Le pèlerinage

Au Moyen Age, le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle compte parmi les trois plus importants de la Chrétienté, après ceux de Jérusalem et de Rome (où se trouverait le tombeau de l’apôtre Pierre). Parcouru depuis le IXe siècle par des pèlerins venus de toute l’Europe et appelés « jacquets », le « chemin de Saint-Jacques » conduit jusqu’en Galice.

saint jacquesCes voyages vers des lieux saints pour y prier ne sont cependant pas sans danger. Le chemin, plus ou moins long selon le lieu d’habitation, est effectué à pied ou à cheval (selon les moyens financiers dont dispose le pèlerin). Les risques de faire des « mauvaises rencontres » sont réels car les bandits sont à l’affût du moindre passant à détrousser.

Autrement dit, voyager seul est dangereux. Même équipé d’un bourdon (bâton servant autant à aider le pèlerin dans sa marche qu’à se défendre contre un éventuel agresseur), le pèlerin isolé a peu de chance contre un ou des bandits aguerris (armés et habitués au combat).

bâton-de-pélerin-de-St-JacquesC’est pourquoi très vite, les pèlerins se sont rassemblés pour des voyages en groupes. A plusieurs (des centaines voire des milliers de personnes), on se sent plus en sécurité et mieux à même d’affronter les bandits. Cela n’empêchait toutefois pas quelques attaques…

carte_chemins_compostelleCes routes devenues les « chemins de Saint-Jacques » sont toujours reconnaissables à la présence de coquilles sculptées sur de nombreuses églises ou édifices religieux.

coquille sur égliseD’ailleurs, le pèlerin revenant de Saint-Jacques-de-Compostelle est facilement identifiable : il a avec lui une coquille, symbole de l’apôtre et donc preuve du périple effectué jusqu’en Galice.

Pelerin_de_Saint-Jacques

Peu à peu cousue sur le chapeau, le sac ou le manteau, cette coquille a non seulement un pouvoir protecteur (le pèlerin est placé sous la protection de Saint Jacques) ; mais elle accorde aussi quelques avantages : une personne voyant un pèlerin portant la coquille fera plus facilement l’aumône (ex : donner à boire ou à manger, un lit pour la nuit). Face à un pèlerin revenant de Saint-Jacques-de-Compostelle, la charité devient un devoir…

Ci-dessous, un extrait du documentaire intitulé Sur les chemins de Compostelle, réalisé en 1999 par Jean-Pierre Beaurenaut :