FRIPON ouvre la chasse aux météorites

Le mardi 31 mai 2016 marque le lancement officiel de FRIPON, un réseau connecté, unique au monde, de recherche de météorites.

Les météorites sont des roches extraterrestres qui parviennent à la surface de la Terre.

Le Muséum national d’Histoire naturelle possède l’une des plus importantes collections de météorites au monde(près de 4 000 échantillons).

Parmi elles, celle d’Ensisheim tombée sur le sol alsacien en novembre 1492, ou quelques fragments de Tcheliabinsk, qui a atterri en Russie en février 2013.

10 à 20 grosses météorites tombent en France chaque année. Pourtant, une seule est retrouvée tous les 10 ans, contre une tous les 2 ans au XIXème siècle

Qui est FRIPON ?

 FRIPON: Fireball Recovery Inter Planetary Observation Network

« Il permet de détecter en temps réel, les objets sous
plusieurs angles et ainsi de calculer leurs trajectoires en 3D, leur vitesse et
leur point d’impact éventuel avec une précision de l’ordre de quelques
centaines de mètres », précise François Colas, astronome, responsable du
projet FRIPON à l’Observatoire de Paris, au sein de l’Institut de mécanique
céleste et de calcul des éphémérides.

FRIPON est une communauté entre scientifiques et grand public autour de la recherche de météorites au sol.

FRIPON: une centaine de caméras
Ces caméras sont réparties sur 22 régions de France. Leur objectif est de détecter l’entrée dans l’atmosphère de gros bolides (environ 10 par an) sous différents angles afin de recalculer leur trajectoire en trois dimensions et de prédire leur point de chute.

Fripon: caméra du Pic du Midi

Fripon: caméra du Pic du Midi/ source CNRS

Des bénévoles pour retrouver des fragments de météorites….

« On a besoin de monde pour retrouver les météorites le plus vite possible », affirme le scientifique François Colas . « On aimerait réunir une cinquantaine de personnes pour qu’en quelques jours, une semaine maximum, on puisse regarder l’ensemble de la zone de chute », précise-t-il.

Vous pouvez partager cette aventure avec le public via le projet Vigie Ciel

Télécharger le communiqué du CNRS: W10274483F W10274483F

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x28jb3u_la-naissance-de-fripon_tech[/dailymotion].

MUSE crée des vues de l’univers en 3D…

 MUSE ouvre ses yeux sur l’Univers…

Un nouvel instrument  baptisé MUSE (Explorateur Spectroscopique Multi-Unités) a été installé avec succès sur le Très Grand Télescope (VLT) de l’ESO de l’Observatoire Paranal au nord du Chili

 Muse va permettre l’observation des jeunes galaxies, lorsque l’univers n’a que quelques centaines de millions d’années…

200 milliards de galaxies dans l’Univers! Ce nombre donne le vertige ! 

Et notre galaxie, La Voie Lactée ,un grain de poussière dans tout l’Univers?

Nous pensons bien la connaitre, mais:

  • Comment elle s’est-elle formée?
  • Quelle a été son histoire depuis sa naissance il y a environ 10 milliards d’années ?

Des simulations sur ordinateurs ont été effectués, plusieurs modèles  sont possibles …

Pour confronter ces modèles à la réalité, il faut observer ces jeunes galaxies.

C’est un véritable défi ! Muse va permettre de les  observer et de choisir le bon modèle…

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© ESO/Ghaouti Hansali/Fernando Selman

L’instrument MUSE, la nuit – Cette photographie nocturne est spectaculaire : elle montre l’instrument MUSE à l’intérieur du dôme de la quatrième Unité Télescopique du VLT. Le tube du télescope figure dans la partie supérieure de l’image et MUSE scintille au premier plan. La Voie Lactée apparaît au travers de l’ouverture du dôme.

 

 

 

MUSE((Multi Unit Spectroscopic Explorer)?

MUSE_rotation_3DReprésentation 3D de l’instrument MUSE, @université Lyon 1

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=e5TopF7DGMg[/youtube]

Le VLT?

Le VLT (Very Large Telescope) est constitué de 4 télescopes de 8 m de diamètre, associés à une série d’instruments performants.

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VLT,Paranal,Chili.@IztokBoncina/ESO , Creative Commons Attribution 3.0 Unported license

Le VLT est l’équipement phare de l’astronomie européenne en ce début de troisième millénaire.

« Il s’agit de l’installation observant dans le visible la plus moderne au monde. Le VLT se compose de quatre Télescopes Unitaires ayant des miroirs primaires de 8,2 mètres de diamètre et quatre Télescopes Auxiliaires, mobiles, de 1,8 mètre. Tous ces télescopes peuvent fonctionner ensemble pour former un « interféromètre » géant, le VLTI, permettant aux astronomes de discerner des détails avec une précision jusqu’à 25 fois plus importante qu’avec les télescopes utilisés séparément…. » voir la suite sur le site de l’ESO

Pour plus de détails, voici le communiqué du CNRS:

« VLT : le puissant spectrographe MUSE reçoit sa toute première lumière et ouvre ses yeux sur l’Univers

« Un nouvel instrument unique en son genre baptisé MUSE (Multi Unit Spectroscopic Explorer) a été installé avec succès sur le Très Grand Télescope (VLT) de l’European Southern Observatory (ESO) à Paranal, installé en plein désert d’Atacama au nord du Chili.

