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Les Résidences, une histoire partagée

Le 22 mars 2022, avec « L’Atelier de l’info », des élèves de 4ème du collège Simone Signoret sont allés à la Maison de quartier Jacques Brel pour poser des questions à des personnes âgées sur les Résidences avant. Ces anciens étaient présents au début de la construction, de l’aménagement de ce quartier. Nous avons pu retracer l’histoire de notre quartier.

Christine Riblet, belfortaine qui a écrit un livre sur les écoles de Belfort, est intervenue pour nous donner des informations.

De 1955 à1968, la population de Belfort connait une augmentation de 10 000 personnes supplémentaires. Il y a des problèmes pour trouver des terrains, donc il est nécessaire de construire en hauteur.

  • 1953 : 3000 logements prévus pour 12000 personnes
  • 1958 : début de la construction des logements du quartier
  • 1968 : 2500 logements achevés + 2ème tranche de travaux : Résidences/La Douce : 1050 logements terminés en 1973

 

Il fallait construire vite, construire en «chemin de grue» :

Le chemin de grue est une manière de construire de longs et grands immeubles rapidement, on place une grue sur des rails et elle se déplace au fur et à mesure que l’immeuble ce crée.

(Image : https://eduscol.education.fr/sti/ressources_pedagogiques/lecoquartier#description)

 

Avec les logements et cette population, il faut créer des services publics, des écoles, des équipements sportifs (gymnases…).

  • Construction des groupes scolaires :
  • 1961-1965 : école René Rucklin
  • 1964-1967 : école Dreyfus-Schmidt
  • 1971-1972 : maternelle Martin Luther King et le collège
  • 1976-1978 : école Louis Pergaud

En 1975 : 4500 logements sont encore construits, 13200 personnes habitent les Résidences.

Ce quartier est novateur, apprécié car les appartements sont très confortables. Ils sont équipés de salles de bains, il y a le chauffage, l’électricité, le gaz. Ils sont spacieux et lumineux. Certains deviennent propriétaires de leur logement. Des liens se créent entre les résidents. Il y avait des listes d’attente pour avoir un logement.

Mais il est excentré et mal desservi par les transports en commun, avec peu de commerce. C’est un quartier calme à la campagne !

En 1987, se créent le centre culturel (CCSRB) et la place de l’Europe. Mais dans les années 1990, ce modèle d’habitat ne plaît plus. A partir de 1993 le quartier est réaménagé, on assiste aux premières démolitions d’immeubles. « La locomotive » a été détruite le 31 janvier 1997 et marque le début d’un nouveau type de constructions (petites maisons / immeubles plus petits, moins hauts).

 

(Image : https://www.estrepublicain.fr/territoire-de-belfort/2010/04/26/belfort-emotion-autour-de-la-destruction-de-la-loco)

 

La population est relogée ailleurs, notamment aux Glacis. On assiste durant ces années, à une grande perte d’élèves dans les écoles, notamment à l’école Dreyfus-Schmidt. Une partie de l’école sera transformée en centre de santé.

Le collège Bartholdi qui avait ouvert ses portes en 1968, ferme en 2009, désormais s’y trouvent « L’école de la deuxième chance », « Les restos du cœur » mais aussi des associations sportives et culturelles.

Les tours sur le bord du boulevard, rue Dorey et de Zaporojie sont démolies dans les années 2019 et 2021.

Les Résidences, un lieu de délinquance ?

La délinquance s’est développée dans le quartier des Résidences aux alentours des années 1980-1990 ainsi que partout en France dans les mêmes années. Mais d’après les témoignages des anciens du quartier, cela n’est pas le plus important et ni un phénomène flagrant.

Une anecdote nous a été racontée sur des bus qui ont été « caillassés » par des jeunes. Le problème a été réglé par le dialogue. En effet, la Maison de Quartier a organisé une rencontre entre les chauffeurs de bus de la société Optymo et les jeunes.

Une vie de quartier à part entière

Ce nouveau quartier prend vie très rapidement avec le développement d’activités et de commerces. Les habitants ne sont plus contraints pour faire leurs courses ; boulangerie, tabac, supermarché s’ouvrent aux pieds des immeubles.

La patinoire, la piscine, le gymnase, le centre culturel apportent des loisirs, des activités. Les personnes peuvent pratiquer la gym, des marches avec le CCAS, prendre des cours d’informatique, faire des jeux de cartes, des jeux de société. Le Parc de la Douce est particulièrement apprécié.

