Une crise migratoire sans précédent en Europe. L’exemple hongrois.

A la mi-juin 2015, dans le contexte tendu de l’afflux de dizaines de milliers de migrants aux frontières de l’Union Européenne (100.000 personnes seraient clandestinement entrées dans l’UE depuis le début de l’année selon l’agence Frontex), la Hongrie a décidé de fermer sa frontière avec la Serbie à qui elle reproche de lui « envoyer » les migrants (au lieu de les stopper sur son territoire). Et depuis le 13 juillet, pour arrêter l’immigration illégale, la Hongrie a commencé l’édification d’un mur (confiée à l’armée) : une clôture de quatre mètres de haut sur les 175 km de sa frontière avec la Serbie.

Cette barrière a vocation à endiguer le flot de réfugiés (54 000 depuis janvier) dans ce pays d’Europe centrale qui est, après la Suède, celui de l’UE qui accueille le plus de réfugiés relativement à sa population. Ces réfugiés arrivent essentiellement de Syrie, d’Irak et d’Afghanistan dont ils fuient les combats. Puis une fois rendus en Hongrie, ils tentent de gagner d’autres pays de l’UE.

Comment les populations concernées réagissent-elles à cet afflux de migrants clandestins? Les avis sont apparemment partagés.