MUSE constitue l’un des quatre instruments de 2ème génération choisis par l’ESO (1) pour équiper le VLT (2), l’équipement phare de l’astronomie européenne de ce début de troisième millénaire.

 

Ce spectrographe 3D à grand champ de vue va permettre grâce à ses performances exceptionnelles d’explorer l’Univers lointain.

Il a été porté notamment par deux laboratoires de recherche français : le Centre de recherche astrophysique de Lyon (CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1/ENS de Lyon), qui en est le pilote, et l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie (CNRS/Université Toulouse III-Paul Sabatier). Au cours de sa « première lumière » (phase de tests) très concluante, MUSE a pu déjà observer des galaxies lointaines, des étoiles brillantes et bien d’autres objets célestes.

MUSE constitue un assemblage de composants optiques, mécaniques et électroniques de sept tonnes et une fantastique machine à remonter le temps destinée à sonder l’Univers primitif.Cet instrument unique en son genre est le fruit du travail acharné de nombreuses personnes durant plusieurs années sous la houlette du responsable du projet  Roland Bacon, directeur de recherche au CNRS au Centre de recherche astrophysique de Lyon. MUSE est le résultat de dix années de conception et de développement à l’échelle internationale (3). Il est notamment porté en France par deux laboratoires de recherche : le Centre de recherche astrophysique de Lyon (CNRS/ Université Claude Bernard Lyon 1/ ENS de Lyon) qui en est le pilote et l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie (CNRS/Université Toulouse  III-Paul Sabatier). D’autres laboratoires français ont également contribué à la réussite de ce grand projet : l’Institut de planétologie et astrophysique de Grenoble (CNRS/Université Joseph Fourier), le Laboratoire d’astrophysique de Marseille (LAM) (CNRS/AMU), le Laboratoire d’astrophysique de Bordeaux (LAB) (CNRS/Université de Bordeaux), l’Observatoire de Nice-Côte d’Azur, le Laboratoire des sciences de l’ingénieur, de l’informatique et de l’imagerie (CNRS/Université de Strasbourg) et le Gipsa-lab (CNRS/Grenoble-INP/Université Joseph Fourier/Université Stendhal).

MUSE va permettre de plonger au coeur des tous premiers instants de l’Univers afin de sonder les mécanismes de formation des galaxies, d’étudier les mouvements de la matière et les propriétés chimiques des galaxies proches. Parmi ses autres objectifs scientifiques figure l’étude des planètes et des satellites du Système Solaire, des propriétés des régions de formation stellaires dans la Voie Lactée ainsi que dans l’Univers lointain.

MUSE constitue un outil de découverte à la fois puissant et unique : il utilise ses 24 spectrographes pour séparer la lumière en ses différentes composantes couleur pour constituer à la fois des images et des spectres de régions spécifiques du ciel. Il crée ainsi des vues 3D de l’Univers (4). Grâce à MUSE, l’astronome peut se déplacer au sein du nuage de données acquises par l’instrument et ainsi étudier différentes vues de l’objet obtenues pour chaque longueur d’onde. MUSE associe le potentiel de découverte d’un dispositif d’imagerie avec les capacités de mesure d’un spectrographe, tout en bénéficiant de l’excellente qualité d’image qu’offre l’optique adaptative.Après une période d’essai et de validation préliminaires en Europe au mois de septembre 2013, MUSE a été acheminé à l’Observatoire Paranal de l’ESO au Chili. Il a été réassemblé au camp de base puis transporté avec soin sur la plateforme du VLT et finalement installé sur la quatrième Unité Télescopique de l’Observatoire. MUSE sera bientôt suivi par l’instrument SPHERE, dernier né de la seconde génération d’instruments destinés à équiper le VLT.…. »Télécharger le rapport en entier :CNRS MUSE

Univers en mouvement:des cartes en 3 D

Un outil précieux pour les recherches à venir : des cartes 3 D de notre univers proche  ….Le domaine figuré s’étend jusqu’à 300 millions d’années-lumière …

Etablir des cartes aussi précises en 3D de la matière (noire et lumineuse) dans d’aussi grandes dimensions est une première !!!

Une équipe internationale, impliquant l’Institut de physique nucléaire de Lyon (Université Claude Bernard Lyon 1 / CNRS), le CEA/Irfu, l’Institut d’astronomie de l’Université d’Hawaii et l’Institut de physique Racah de l’Université de Jérusalem, vient de publier des résultats permettant de décrire plus précisément les mouvements de la structure de notre Univers local :

 « La connaissance scientifique s’enrichit ainsi d’une représentation des mouvements en trois dimensions d’une étendue importante de l’Univers proche. Ces travaux permettent d’améliorer notre compréhension de la structure de l’Univers… Notre planète est située dans un bras spiral en périphérie d’une grande galaxie : La Voie Lactée. Notre galaxie fait elle-même partie d’un super-amas de 100 000 galaxies. A cette échelle, l’Univers ressemble à une mousse de bulles de savon : de très grands vides sont connectés par des filaments et des super-amas de galaxies….  » Voir le document PDF ici:cp_cartographieunivers

Ces nouvelles cartes du Cosmos sont disponibles sous la forme d’un film  en français :


source: cnrs.fr