Archive for janvier, 2012

1°S: Scènes de bal: La Princesse de Clèves

vendredi, janvier 27th, 2012

Madame de La Fayette, La Princesse de Clèves (1678)

De « Madame de Clèves avait ouï parler de ce prince » à « Je ne devine pas si bien que vous pensez« .

L’explication a été faite par Pauline, avec comme question initiale: « Pourquoi cette scène est-elle si célèbre? »

(J’ai ajouté des titres pour faciliter la lecture)

Le roman La princesse de Clèves est écrit en 1678 par Madame de La Fayette, cependant il est d’abord publié anonymement, ce qui entraine de nombreux questionnements sur l’identité de l’auteur.
Ce roman est considéré comme le premier roman moderne. En effet l’auteur explore la psychologie de ses protagonistes et s’attache à décrire l’environnement social à l’époque du règne d’ Henri II, notamment celui de la cour et de ses intrigues. En outre l’auteur de par son milieu put fréquenter les intimes du Palais Royal et pu ainsi observer les intrigues de la cour.
La princesse de Clèves dès sa publication suscite donc déjà beaucoup de débats et bouscule les codes, ce qui contribuera dans un sens à sa renommée.


Le roi Henri II (1519-1559)

Le roman met en scène mademoiselle de Chartres qui se marie par raison avec le prince de Clèves qui, contrairement à elle, ébloui par sa beauté, en est tombé amoureux. Ce mariage de raison peut s’apparenter au propre mariage de raison de l’auteur avec un noble nommé de La Fayette.
Un troisième personnage, le Duc de Nemours doit entrer en scène. S’il a déjà été mentionné auparavant, Madame de Clèves ne l’a toujours pas rencontré.
C’est cette rencontre que nous allons étudier. Elle se déroule au cours d’un bal, ce qui est un cadre idéal pour déclencher la rencontre amoureuse puisqu’il favorise le rapprochement et la formation de couples.
Nous nous demanderons donc en quoi cette rencontre est si célèbre. Tout d’abord, nous décrirons l’attente du prince charmant qui s’installe, au début du texte .Ensuite, nous analyserons l’émoi que suscite le réel coup de foudre chez chacun des deux personnages.Enfin, nous montrerons que sous les aspects de ce véritable conte de fée, certains éléments dévoilent une fin plus tragique.

(suite…)

1°STG: Corrigé du baccalauréat blanc

samedi, janvier 21st, 2012

Corrigé des questions sur le corpus

1)    Identifiez les narrateurs dans les différents textes proposés. Justifiez votre réponse en vous appuyant sur des citations précises.
2)    Quels sont, selon vous, les sentiments que les auteurs cherchent à faire naître chez les lecteurs de ces textes ? Justifiez votre réponse.

Eugène Delacroix, La liberté guidant le peuple (1832) Le personnage d’enfant à droite a inspiré Victor Hugo pour la création de la figure de Gavroche.

(suite…)

Baccalauréat Blanc 1STG Janvier: sujets

samedi, janvier 21st, 2012

Le roman et ses personnages

Texte A :  Victor Hugo, Les Misérables (1862)

La mort de Gavroche

Gavroche est un gamin qui vit dans la rue. Lors des émeutes à Paris, en 1832, qui oppose le peuple au gouvernement royaliste, Gavroche monte sur les barricades, et sous les balles de l’armée au service du pouvoir en place, il cherche à récupérer des munitions, en fouillant les sacoches des soldats tués, afin d’aider les insurgés. Pour se moquer de ceux qui lui tirent dessus, il chante une chanson révolutionnaire.

Le spectacle était épouvantable et charmant. Gavroche, fusillé, taquinait la fusillade. Il avait l’air de s’amuser beaucoup. C’était le moineau becquetant les chasseurs. Il répondait à chaque décharge par un couplet. On le visait sans cesse, on le manquait toujours. Les gardes nationaux et les soldats riaient en l’ajustant. Il se couchait, puis se redressait, s’effaçait dans un coin de porte, puis bondissait, disparaissait, reparaissait, se sauvait, revenait, ripostait à la mitraille par des pieds de nez, et cependant pillait les cartouches, vidait les gibernes et remplissait son panier. Les insurgés, haletants d’anxiété, le suivaient des yeux. La barricade tremblait ; lui, il chantait. Ce n’était pas un enfant, ce n’était pas un homme ; c’était un étrange gamin fée. On eût dit le nain invulnérable de la mêlée. Les balles couraient après lui, il était plus leste qu’elles. Il jouait on ne sait quel effrayant jeu de cache-cache avec la mort ; chaque fois que la face camarde du spectre s’approchait, le gamin lui donnait une pichenette.
Une balle pourtant, mieux ajustée ou plus traître que les autres, finit par atteindre l’enfant feu follet. On vit Gavroche chanceler, puis il s’affaissa. Toute la barricade poussa un cri ; mais il y avait de l’Antée dans ce pygmée ; pour le gamin toucher le pavé, c’est comme pour le géant toucher la terre ; Gavroche n’était tombé que pour se redresser ; il resta assis sur son séant, un long filet de sang rayait son visage, il éleva ses deux bras en l’air, regarda du côté d’où était venu le coup, et se mit à chanter :
Je suis tombé par terre,
C’est la faute à Voltaire,
Le nez dans le ruisseau,
C’est la faute à…
Il n’acheva point. Une seconde balle du même tireur l’arrêta court. Cette fois il s’abattit la face contre le pavé, et ne remua plus. Cette petite grande âme venait de s’envoler.

Camard  : qui a le nez plat et écrasé (la Camarde = la Mort)
Pichenette : un petit coup que l’on porte avec la main sur quelque chose comme pour s’en débarrasser.
Le géant Antée était fils de la Terre. Il reprenait force dès qu’il touchait le sol.
Pygmée : un homme très petit.

(suite…)

GREC: Platon, Phédon: La mort de Socrate

lundi, janvier 16th, 2012

Commentaire

La mort de Socrate, François Boucher, 1762

Introduction

Considéré comme l’un des dialogues de la maturité de Platon,  Phédon évoque les derniers moments de Socrate et se consacre à la question de l’immortalité de l’âme. Il se présente sous la forme d’un récit que Phédon, de passage dans la ville de Phlionte, dans le Péloponèse,  fait à Echécrate, l’un de ses amis, par ailleurs membre d’un cercle pythagoricien (Le philosophe et mathématicien Pythagore (580-495 AVJC) avait fondée à  Crotone, une école que l’on a assimilée à une sorte de secte, qui mêlaient leçons scientifiques et mathématiques, croyances religieuses et principes de vie. L’école essaima  dans le monde méditerranéen).
Par le biais de ce récit, nous assistons donc à la mort de Socrate, dans sa prison, entouré de ses amis (Platon, cependant, n’est pas là et il précise au début du dialogue:  » ?????? ?? ????? ??????? », « Platon, je crois, était malade », 59b). Comment à partir de cette page se construit l’image mythique de la mort du philosophe, qui deviendra un modèle dans la pensée occidentale?

(suite…)

buy windows 11 pro test ediyorum