Compréhension orale en allemand : améliorer la stratégie d’écoute des élèves avec l’ENT.

L’utilisation de l’ENT pour faire travailler la compréhension orale en allemand présente un double gain : sur le plan du temps et de la méthodologie.

Une compréhension orale se déroule au moins en deux temps. Elle commence obligatoirement par un temps d’écoute et de prise de notes et aboutit à une restitution.

Ce qui caractérise la phase d’écoute, c’est qu’elle est individuelle et solitaire. Elle ne nécessite pas l’apport du collectif ni celui de l’expertise enseignante. Elle peut être réalisée en toute autonomie. L’usage personnel de l’ENT peut alors suppléer le travail en classe en présentiel.

Sur l’Educ de Normandie, j’utilise l’outil « devoir » à cette fin. Car il me permet d’insérer le document audio à écouter et de demander aux élèves de réaliser la prise de notes directement sur l’ENT ainsi qu’éventuellement la restitution de l’audio.

Le premier intérêt est d’économiser du temps de cours. Le deuxième, c’est d’obtenir une trace lisible de la prise de notes… qui s’avère intéressante à exploiter sur le plan méthodologique. Car les élèves qui réussissent dans cette compétence n’ont pas les mêmes stratégies ni les mêmes pratiques que ceux qui rencontrent des difficultés. D’abord, ils reconnaissent plus de lexique avec plus d’exactitude. Ensuite, ils organisent leur prise de notes en parties et sous-parties en laissant des blancs là où il leur manque des éléments. Par contre, les plus à la peine prennent des notes au fil de la plume, alignent les éléments les uns à la suite des autres et notent des « bouillies de sons » qui ne donnent aucun sens. A un niveau intermédiaire, les élèves vont à la ligne à chaque nouvelle idée repérée avec des éléments lexicaux bien reconnus.

Montrer les différentes manières de prendre des notes est alors riche d’enseignement. Car les élèves peuvent s’inspirer de ce qu’ont fait leurs camarades pour progresser et échanger des conseils avec eux. Quant à moi, je peux cibler plus précisément mes exercices de remédiation. Proposer des exercices types « dictée de mots » pour pallier le psittacisme, par exemple.

Techniquement, cet exercice me demande très peu de temps à préparer et ne requiert pas de compétences techniques particulières. Mais il me permet, à moi et aux élèves, de visualiser les tâches intermédiaires qui mènent au résultat attendu. De quoi permettre aux élèves de se donner des objectifs de progression plus clairs. Pour les plus faibles : travailler le lexique et la discrimination auditive. Pour les moyens : réfléchir à la manière d’organiser son écoute. Pour ceux qui n’ont pas de difficultés : se risquer sur les supports plus exigeants.