l’administration du personnel
Il s’agit de la collecte des informations sur le temps de travail effectif, la gestion des congés, la paie, la réglementation sociale etc. Cette fonction administrative est fortement automatisée.
La gestion du personnel
Il s’agit de gérer les effectifs. Grâce au plan prévisionnel on ajuste les effectifs, les qualifications que l’on développe grâce au plan de formation. Les rémunérations sont adaptées aux travaux effectués et au niveau de formation atteint. Les salariés bénéficient souvent d’un plan de carrière. Il faut éviter le turn over, fréquent chez les cadres. Plus encore, il s’agit de développer les compétences des personnels pour les mettre en adéquation avec les besoins futurs de l’entreprise.La gestion de l’information sociale
C’est une obligation légale prévue notamment par les lois Auroux (1982), mais au-delà la GRH doit gérer une communication sociale pour unifier et motiver le personnel et prévenir les conflits sociaux. Les conditions de travailLa GRH doit se préoccuper des conditions de travail, de l’hygiène et de la sécurité de chaque poste de travail..L’ergonomie consiste à analyser le contenu des postes de travail pour améliorer l’efficacité et réduire la fatigue et la pénibilité.En 1983 un organe a été créé : le comité d’hygiène et de sécurité et des conditions de travail.
L’aménagement du temps de travail est de plus en plus d’actualité sur la semaine (35 h) sur l’année (annualisation) et sur la carrière (temps partiel, congé sabbatique, crédit temps, congé parental etc.).
Les relations syndicales
Le personnel est représenté dans différentes instances :
- les délégués du personnel
- le comité d’entreprise
- les délégués syndicaux
Le comité d’entreprise gère les œuvres sociales de l’entreprise. Il a aussi un rôle de contrôle de la politique générale de l’entreprise, en particulier il examine les comptes de l’entreprise. Il peut se faire assister par un expert extérieur.
Les délégués du personnel ont pour mission de présenter les problèmes individuels ou collectifs dans le travail.
Les délégués syndicaux représentent leur syndicat et ils ont le monopole de la négociation collective, par exemple négociations sur le temps de travail..

L’amélioration du climat social
La GRH s’occupe de plus en plus d’améliorer le moral des salariés. Cela passe par la communication ascendante et descendante, par la gestion de la culture d’entreprise et par divers stage de formation et de motivation. Dans les années 90’s on a assisté à quelques abus dans les moyens employés pour motiver le personnel (stages de saut à l’élastique) et des moyens assez démagogiques comme de faire voter le personnel sur la personne du dirigeant.Les problèmes actuels
Le temps de travail
Le mot clé des dernières années était la recherche de la flexibilité, c’est à dire de l’adaptation de l’organisation aux changements de l’environnement.Or la demande est de plus en plus fluctuantes, et l’organisation pilotée par l’aval doit être de plus en plus flexible.
Dans ce cadre, les 35 heures ont été l’occasion d’obtenir du personnel des aménagements en contrepartie de la réduction du temps de travail sans baisse de salaire. Par exemple, on a pu annualiser le temps de travail pour augmenter la présence pendant les périodes de surcharge de travail sans passer en heures supplémentaires. On a aussi pu aussi augmenter la durée d’ouverture pour le client en faisant tourner les personnes.
Cependant la recherche de la flexibilité s’accompagne d’une augmentation de la précarité : recours à l’intérim, aux CDD, au temps partiel non choisi, aux primes non intégrée au salaire de base.
On assiste donc a un certain mécontentement du personnel pour toutes ces nouvelles exigences de l’employeur qui remettent en cause le caractère du contrat de travail.
La gestion prévisionnelle de l’emploi
L’entreprise doit adapter ses effectifs à sa demande et à la productivité, qui augmente sans cesse. D’un autre coté, le salarié veut évoluer dans sa carrière et non pas rester au même poste toute une vie de travail.Il a donc fallu développer la gestion prévisionnelle de l’emploi pour anticiper sur les exigences du marché et du personnel. On doit faire évoluer les carrières, former les salariés et reconnaître les compétences acquises dans le cadre du travail (validation des acquis professionnels).
