Un défi complètement fou… mais réussi !

Il y a un an (le 13 juillet 2017), le navigateur Yvan Bourgnon partait à l’aventure pour un sacré défi : le passage du Nord-Ouest à bord d’un catamaran de sport non habitable et non motorisé. Se donnant alors deux mois pour rejoindre le Groenland depuis l’Alaska, il lui aura finalement fallu un peu plus (71 jours) pour parvenir à bon port (le 22 septembre) : les aléas de la navigation et de la météorologie (froid, icebergs, tempêtes, vents catabatiques)…

Récompensé par la Manille d’or (attribuée au navigateur le plus remarquable de l’année), il a témoigné de son périple, à la radio, à la télévision et dans un livre (Conquérant des glaces, paru en mars 2018).

Où l’on apprend que si Yvan Bourgnon a réussi son pari incroyable, ce ne fut (évidemment) pas sans douleurs ni dangers. Il a parfois vécu l’enfer et connu la peur.

Un dessinateur, Bertrand Corbel (convoyeur de voiliers et skipper au large à une époque), a relaté quotidiennement ce périple (grâce à ses entretiens au téléphone satellite avec le navigateur) à travers des illustrations publiées sur Facebook.

Ce travail a donné naissance à un livre d’illustrations, sorte de carnet de voyage, retraçant le défi arctique d’Yvan Bourgnon.

Une autre manière de découvrir (et vivre) ce pari fou mais réussi !

Un défi de taille…qui donne le frisson

Sur les pas de Roald Amundsen

Navigateur-aventurier de renom, Yvan Bourgnon s’est lancé un nouveau défi : le passage du Nord-Ouest à bord d’un catamaran de sport non habitable et non motorisé (Ma Louloute 6,30 m de long pour 4 m de large)  ! « Complètement givré » diront certains…

Il est vrai que s’embarquer dans un pareil périple, de l’Alaska (départ de Nome) jusqu’au Groenland (arrivée à Ingsugtusok), en solitaire, sans instruments de navigation (les étoiles et le soleil serviront de repères) ni assistance et sur un voilier dépourvu d’habitacle, relève à première vue de la pure folie. Un voyage de 7 500 km à coup sûr périlleux.

Car le passage du Nord-Ouest n’est pas une promenade de santé : c’est tout de même le passage maritime nord qui relie l’océan Atlantique à l’océan Pacifique en passant entre les îles arctiques du Grand Nord Canadien ; un passage totalement inaccessible jusqu’à il y a peu…

En effet, avec le changement climatique en cours, il est désormais possible de se risquer à tenter la traversée. Mais la vigilance doit rester de mise : le froid (jusqu’à -10° en été), les icebergs gigantesques (jusqu’à 40 m de haut), les ours polaires (qui nagent à plus de 10 km/h)… Sans oublier le risque de chavirage, le catamaran de sport étant un voilier très léger ; ni un refroidissement de température toujours possible dont la conséquence serait le blocage de l’embarcation (prise par les glaces).

Yvan Bourgnon se donne deux mois pour rejoindre le Groenland. L’objectif de ce défi baptisé Défi Bimédia ? « Sensibiliser l’opinion publique sur les effets du réchauffement climatique et témoigner de la présence de multiples déchets océaniques ». L’idée est aussi « de ramener de belles images », « d’aller à la voile, pour se rapprocher des ours, des mammifères marins, car les bateaux à moteur font fuir toute la faune ».

Une véritable aventure humaine, où se déplacer, manger et dormir sont de véritables défis lancés à la nature !

112 ans après l’expédition du Norvégien Roald Amundsen, premier à franchir en équipage le passage du Nord-Ouest (du Groenland à l’Alaska), Yvan Bourgnon s’apprête donc à vivre et relever un défi monstrueux. Respect et BON VENT !

Vous pourrez suivre le défi en temps réel sur le site http://ledefibimedia.com/

La carte routière papier…éternelle

Numérique versus papier ?

Puisque ce sont les vacances d’été et, qu’à cette occasion, de nombreuses personnes prennent la route pour se rendre plus ou moins loin pour plus ou moins longtemps, il n’est pas inutile de rappeler tous les bienfaits de la carte papier.

carte plianteOups, une carte papier ? À l’heure du GPS (Global Positioning System) intégré ou embarqué pour tout type de navigation (ex : aérienne, maritime, sur route, à pied ou en voiture) ? À l’heure d’internet, du smartphone, de la 4G, bref de la géolocalisation en tout genre, partout et pour tout, quel intérêt peut bien (encore) avoir la carte papier ?

ign CartesEt bien, en dehors du fait que le GPS peut tomber en panne, faire de son utilisateur un abruti (ex : lui faire parfois parcourir plus de kilomètres que nécessaire) ; qu’il existe encore des « zones blanches » (portions du territoire non desservies par un réseau) ; et que l’IGN (Institut Géographique National) a sorti en 2014 une version plastifiée et donc plus résistante de ses cartes au 1/25 000e (sous l’appellation Top 25 R), les avantages du papier sont encore très nombreux.

Carte IGN Top25 Résistante à gauche imprimée recto verso sur du papier résistant, et la version classique à droite imprimée recto uniquement

Carte IGN Top25 Résistante à gauche imprimée recto verso sur du papier résistant, et la version classique à droite imprimée recto uniquement

D’ailleurs, malgré la croissance continue de la navigation par GPS sur téléphone mobile, la bonne vieille carte papier fait de la résistance : la seule firme Michelin écoule 12 millions de cartes par an dont un million pour la célèbre carte de France.

carte france michelin 2016C’est donc que la version papier répond toujours à des besoins… (même si elle peut se révéler un parfait complément du guidage électronique).

La preuve en vidéo et avec humour ! 

À noter que le même principe existe au sujet du livre ; à voir (en version espagnole sous-titrée français) ici.