Si j’en crois le compteur de visites , le site a passé le cap des 100 000 visiteurs ces jours derniers…
Merci à toutes et tous.
L’occasion de vous présenter mes meilleurs voeux pour 2010 !
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On s’étonnera que ce blog s’intéresse soudainement aux documentaires animaliers, pourtant, c’est à l’occasion de ces vacances, en regardant quelques documentaires animaliers que plusieurs constats confirment la prudence nécessaire vis à vis de ces films que l’on pense anodins.
France 5 notamment, chaine qui a plutôt bonne réputation, diffuse volontiers de tels documentaires. Quoi de plus rassurant pour les parents que de laisser leurs enfants devant de tels programmes ?
Les images sont belles et l’amour de la nature, la nécessité de la préserver, nous rendent enclins à favoriser la diffusion et la promotion de ces films qu’on préfère à nombre de feuilletons niais.
Et pourtant, à bien les regarder, ou plutôt les écouter, ils présentent deux défauts majeurs singulièrement liés :
Alors que faire ? Couper le son ? Car, comme le rappelle Frederique Calcagno Tristant, le documentaire animalier donne une place prédominante au son comme s’il fallait éviter de « regarder » vraiment les images.
En classe, on pourrait attirer l’attention des élèves sur le « qui parle ? » et jouer d’ailleurs à refaire pour part le commentaire en revenant à ce qu’apporte l’observation et ce qu’elle dit et surtout ce qu’elle ne dit pas . On pourrait ainsi travailler sur le décalage entre l’image montrée et ce qu’on en dit y compris en montrant que de telles images décontextualisées peuvent prêter à de nombreuses interprétations.
Où sommes-nous ? Quand ces images ont-elles été filmées et sur quelle durée ? Une recherche peut montrer le flou qui règne souvent sur les éléments de contexte et le cadre scientifique de construction de ces images.
Au delà, la leçon de sciences en classe, doit faire place à plus d’exigence dès lors que l’on évoque le comportement des animaux. C’est souvent que des commentaires sont émis par les élèves ou les maîtres prêtant des intentions aux animaux voire aux organes… qui nous montrent que la téléologie raillée par Voltaire n’est jamais loin … Laissons parler Pangloss pour finir : « Il est démontré, disait-il, que les choses ne peuvent être autrement : car, tout étant fait pour une fin, tout est nécessairement pour la meilleure fin. Remarquez bien que les nez ont été faits pour porter des lunettes, aussi avons-nous des lunettes. Les jambes sont visiblement constituées pour être chaussées, et nous avons des chausses. – Voltaire, Candide, Chap. 1 »
Nous avons historiquement conféré différents statuts aux évaluations menées dans les classes : prédictive, diagnostique, formative, sommative, certificative…
Pour être honnête, dans notre modèle sélectif à la française, c’est surtout l’étiquetage ou le constat qui prévalent avec au mieux la « remédiation » qui vient a posteriori tenter de réparer un manque.
Avec l’arrivée su socle commun et la réaffirmation de la notion de compétence, on voudrait glisser vers un modèle d’évaluation authentique c’est-à-dire une vision intégrant la complexité du croisement de capacités, connaissances et attitudes…
Grosso modo, on pourra considérer qu’une compétence est acquise soit parce que l’élève aura produit un objet qui témoigne de ses aptitudes, soit qu’il aura su décrire une procédure avec suffisamment de clarté cognitive, soit qu’il aura su répondre clairement à l’oral ou à l’écrit à une interrogation directe de l’enseignant.
Mais nous mesurons vite le conflit qui peut exister entre l’évaluation de contenus et la capacité de transférer des connaissances. Il existe une tension entre l’idée de standard et la performance attendue à un moment donné. Une tension entre théorie et pratique, entre concept et expérience.
L’élaboration de critères renvoie rapidement aux limites de la subjectivité de l’évaluateur ou de l’épreuve.
Problème sans fin ?
Le discours de l’institution aujourd’hui vis-à-vis des évaluations nationales instaurées en CM2 et en CE1 est intéressant. Il est question non pas de faire du diagnostic ou de proposer un examen, mais de « poser un écart » entre ce que l’élève sait produire à un instant T et ce qui est attendu à ce moment là de sa scolarité par l’Institution (les programmes et plus précisément les repères des programmes). Mais il ne faudrait pas se limiter au seul constat : pour le maître, il s’agit de proposer une stratégie.
Ce qui compte c’est donc l’action qui peut porter à la fois sur les modalités d’apprentissage, les stratégies, mais aussi sur les décisions des conseils des maîtres en matière de programmations . Celles-ci sont souvent de simples répartitions qui ne pensent pas la progressivité et surtout négligent la construction spiralaire des connaissances…
L’idée est également de rechercher une lecture fine de ce que l’élève a produit en le faisant parler et en l’associant activement à son évaluation. C’est le travail du maître à côté de l’apprenant.
L’aide personnalisée peut être l’un des l
ieux propices à ce travail rapproché entre le maître et l’élève.
On le sait, les évaluations nationales, avaient été l’objet de lectures souvent négatives l’an dernier. Elles méritent certainement un sort meilleur… mais de nombreux conservatismes vont être chatouillés.
La prochaine étape pourra t elle être franchie ? Interdire les notes et aider les enseignants à analyser les résultats des élèves ? Le débat est ouvert
Dans le fil d’un post commis par ailleurs , il me semble urgent d’intégrer à l’école une approche conjuguant sans les exclure l’une de l’autre, la construction de bases solides et fortes (c’est à dire de connaissances assises donnant une véritable autonomie en matière de littératie et de numératie) , une culture solide permettant à l’apprenant d’identifier les implicites et les liens culturels et l’utilisation raisonnée et rationnelle du numérique, non pas dans une seule approche méthodologique, mais bien dans la construction de compétences croisant des connaissances, des attitudes ( dont le sens de l’éthique) et des capacités (techniques et méthodologiques)…
Les technologies numériques prennent ainsi plein sens si elles s’inscrivent dans l’idée du socle commun.
Il ne s’agit plus seulement avec le numérique, d’un outil « en plus », mais d’une approche intégrée, pour des élèves qui bientôt auront connu le numérique et les technologies liées depuis leur naissance.