D’un autre coté, quand il faut réduire les effectifs, les entreprises essaient de ne pas procéder à des licenciements. Pour cela elles disposent d’un arsenal de mesures :
– Non-renouvellement des départs en retraite
– pré retraite
– résorption du travail précaire (intérim et CDD)
– reclassement des salariés dans d’autres unités du groupe ou hors groupe (out placement)
D’une manière générale les salariés deviennent demandeur d’employabilité. Cela signifie soit qu’on leur garantit un emploi à vie, parce que leur formation leur interdit en pratique de se reconvertir au même niveau, soit on leur garantit de pouvoir facilement retrouver du travail en leur donnant une formation de pointe adaptable dans d’autres entreprises.
Le développement des compétences
La tendance actuelle des entreprises est de privilégier la notion de compétence sur celle de poste de travail. Une personne doit toujours être en train d’apprendre dans son travail, c’est un processus. L’entreprise elle-même est conçue comme organisation apprenante, l’innovation ne pouvant être introduite que si les mentalités n’opposent pas une résistance au changement déjà analysée par Igor Ansoff.Au-delà des savoir-faire, la notion de compétence semble recouvrir des savoir être, c’est à dire des comportements attendus du salarié.
Les politiques de rémunération
Traditionnellement, le salaire était lié au poste de travail. La convention collective prévoit des grilles de classification qui prévoit les rémunérations :Salaire de base
Rémunération des heures supplémentaires
Prime d’ancienneté dans l’entreprise
Autre prime (prime de risque, de pénibilité, de rendement)
Les avantages en nature (logement voiture)
Les avantages sociaux (mutuelles complémentaires, retraites complémentaire, crèche, vacances)
La rémunération constitue un coût, et en se sens les entreprises ont intérêt à la minimiser. D’un autre coté, la rémunération est aussi un facteur de motivation. La théorie du salaire d’efficience montre qu’un salarié a besoin d’un certain salaire pour être efficace et en contrepartie qu’un salarié qui demande un salaire trop bas est jugé incompétent par les recruteurs.
On a donc imaginé d’individualiser la rémunération pour mieux lier le coût avec la performance du salarié. Toutefois la rémunération au mérite ne fait pas l’unanimité, y compris chez les chefs d’entreprise car elle peut créer un mauvais climat social et la performance est souvent l’affaire d’un groupe, pas d’un individu.
On peut aussi accorder des rémunérations exceptionnelles sous la forme d’actions de la société (stock options) soit pour les cadres dirigeants, soit à tout le personnel. L’évolution vers un actionnariat salarié semble être plus qu’une mode. Cela permet de réconcilier les intérêts des actionnaires et ceux des salariés. Les critiques demandent plus de transparence dans le système notamment sur le prix de l’option par rapport au cours de bourse (il peut être très bas) et sur le montant des avantages consentis.
On constate que les entreprises nouvelles ont tendance à associer la totalité du personnel à la réussite de l’entreprise, ce qui entraîne une grande motivation du personnel.
La culture d’entreprise
SCHEIN définit la culture d’entreprise comme l’ensemble des hypothèses fondamentales qu’un groupe donné a inventé, découvert ou constitué en apprenant à résoudre ses problèmes d’adaptation à son environnement et d’intégrationLe but de la culture d’entreprise est donc double :
- Assurer l’intégration au groupe, le partage de valeurs communes différentes de celles des concurrents
- Améliorer l’adaptation à l’environnement, et en particulier aux clients.
La culture d’entreprise comprend divers éléments :
Les mythes, histoire plus ou moins légendaires d’actes du passé
Les rites ; comportements obligatoires pour assurer l’intégration comme les pots, les cérémonies
Les symboles : éléments distinctifs comme la cabane Hewlett Packard
Les valeurs : préférences collectives, sens du bien et du mal.
La culture existe toujours mais elle peut être gérée volontairement par l’entreprise, notamment par le biais du projet d’entreprise, c’est à dire d’un document recensant l’existant et le mobilisant au service de la stratégie des dirigeants. On a pu accuser cette utilisation de la culture d’entreprise d’être proche du conditionnement.
La culture d’entreprise fait partie de la culture en général, qui comprend la culture nationale et la culture professionnelle (comptable).
Philippe d’IRIBARNE La logique de l’honneur a démontré que les cadres des entreprises françaises n’avaient pas la même culture que les entreprise américaines ou hollandaises.