La Maison de Quartier organisait le feu de la Saint-Jean, où des stands, des animations, de la musique accompagnaient ce temps forts du quartier. Cette grande fête avec et pour le quartier était un moment fédérateur, convivial et apprécié. Pour l’organisation, 100 bénévoles préparaient depuis début mars, jeunes et anciens ensemble construisaient le feu de 10m de haut. Il y avait 3000 personnes à la fête, les bénévoles géraient la sécurité aussi.

Une soirée de Noël était organisée également avec 150 jeunes qui écoutaient du hip-hop, du rap. Ils s’occupaient de la sécurité de l’évènement. Aujourd’hui, cela serait plus difficile à mettre en place à cause des normes de sécurité.

Entre hier et aujourd’hui…

Les habitants rencontrés disent qu’ils sont restés dans ce quartier car il est agréable, il a toutes les commodités, les bus sont fréquents, et beaucoup d’activités sont possibles. Il y a toujours une bonne ambiance.

Ces personnes qui ont aujourd’hui 70 ans, reconnaissent un lien social très fraternel, un esprit très soudé entre les habitants. Mais ils notent également un changement, les gens aujourd’hui sont plus individualistes. Avant, les gens se rendaient plus service, étaient plus à l’écoute des autres.

Nos écrans et nous

Nous avons lu un article paru dans Le Journal des Enfants le 16 septembre 2021. Cet article portait sur l’interdiction de jouer aux jeux vidéo en ligne pour les moins de 18 ans en Chine.Les mineurs ont seulement le droit de jouer 2 heures le vendredi, le samedi et le dimanche de 20h à 22h. Pour accéder aux jeux, les jeunes doivent montrer leur carte d’identité et il y a une reconnaissance faciale. Pendant leurs parties de jeux, on suppose qu’une caméra les surveille…Et nous ??

Nous avons interrogé environ 170 élèves du collège, essentiellement des 4èmes et des 3èmes dont les 2/3 étaient des garçons et 1/3 des filles.

  • Suite à leurs réponses à notre questionnaire, nous avons calculé le temps moyen qu’ils passaient sur un écran : il est apparu qu’ils y passent 4h par jour. Ces heures sont surtout après les cours et après le repas du soir jusqu’au coucher, mais lors des vacances et week-end ce temps est plus important. Ils disent qu’ils se couchent en général vers 22h.
            • Les outils les plus utilisés sont par ordre : le téléphone, les tablettes, les ordinateurs et les consoles de jeux.
            • Dans une très grande majorité, les élèves surfent sur les réseaux sociaux. En deuxième position, ils regardent des vidéos sur des plateformes comme Amazon Prime, Netflix, Disney+ ou YouTube. L’ENT est aussi très suivi. Il y a assez peu d’achats en ligne.
            • Les motivations des élèves pour être sur les écrans sont pour se divertir, passer le temps, communiquer.
            • Un élève sur trois a un écran dans sa chambre.
            • Concernant les effets sur la santé, 50 % de nos camarades pensent que cela a un impact négatif

           

        • L’exposition « Face aux écrans » vue par les élèves

La rumeur…

La rumeur qu’est ce que c’est ?La rumeur est une histoire souvent fausse qui vise une personne et que les gens réadaptent à leur manière.Cela commence souvent par « il paraît que », « on m’a dit », les gens s’en servent pour se moquer, mais ça peut faire du mal. Elle se propage ensuite vers d’autres personnes ou sur internet. De nos jours internet est le moyen le plus utilisé pour propager une rumeur. Cette rumeur est donc alimentée avec plusieurs fausses informations.

Exemple : Roger a les yeux rouges parce qu’il fume, il a du cannabis dans son sac alors que c’était une barre chocolatée.

Une fake news qu’est-ce que c’est ?

Une fake news veut dire fausse information, c’est un peu comme une rumeur, une fake news c’est une information qu’on trouve sur internet qui est modifiée, truquée. Elle est souvent diffusée via les réseaux sociaux.

Comment lutter contre les rumeurs ?

Comment savoir si ce qu’on lit sur les réseaux sociaux est vrai ? En effet, les réseaux sociaux ne sont pas des sources d’information au sens journalistique du terme. Tout le monde peut y diffuser des informations.

  1. Identifier l’auteur du message

Pour identifier l’auteur du message, il faut se poser les questions suivantes :

– Qui est l’auteur de l’information?

– Est-ce un média connu, réputé fiable, ou un site dont on n’a jamais entendu parler?

