivière: il gèle  tous les organismes vivants du plancher océanique se trouvant sur son passage

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xmjst6_antarctique-la-bbc-filme-en-accelere-un-incroyable-phenomene-sous-marin_tech#from=embed[/dailymotion]

« Hugh Miller et Doug Anderson, caméramans de la BBC sont parvenus pour la toute première fois à enregistrer des séquences d’un phénomène naturel désigné par les scientifiques sous le nom anglophone de « Brinicle ». Les images surprenantes montées en accéléré, présentent une structure gigantesque assimilable à une éponge de glace imbibée d’eau salée. Son aspect redoutable lui vaut le surnom de « doigt de glace de la mort ». En effet, à la dérive sous les eaux de l’Antarctique, cette effrayante colonne d’eau glacée gèle tout ce qui croise son parcours, y compris la faune du plancher océanique. »

Voir l’article sur: http://www.bbc.co.uk/nature/15835017