C’est ici que vous trouverez le point qui, ces derniers temps, a particulièrement attiré mon attention.

Mais que savent vraiment faire nos élèves avec les TIC ?

Pour ce qui est des technologies, les jeunes se débrouillent mieux que nous : ils sont nés avec. C’est ce que répète, à l’envi, un de mes collègues. Certes, sur certains points, il a raison. Mes enfants me battent à plate couture sur Temple Run ou quand il s’agit d’utiliser des claviers digitaux pour envoyer des messages.

Mais quand l’un d’entre eux doit faire une recherche sur internet ou rendre une production scolaire, il n’est pas rare qu’ils m’appellent à la rescousse. Parce que trouver un site intéressant et accessible nécessite l’usage de mots clés… bien pensés. Or, l’enfant (ou l’élève) ne réfléchit pas systématiquement aux mots qu’il va utiliser. Il reprend ceux de l’enseignant qui ne sont pas obligatoirement les mieux indexés. De plus, il peut être intéressant de consulter d’autres moteurs de recherche. Ah oui ? Parce qu’il y en a d’autres ???????

Quant aux productions, elles requièrent d’autres compétences autant techniques qu’intellectuelles : savoir utiliser les touches raccourcis du clavier, les puces et la numérotation des pages pose problème à plus d’un. Quant à la conception d’un texte – parce que dans notre société des écrans on écrit encore – elle exige autant de savoir rédiger que de construire sa pensée.

Alors, nos élèves se débrouillent-ils mieux que nous ? Plus j’observe, plus je suis convaincue qu’il y a des usages différents du web et que c’est dans ces différences lucidement repérées que doit se construire l’enseignement d’aujourd’hui.

Mes résistances face aux plateformes de cours en ligne.

Je suis convaincue que mettre mes cours en ligne serait un réel plus pour mes élèves. Mais aujourd’hui, c’est non. Pour deux raisons.

La première, c’est que notre institution n’est pas capable d’équiper tous les établissements avec la même plateforme et qu’elle envisage même, d’après le responsable de la formation que j’ai reçue en décembre, de changer de plateforme.

La seconde, c’est que la plateforme que nous pouvons utiliser actuellement va changer. Claroline va devenir Claroline Connect.

A quoi bon dès-lors investir du temps, à quoi bon former aujourd’hui des élèves à la dite plateforme si c’est pour changer de support au plus tard dans deux ans.

Travailler plus pour tout refaire ensuite, non.

Le numérique, simple outil ou nouveau paradigme ?

Soit le numérique est un simple outil et, dans ce cas, enseigner le numérique consiste à concevoir des tutoriels (mot nouveau qui sert à désigner le mode d’emploi)

Soit le numérique est un nouveau paradigme qui questionne la manière dont nous élaborons nos connaissances et, dans ce cas, enseigner le numérique consiste d’abord à établir une épistémologie dédiée pour ensuite mettre en place des procédures qui deviendront des réflexes à acquérir valant la peine d’être enseignés.