MUSE crée des vues de l’univers en 3D…

 MUSE ouvre ses yeux sur l’Univers…

Un nouvel instrument  baptisé MUSE (Explorateur Spectroscopique Multi-Unités) a été installé avec succès sur le Très Grand Télescope (VLT) de l’ESO de l’Observatoire Paranal au nord du Chili

 Muse va permettre l’observation des jeunes galaxies, lorsque l’univers n’a que quelques centaines de millions d’années…

200 milliards de galaxies dans l’Univers! Ce nombre donne le vertige ! 

Et notre galaxie, La Voie Lactée ,un grain de poussière dans tout l’Univers?

Nous pensons bien la connaitre, mais:

  • Comment elle s’est-elle formée?
  • Quelle a été son histoire depuis sa naissance il y a environ 10 milliards d’années ?

Des simulations sur ordinateurs ont été effectués, plusieurs modèles  sont possibles …

Pour confronter ces modèles à la réalité, il faut observer ces jeunes galaxies.

C’est un véritable défi ! Muse va permettre de les  observer et de choisir le bon modèle…

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© ESO/Ghaouti Hansali/Fernando Selman

L’instrument MUSE, la nuit – Cette photographie nocturne est spectaculaire : elle montre l’instrument MUSE à l’intérieur du dôme de la quatrième Unité Télescopique du VLT. Le tube du télescope figure dans la partie supérieure de l’image et MUSE scintille au premier plan. La Voie Lactée apparaît au travers de l’ouverture du dôme.

 

 

 

MUSE((Multi Unit Spectroscopic Explorer)?

MUSE_rotation_3DReprésentation 3D de l’instrument MUSE, @université Lyon 1

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=e5TopF7DGMg[/youtube]

Le VLT?

Le VLT (Very Large Telescope) est constitué de 4 télescopes de 8 m de diamètre, associés à une série d’instruments performants.

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VLT,Paranal,Chili.@IztokBoncina/ESO , Creative Commons Attribution 3.0 Unported license

Le VLT est l’équipement phare de l’astronomie européenne en ce début de troisième millénaire.

« Il s’agit de l’installation observant dans le visible la plus moderne au monde. Le VLT se compose de quatre Télescopes Unitaires ayant des miroirs primaires de 8,2 mètres de diamètre et quatre Télescopes Auxiliaires, mobiles, de 1,8 mètre. Tous ces télescopes peuvent fonctionner ensemble pour former un « interféromètre » géant, le VLTI, permettant aux astronomes de discerner des détails avec une précision jusqu’à 25 fois plus importante qu’avec les télescopes utilisés séparément…. » voir la suite sur le site de l’ESO

Pour plus de détails, voici le communiqué du CNRS:

« VLT : le puissant spectrographe MUSE reçoit sa toute première lumière et ouvre ses yeux sur l’Univers

« Un nouvel instrument unique en son genre baptisé MUSE (Multi Unit Spectroscopic Explorer) a été installé avec succès sur le Très Grand Télescope (VLT) de l’European Southern Observatory (ESO) à Paranal, installé en plein désert d’Atacama au nord du Chili.

MUSE constitue l’un des quatre instruments de 2ème génération choisis par l’ESO (1) pour équiper le VLT (2), l’équipement phare de l’astronomie européenne de ce début de troisième millénaire.

 

Ce spectrographe 3D à grand champ de vue va permettre grâce à ses performances exceptionnelles d’explorer l’Univers lointain.

Il a été porté notamment par deux laboratoires de recherche français : le Centre de recherche astrophysique de Lyon (CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1/ENS de Lyon), qui en est le pilote, et l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie (CNRS/Université Toulouse III-Paul Sabatier). Au cours de sa « première lumière » (phase de tests) très concluante, MUSE a pu déjà observer des galaxies lointaines, des étoiles brillantes et bien d’autres objets célestes.

MUSE constitue un assemblage de composants optiques, mécaniques et électroniques de sept tonnes et une fantastique machine à remonter le temps destinée à sonder l’Univers primitif.Cet instrument unique en son genre est le fruit du travail acharné de nombreuses personnes durant plusieurs années sous la houlette du responsable du projet  Roland Bacon, directeur de recherche au CNRS au Centre de recherche astrophysique de Lyon. MUSE est le résultat de dix années de conception et de développement à l’échelle internationale (3). Il est notamment porté en France par deux laboratoires de recherche : le Centre de recherche astrophysique de Lyon (CNRS/ Université Claude Bernard Lyon 1/ ENS de Lyon) qui en est le pilote et l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie (CNRS/Université Toulouse  III-Paul Sabatier). D’autres laboratoires français ont également contribué à la réussite de ce grand projet : l’Institut de planétologie et astrophysique de Grenoble (CNRS/Université Joseph Fourier), le Laboratoire d’astrophysique de Marseille (LAM) (CNRS/AMU), le Laboratoire d’astrophysique de Bordeaux (LAB) (CNRS/Université de Bordeaux), l’Observatoire de Nice-Côte d’Azur, le Laboratoire des sciences de l’ingénieur, de l’informatique et de l’imagerie (CNRS/Université de Strasbourg) et le Gipsa-lab (CNRS/Grenoble-INP/Université Joseph Fourier/Université Stendhal).

MUSE va permettre de plonger au coeur des tous premiers instants de l’Univers afin de sonder les mécanismes de formation des galaxies, d’étudier les mouvements de la matière et les propriétés chimiques des galaxies proches. Parmi ses autres objectifs scientifiques figure l’étude des planètes et des satellites du Système Solaire, des propriétés des régions de formation stellaires dans la Voie Lactée ainsi que dans l’Univers lointain.

MUSE constitue un outil de découverte à la fois puissant et unique : il utilise ses 24 spectrographes pour séparer la lumière en ses différentes composantes couleur pour constituer à la fois des images et des spectres de régions spécifiques du ciel. Il crée ainsi des vues 3D de l’Univers (4). Grâce à MUSE, l’astronome peut se déplacer au sein du nuage de données acquises par l’instrument et ainsi étudier différentes vues de l’objet obtenues pour chaque longueur d’onde. MUSE associe le potentiel de découverte d’un dispositif d’imagerie avec les capacités de mesure d’un spectrographe, tout en bénéficiant de l’excellente qualité d’image qu’offre l’optique adaptative.Après une période d’essai et de validation préliminaires en Europe au mois de septembre 2013, MUSE a été acheminé à l’Observatoire Paranal de l’ESO au Chili. Il a été réassemblé au camp de base puis transporté avec soin sur la plateforme du VLT et finalement installé sur la quatrième Unité Télescopique de l’Observatoire. MUSE sera bientôt suivi par l’instrument SPHERE, dernier né de la seconde génération d’instruments destinés à équiper le VLT.…. »Télécharger le rapport en entier :CNRS MUSE