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Voyage en Grèce: photos à identifier

dimanche, avril 27th, 2014

Travail à rendre pour le 9 mai

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Suétone, Vie de Néron: l’incendie de Rome

dimanche, avril 27th, 2014

Chapitre 38

De « Sed nec populo aut moenibus patriae perpercit » à « census prope exhausit »

Traduction:

Mais il n’épargna ni le peuple ni les murailles de sa patrie; Quelqu’un disant dans une conversation banale “Qu’après ma mort la terre disparaisse dans le feu”, “mais non!”, dit-il, “que cela soit de mon vivant”, et il a complètement agi ainsi. Car presque offensé par la laideur des vieux édifices et par l’étroitesse et la sinuosité des rues, il incendia la ville si ouvertement que la plupart des consulaires ne touchèrent pas à ses serviteurs arrêtés sur leurs propriétés avec de l’étoupe et une torche, et que quelques magasins autour de la maison Dorée, dont il désirait très vivement l’espace,furent détruits et enflammés par des machines de guerre, parce qu’ils avaient été construits avec un mur de pierre. Pendant six jours et sept nuits, ce fléau fit rage,la plèbe ayant été poussée vers les abris des monuments et des tombeaux. Alors, outre un grand nombre d’immeubles, brûlèrent les demeures des anciens chefs, encore ornées des dépouilles prises aux ennemis, les temples des dieux voués et consacrés depuis les rois, et ensuite les guerres puniques et gauloises, et tous les glorieux monuments dignes d’être vus, qui avaient perduré depuis l’antiquité. Regardant cet incendie depuis la tour de Mécène, et réjoui par la beauté de la flamme comme il disait, il déclama la prise de Troie dans son costume de scène. Et de peur qu’à partir de là aussi il ne s’empare d’autant de butin et de profit qu’il pouvait, ayant promis l’enlèvement gratuit des corps et des débris, il ne permit à personne de s’approcher des restes de ses biens. Et des impôts ayant été non seulement reçus mais vivement sollicités, il épuisa presque les provinces et les fortunes des particuliers.

Introduction

L’évocation de l’incendie de Rome apparaît chez Suétone comme l’aboutissement des crimes néroniens. Après avoir mentionné la débauche de l’empereur, sa cupidité, après avoir raconté les meurtres de Claude, de Britannicus et d’Agrippine, après avoir mentionné la mort d’Octavie et de Poppée, et rappelé les autres personnages qu’il a fait mettre à mort, l’historien fait de cet incendie le plus grave des crimes commis, et de fait son texte a suffisamment marqué les esprits pour qu’aujourd’hui encore dans l’imagerie populaire l’incendie de juillet 64 soit imputé à Néron, alors même que les historiens s’accordent à dire que celui-ci fut accidentel.

300px-Laocoon_Pio-Clementino_Inv1059-1064-1067Laocoon et ses fils (Musées du Vatican)

Sculpture retrouvée près de la Domus Aurea

L’incendie était un risque connu à Rome depuis longtemps et Auguste avait créé un corps de vigiles pour lutter contre ceux-ci. Cet été là, le feu qui s’était déclaré du côté du grand cirque se propagea d’abord pendant 7 jours. Une accalmie suivit, mais des foyers reprirent ensuite, et au final, Rome brûla pendant 9 jours. Sur les 14 « régions » que comptait la ville, 3 furent entièrement détruites et 7 subirent des dommages importants. Seules 4 de ces régions furent épargnées. 200 000 personnes se retrouvèrent sans logement. L’ampleur de la catastrophe a très vite conduit à chercher des « responsables ». Pour l’historien, la responsabilité de l’empereur n’est pas discutable.

Comment s’y prend-il pour appuyer cette thèse qui achève de donner à l’empereur l’image d’un véritable monstre ?

(suite…)

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