Commerce maritime et traite négrière au XVIIIe s

La traite négrière transatlantique a fait autrefois les beaux jours de villes européennes comme Nantes et Bordeaux pour la France, Liverpool et Londres pour l’Angleterre.

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les marchands et négociants qui s’adonnaient au commerce (et au déplacement forcé) d’esclaves noirs venus d’Afrique ont en effet pu gagner beaucoup d’argent : achetant le « bois d’ébène » (nom désignant les esclaves noirs) sur les côtes africaines contre des produits manufacturés de faible valeur (ex : armes, textiles, pacotille), ils revendaient leur « marchandise » en Amérique ou dans les îles des Antilles (ex : Saint-Domingue) en échange de produits coloniaux tels le sucre, le café, le cacao et le coton.

Commerce_triangulaireCes produits étaient ensuite revendus très cher en Europe, à une clientèle bourgeoise et aristocratique plutôt fortunée. Parmi les armateurs (personnes assurant à leurs frais l’équipement d’un navire marchand) enrichis grâce à cette activité, citons les Bordelais François Bonnaffé (1723-1809) ci-dessous et Jean-Élie Gautier (1743-1812).

Bonnaffé BordeauxCe commerce dit triangulaire a déplacé des millions de personnes noires destinées à travailler de force outre-Atlantique (après une traversée éprouvante) dans des plantations souvent gérées d’une main de fer par des colons. Les sévices ou mauvais traitements infligés aux esclaves étaient fréquents.

plantation sucrières antilles

La traite, une pratique ancienne

Rappelons que la plupart des esclaves noirs étaient initialement capturés par d’autres noirs africains ; et que la traite existait déjà en Afrique avant l’arrivée des Européens. L’exemple de la traite transsaharienne, particulièrement importante du Xe au XIVe siècles, en témoigne. Celle-ci trouve son origine dans l’expansion arabo-musulmane en Afrique du Nord.

Ci-dessous le travail de deux élèves racontant la traite transsaharienne en évoquant les routes empruntées, les acteurs et les victimes de ce commerce.