En métro dans l’empire romain!

Un étudiant de Géographie de l’université de Chicago, Sasha Trubetskoy, a eu l’heureuse idée de cartographier les anciennes voies romaines façon lignes de métro.

Pour ce faire, il s’est basé sur un modèle de réseau géospatial de la Rome antique élaboré par l’université de Stanford en Californie (projet Orbis) ; sur un site d’étude sur l’antiquité (Pelagios) fournissant des ressources en ligne et un forum pour le partage de méthodes et de données pour explorer des lieux historiques ; et enfin sur le guide de voyage de la Rome antique Itinéraire d’Antonin (sorte de recueil d’étapes du début du IIIe siècle avec l’indication des distances à travers l’empire romain, peut-être à destination fiscale). Un extrait du recueil ci-dessous:

Le résultat est édifiant : l’expression « tous les chemins mènent à Rome » dit bien ce qu’elle veut dire ! Tout part de Rome et donc tout arrive à Rome (ici il s’agit de la station Roma)

Les 52 « lignes » ainsi cartographiées retracent les principales voies romaines caractérisant l’empire romain au IIe siècle. À l’époque, celui-ci est à son apogée, courant du nord de l’Europe jusqu’en Afrique du Nord via l’Asie mineure.

La carte de Sasha Trubetskoy, type plan de métro (en très grand ici), nous fait ainsi voyager à travers le temps et l’espace. Laissez-vous conduire de la Via Britannica à la Via Traiana Nova, en passant notamment par la Via Aquitania, la Via Graeca et la Via Claudia. Transportez-vous de Leptis Magna à Corduba, de Portus Namnetum à Vindonissa, de Verona à Amphipolis…Ci-dessous, l’amphithéâtre de Leptis Magna en Libye.

Même si l’auteur a pris quelques libertés en matière de dénominations (il a inventé le nom de certaines voies qui étaient dépourvues d’appellation historique), c’est tout un monde à (re)découvrir, où le latin n’était pas encore une langue ancienne (dans le meilleur des cas) ou une langue morte (dans le pire des cas)…

Quel que soit votre itinéraire, laissez votre imagination vagabonder et vous transporter, au gré des « stations », jusqu’à la première de toute : Roma !

Un défi de taille…qui donne le frisson

Sur les pas de Roald Amundsen

Navigateur-aventurier de renom, Yvan Bourgnon s’est lancé un nouveau défi : le passage du Nord-Ouest à bord d’un catamaran de sport non habitable et non motorisé (Ma Louloute 6,30 m de long pour 4 m de large)  ! « Complètement givré » diront certains…

Il est vrai que s’embarquer dans un pareil périple, de l’Alaska (départ de Nome) jusqu’au Groenland (arrivée à Ingsugtusok), en solitaire, sans instruments de navigation (les étoiles et le soleil serviront de repères) ni assistance et sur un voilier dépourvu d’habitacle, relève à première vue de la pure folie. Un voyage de 7 500 km à coup sûr périlleux.

Car le passage du Nord-Ouest n’est pas une promenade de santé : c’est tout de même le passage maritime nord qui relie l’océan Atlantique à l’océan Pacifique en passant entre les îles arctiques du Grand Nord Canadien ; un passage totalement inaccessible jusqu’à il y a peu…

En effet, avec le changement climatique en cours, il est désormais possible de se risquer à tenter la traversée. Mais la vigilance doit rester de mise : le froid (jusqu’à -10° en été), les icebergs gigantesques (jusqu’à 40 m de haut), les ours polaires (qui nagent à plus de 10 km/h)… Sans oublier le risque de chavirage, le catamaran de sport étant un voilier très léger ; ni un refroidissement de température toujours possible dont la conséquence serait le blocage de l’embarcation (prise par les glaces).

Yvan Bourgnon se donne deux mois pour rejoindre le Groenland. L’objectif de ce défi baptisé Défi Bimédia ? « Sensibiliser l’opinion publique sur les effets du réchauffement climatique et témoigner de la présence de multiples déchets océaniques ». L’idée est aussi « de ramener de belles images », « d’aller à la voile, pour se rapprocher des ours, des mammifères marins, car les bateaux à moteur font fuir toute la faune ».

Une véritable aventure humaine, où se déplacer, manger et dormir sont de véritables défis lancés à la nature !

112 ans après l’expédition du Norvégien Roald Amundsen, premier à franchir en équipage le passage du Nord-Ouest (du Groenland à l’Alaska), Yvan Bourgnon s’apprête donc à vivre et relever un défi monstrueux. Respect et BON VENT !

Vous pourrez suivre le défi en temps réel sur le site http://ledefibimedia.com/