  1. Si l’auteur est inconnu, se méfier !

Quand on est face à une information dont la source n’est pas vérifiable, le Décodex (un outil de vérification de l’information) recommande « de partir du principe qu’une information donnée sur le web par un inconnu sans aucune possibilité de la vérifier soi-même est a priori plus fausse que vraie. »

  1. Se fier aux médias reconnus

               (Mais les journalistes peuvent toujours faire des erreurs).

  1. Toujours chercher la source de l’information!
  2. Vérifier la date de l’information, attention aux publications anciennes.
  1. Ne pas considérer une photo et une vidéo comme une preuve, car les deux peuvent être retouchées.
  1. Pour vérifier une image, on peut recopier son URL sur GOOGLE IMAGE ou sur le site TINEYE. Pour les vidéos, Amnesty international propose aussi un outil de recherche inversée.
  1. Il est important de ne pas se laisser piéger par nos émotions.
  1. Le nombre de partages sur les réseaux sociaux n’est pas une garantie de vérité, autrement dit ce n’est pas parce qu’un message est partagé par des milliers de personnes qu’il est vrai.

En résumé

Pour distinguer l’information de la désinformation, il faut pouvoir identifier la source, s’assurer qu’elle est fiable, déterminer si on a affaire à des faits ou à des opinions, s’interroger sur la date de l’information, des images ou des vidéos, se méfier des phrases choc qui suscitent une vive émotion et ne pas se fier au nombre de partages sur les réseaux.

Travail réalisé par les élèves de 4e

Raconte ta ville

Faut-il raser les Résidences ?

Dans la continuité du travail mené depuis plusieurs années déjà sur l’Éducation aux médias (EMI), et en particulier sur l’image des quartiers dans les médias, cette année, une classe de 4e et des élèves de la classe d’UPEAA (unité pédagogique pour élèves allophones arrivants), se lancent dans un  web documentaire.

Ce projet est entièrement consacré au quartier des Résidences de Belfort (90), en pleine mutation.En partenariat avec Canopé, sous la houlette de Mme Boucon (enseignante d’histoire-Géographie), et avec le précieux concours de Mme Boffy (enseignante  de lettres modernes), M.Champagneur (enseignant de lettres modernes, responsable UPEAA), Mme Le Theix (enseignante d’arts plastiques) et Mme Gabolde (professeur-documentaliste), ce projet ambitieux débute courant novembre par la visite des archives municipales de Belfort afin de découvrir l’histoire des Résidences, et se poursuit par la rencontre des « Tamalous », des « anciens » du quartier, membres de la maison de quartier des Résidences Jacques Brel.

Nous vous invitons à suivre l’évolution de nos travaux à travers ce blog 😉

Un web documentaire, qu’est que c’est ?

Raconte ta ville

Le projet « Raconte ta ville » 2018-2019 terminé : Les Résidences, un quartier à réinventer

Jeudi 20 juin, vers 10h50, les 3 tours des 1 et 2 rue Dorey et du 9 rue de Zaporojie ont été démolies

L’image du quartier des Résidences vue par ses habitants

Nous avons travaillé sur l’image des quartiers dans les médias. Ces derniers apparaissent comme des lieux non-droit, de relégation où des actes de violence, du trafic de stupéfiants, des voitures brûlées, des affrontements sont courants.
Cependant, pour avoir une autre idée des quartiers, nous avons souhaité rencontrer les habitants du quartier des Résidences à Belfort, qui souffre également d’une mauvaise image.
Notre reportage met en lumière que dans ce quartier de Belfort, une vie est bien présente au delà des clichés. Nous avons parcouru ses rues et avons rencontré ses habitants. Nous avons récolté leurs témoignages, ils nous ont fait part de leur quotidien.

Dans nos rencontres, de façon unanime, il ressort que les gens sont attachés à ce quartier, qu’il règne un “esprit de village”, que les gens se connaissent. Les personnes interrogées soulignent qu’elles trouvent tout ce dont elles ont besoin.
Cependant, il est à regretter le bruit avec les beaux jours dû aux motos, à la musique.

Une personne trouve que le quartier est dangereux le soir, et regrette des vols de voitures. Mais, de façon générale, les gens ne se sentent pas en insécurité et constatent qu’il y a moins de problèmes, plus de respect, qu’ils rencontrent de la solidarité, que le quartier a bien évolué. Les habitants apprécient le mélange de population de toutes générations.

