Définition et délimitationLes sens du mot marché
On parle d’économie de marché ; En économie lieu (immatériel) de rencontre de l’offre et de la demande.
En marketing deux sens :
– le marché = le volume et la valeur des ventes d’un produit : le marché des disques
– le marché = système comprenant les consommateurs, les distributeurs et les fabricants d’un produit
Une étude de marché cela peut être une description des ventes d’un produit ou bien la description des intervenants, de leurs comportements etc.
Délimitation du marchéLe marché d’un produit est-ce uniquement les ventes de ce produit ou aussi les ventes des produits identiques d’autres marques ou aussi les ventes de produits différents répondant aussi au même besoin ou aussi les ventes de produits différents répondant à des besoins proches ou même les consommateurs non intéressés ;
Exemple rasoir bic :
marché du rasoir jetable
marché du rasoir mécanique
marché du rasoir y compris double lame
marché du rasoir électrique
hommes portant la barbe
Le marché c’est l’ensemble des produits et services ou comportements avec lesquels l’entreprise est en concurrence et contre lequel elle peut espérer lutter.
Evaluation du marchéIl s’agit d’une première approche globale, soit dans le cas d’une création pure, soit surtout dans le cas d’une implantation à l’étranger.
Taille et structuretaille : C’est le volume et la valeur des ventes (définition 1 du marché). Ces données sont en général publiques (INSEE en France).
structure : Décomposition du marché en catégories (taille, prix, qualité).
IntervenantsLe consommateur : c’est l’utilisateur final du produit. Mais ce n’est pas toujours lui qui décide : bébés, malades, collectivités etc.
L’acheteur : c’est celui qui paye.
Le prescripteur : c’est celui qui donne l’ordre ou le conseil (architectes, médecins, pharmaciens, enfants, presse spécialisée, conjoint etc.).
distributeur : c’est l’intermédiaire entre le fabricant et l’acheteur, c’est à dire le grossiste, le détaillant, la grande surface, la centrale etc. Leur rôle est capital.
Concurrents : ce sont les fabricants des produits / services qui répondent au même besoin.
fournisseurs : dans certains domaines, les fournisseurs ont un rôle clé (agroalimentaire, matières premières) car il y a aussi concurrence dans les approvisionnements.
Analyse de l’environnement Environnement démographiqueRépartition de la population (pyramide des âges), csp, habitat, tendances en cours (naissances, décès, flux migratoires etc.)
Environnement économiquePNB, PNB par tête, distribution des revenus, croissance, inflation, partage de la VA (profits / salaires), taux d’épargne, consommation par grandes catégories etc.
Environnement socioculturelNiveau d’instruction (répartition par catégories), valeurs collectives (culture), religion, styles de vie (socio-styles) exemple le Japon et surtout les USA.
Environnement légalRéglementation commerciale et de la concurrence, droit de propriété. Exemple : les pays de l’Est, la Chine.
TechnologieEtat de la technologie, évolutions prévisibles.
sources : presse, bases de données, organismes professionnels, services commerciaux des ambassades, cabinets conseils, interviews d’experts.
Etude des comportementsDans un marché, c’est le comportement de tous les acteurs qui compte. Cependant on parlera surtout des consommateurs. Les comportements qui sont intéressants sont les comportements réels, mais aussi les motivations de ces comportements et enfin le processus de prise de décision.
Les comportements effectifsOn les appelle aussi les préférences révélées. C’est la partie de l’activité mentale qu’on peut voir le plus objectivement car elle se traduit par des actions observables. Le reste n’est que conjecture.
Les comportements de consommationIl s’agit de répondre aux questions traditionnelles Qui consomme, quoi, combien, où, quand, comment ?
Qui : hommes ou femmes, tranches d’âge, csp
quoi : quelle forme du produit (conditionnement), quelle marque
Combien : quantité ou fréquence (brosse à dents…)
Où : domicile, restauration collective etc.
Quand : saisonnalité (mayonnaise), quand dans la journée
Comment : nature, en plat cuisiné pour un produit agroalimentaire ; voiture : pour le travail, le week-end pour les vacances
Comportement d’achatQui achète : la « ménagère de moins de 50 ans » ? Le consommateur ? 80 % des désodorisants masculins sont achetés par des femmes.
Qui prescrit ou influence l’achat : les enfants, etc. Cela existe aussi dans le domaine industriel.
Où : certains produits se vendent dans certains endroits plus volontiers : bijoux, parapharmacie, livres disques etc.
Quand : saisonnalité (Noël été), début ou fin de moi (crêpes)
Comment : quelle est la source d’information que l’on consulte quand on achète une voiture, un micro-ordinateur etc.
