Platon: Socrate, un poisson torpille

Ménon, 80 a et b

Traduction

(Traduction assez littérale, mais pas très élégante…)

Pour ma part, Socrate, j’entendais dire, avant même de t’avoir fréquenté que toi, tu ne faisais rien d’autre que d’être toi-même dans le doute et de faire douter les autres. Et maintenant, tel que tu me sembles du moins, tu m’ensorcelles, tu me charmes, et me tiens sous l’emprise de tes paroles magiques, à tel point que je suis désormais rempli de doute. Et s’il faut absolument faire une plaisanterie, tu me sembles être absolument le plus semblable, pour la forme et pour tout le reste, à ce poisson-torpille que l’on trouve dans la mer. Et en effet, celui-ci rend engourdi celui qui s’approche chaque fois, et qui le touche. Car, vraiment, pour ma part, je suis engourdi, en ce qui concerne l’esprit et la langue et je n’ai rien à te répondre.

Certes, au sujet de la vertu, j’ai prononcé de très nombreux discours devant de nombreux publics et tout à fait bien, du moins tel que je me semblais à moi-même. Mais maintenant, je ne peux absolument pas même dire ce qu’elle est. Et tu me sembles décider bien, en ne prenant pas la mer à partir d’ici, et en ne voyageant pas. En effet, si tu agissais ainsi, étranger dans une autre cité, rapidement tu serais mis en prison comme sorcier.

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