Elèves et TIC : de la nécessité de l’accompagnement pédagogique.

L’accompagnement pédagogique est nécessaire dans l’usage des TICE. Ce constat émerge de l’étude d’un article relatant une expérience pédagogique conduite auprès d’étudiants de l’université d’Avignon. Le projet des enseignants consistait à renoncer au cours magistral habituel pour proposer un cours en ligne ponctué de liens hypertextes censés permettre un approfondissement du travail. Il s’adressait à des étudiants en licence de culture et communication. Le thème central était l’étude du lien entre la culture et les technologies du numérique.

Les enseignants se sont d’abord heurtés à des difficultés en terme de préparation de cours. Il n’est en effet pas possible de concevoir le cours en ligne comme une démonstration didactique suivant un fil conducteur. Pour que ce type de cours fonctionne, il doit être élaboré selon des objectifs à atteindre et des tâches à accomplir.

Mais les principales résistances sont venues des étudiants eux-mêmes qui n’étaient pas prêts à entrer dans la démarche. Ils jugeaient que l’écart entre celle-ci et le norme habituelle était trop important. Ils le vivaient mal, ce qui amène les auteurs à parler de « crise identitaire ». Se sont posées surtout deux questions fondamentales. La première concerne les prérequis : comment savoir s’ils sont présents et sous quelle forme ils sont là ? La seconde concerne les représentations préalables des étudiants : quelles sont-elles et comment interagissent-elles avec le cours.

Les auteurs aboutissent aux conclusions suivantes :

  1. Un cours bien construit avec des liens bien choisis est une condition nécessaire mais pas du tout suffisante.

  2. La question majeure qui se pose est aussi celle de l’accompagnement, de la médiation et de l’interaction.

Ce qui m’amène moi à une réflexion sur l’autonomie. On la croit acquise. Ne mérite-t-elle pas d’être construite ? Quelle réflexion de fond est déjà engagée sur le sujet dont on nous rebat les oreilles sans le définir ?

En tout cas, merci à Caroline Angé, Juliette Dalbavie et Claude Lacotte d’avoir mis en ligne le bilan de leur expérimentation.