L’étude des motivationsLa connaissance des comportements réels est indispensable, mais il est aussi nécessaire de connaître les raisons qui ont conduit à ces actions. Pour cela il faut essayer de savoir ce qui se passe dans l’esprit des gens..
Le besoin, le désir et l’inhibitionIl est difficile de définir les besoins sans faire intervenir des jugements de valeurs. On ne peut que les classer par catégories :
besoins physiologiques (manger, s’habiller, se loger) / besoins sociaux (culture, loisir, paraître)
Pyramide des besoins
Cependant ces classifications ne correspondent pas à la réalité : un besoin physiologique comporte un aspect social (manger du caviar). La pyramide des besoins n’est pas hiérarchique mais simultanée : même un SDF a un besoin d’estime, peut être même plus.
Les désirs sont les pulsions à satisfaire les besoins, c’est à dire à obtenir du plaisir ou à fuir une souffrance. Les désirs sont contrebalancés par des freins ou inhibitions.
Les inhibitions sont intériorisées mais elles proviennent de l’éducation.
Exemple : achat d’un cassoulet en conserve
Motivations possibles : gourmandise, facilité, prix, souvenir d’enfance
Freins possibles : souci de régime, souci diététique, végétarien, culpabilité de ne pas faire de cuisine, n’aime pas.
Les attitudes et préjugésLes attitudes sont les connaissances, croyances, opinions et sentiments d’un individu par rapport à un produit. Certaines sont objectives, on parlera d’attitudes cognitives, certaines sont subjectives, elles ont un caractère affectif.
Les attitudes cognitives :
La notoriété : le fait de connaître cet objet. On parle de notoriété spontanée et notoriété assistée dans les études de marché.
La connaissance informative : les usages, les caractéristiques du produit que les gens connaissent (combien de calorie dans le café)
La connaissance de l’image : certains produits ont une image symbolique parfois fausse, mais qui est une réalité pour la majorité des gens ; exemple : Ricard et tequila
Les attitudes affectives :
Il s’agit des attitudes subjectives de la personne questionnée
L’attitude globale (avec vous une bonne opinion)
La satisfaction
les intentions (sondages pour les présidentielles)
Le problème : le sondage fausse le réel, car on ne répond pas toujours la vérité ; Les préférences révélées sont supérieures. Il faut donc mesurer les motivations des gens de manière qu’ils ne s’en rendent pas trop compte.
Le processus de décision La préméditationOn distingue trois degrés : l’achat impulsif, sans aucune préméditation, la réflexion est rapide, face à l’objet
L’achat routinier : l’achat ne fait même pas l’objet d’une réflexion. La décision résulte de l’habitude
L’achat prémédité : il y a une phase d’étude préalable.
L’implicationC’est l’importance que l’individu attache à la décision. Plus elle sera forte, plus le comportement de recherche sera long.
(Nota : théorie de Stigler qui lui a valu le Nobel, appliqué à la recherche d’emploi).
Les critères techniques de choixIls varient avec le produit et avec la compétence de l’acheteur. Caricature : la couleur de la voiture.
Les conseilsIls proviennent de sources très différentes (famille, amis, presse, publicité, vendeurs) qui sont plus ou moins crédibles.
les facteurs explicatifsIl faut essayer de comprendre pourquoi les gens prennent finalement certaines décisions.
facteurs affectifs individuelsLes facteurs individuels (goûts, souvenirs, désirs) jouent un rôle clé, mais qui varie d’un individu à l’autre.
facteurs sociauxCertains facteurs qui sont perçus comme individuels par la personne sont en fait des besoins sociaux comme l’attitude à table, la lecture du Monde plutôt que 20 minutes ou l’inverse etc.
conditionnementsC’est la théorie Behavouriste qui a développé l’étude de ces facteurs. Il y a quelques mécanismes de base : Pavlov Skinner
S-R un stimulus entraîne une réponse viande salive
Réflexe conditionné : un stimulus associé déclenche la réponse principale
Le renforcement : si la récompense cesse, la réponse conditionnée cesse à terme. Elle s’amortit. Par contre le renforcement, c’est à dire la réapparition de la récompense renforce le conditionnement.
Un comportement d’évitement est provoqué par une punition (récompense négative). Un consommateur déçu peut se détourner d’un produit à vie.
Facteur rationnelNous sommes certainement conditionnés, influencés par la société et subjectifs, mais il ne faut pas perdre de vue que la décision est aussi un processus rationnel.
On peut dire qu’un produit est une réponse possible à un besoin parmi plusieurs possibles dans une activité. Ainsi dans l’activité construction du groupe Bouygues on trouvera plusieurs produits de la maison préfabriquée au grand projet.