Points positifs

Points négatifs

Ecoles : maternelle et primaire

Collège

Lycée professionnel

Les jeunes en moto : bruit

Cependant au printemps, des panneaux pour réglementer la circulations des motos sont posés afin de limiter le bruit

Certaines tours sont démolies Moins d’habitants
Santé :

Pharmacie

Cabinet médical (médecins, dentistes, kinésithérapeutes, infirmiers, pédicure-podologue)

Commerces de proximité : épicerie, boulangerie, La Poste, Auto-école, Bureau de tabac, boucherie Moins de commerces au fil du temps
Supermarché
Caméras de surveillance Une image dégradée du quartier
Bibliothèque de la ville “La Clé des Champs”
Equipements sportifs : terrain de rugby, piscine, patinoire, terrain de tennis, gymnases Fermeture temporaire de la piscine (pour agrandissement)
Desserte en bus : 7 minutes pour se rendre au centre ville, bus toutes les 10 minutes la journée
Parc de La Douce : grands espaces, boisés, jeux pour les enfants, piste cyclable Certaines personnes ne respectent pas la nature (déchets par exemple)
Aires de jeux pour les enfants
Agence “Territoire Habitat”
Marché tous les mercredis
Jardins ouvriers
Restauration rapide (Kebab)
Quartier plus propre : poubelles enterrées Voitures brûlées, volées
Des animations au fil de l’année (Sportissimo)
Présence d’associations (Unicité, Jacques Brel)

Un reportage de :
Kamel, Bilel, Bryton et Benlianin 4B
Chloé, Dijanit, Lucy et Yanis 4C
Adel, Sajida, Nadeen et Hichem 4A

Sondage Égalité Filles-Garçons

Compte-rendu du sondage sur l’égalité filles-garçons réalisé par nos experts des classes de 5eA, 5eB et 5C.

Le sondage proposé portait sur l’égalité filles-garçons, thème que les élèves ont étudié dans le cadre de l’Atelier de l’info. Tous les élèves et tous les personnels du collège ont reçu un mail avec le sondage et 112 réponses ont été enregistrées (un élève ou un personnel du collège sur 4 a répondu).

1. D’après les réponses obtenues à notre questionnaire, les sondés pensent que les hommes se destinent plutôt à des métiers tels que militaire (75%), chef d’entreprise (68%) et sportif de haut niveau (63%).

2. Leurs avis concernant les femmes portent sur les métiers d’infirmière (81,3%), assistance maternelle (72.3%) ou enseignante (70,5%).

3. L’écart de salaire en moyenne entre un homme et une femme est de 27%.

4. Sur les les 600 plus grandes entreprises européennes, seulement 10% sont dirigées par des femmes.

5. Les filles sont plus diplômées que les garçons (66% d’entre elles ont fait des études de niveau bac + 5).

6. Les sondés ont répondu que les femmes sont plus touchées par le chômage, mais en réalité, les hommes et les femmes sont touchés de la même manière par le chômage.

7. Mais, les femmes sont plus touchées par le travail à temps partiel que les hommes, car elles ont à charge la gestion du quotidien domestique (entretien de la maison, éducation des enfants par exemple).

8. Dans le monde du travail, les femmes accèdent moins facilement à des postes à responsabilités que les hommes. C’est ce qu’on appelle le “plafond de verre” alors qu’ elles ont les mêmes compétences !

9. Tous les sports sont accessibles à tout le monde ! Dans le sondage, les personnes interrogées pensent le contraire : cela s’appelle des stéréotypes. 46,4% des sondés estiment que certains sports sont plutôt réservés aux filles et 39,3% réservés aux garçons.

10. Parmi ceux qui pensent que certains sports sont réservés aux garçons, 40% pensent que c’est parce qu’on a l’habitude de voir les garçons faire du sport et 30% parce que les garçons préfèrent l’action.

11. Les sondés témoignent qu’à la maison, la maman s’occupe le plus des tâches ménagères.

12. Mais, les pères et les mères, ensemble, s’occupent des enfants dans le quotidien.

13. La majorité des sondés est d’accord avec les propositions suivantes : l’éducation des enfants doit être répartie entre les hommes et les femmes (60%), ainsi que les tâches ménagères (50%).

Clichy-sous-bois 2005-2015

Clichy sous bois

Carte mentale réalisée par les élèves, suite au travail effectué sur les évènements de Clichy-sous-bois : mise en perspective des stéréotypes sur les quartiers véhiculés dans les médias.

Vidéos et articles relatant les émeutes de 2005 et la vie du quartier 10 ans, après ayant été utilisés pour la réalisation de la carte mentale.

Dix ans après les émeutes, les banlieues sont-elles toujours en colère_HP

10 ans apre?s Clichy-sous-Bois, 7 Franc?ais sur 10 jugent les banlieues _dangereuses_BFMTV

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=8ID1YNaT6-A[/youtube]