La presse avant 1789 : journaux et journalistes.

La plupart des chercheurs s’accorde à définir la presse écrite sur la base de deux critères : l’utilisation de l’imprimerie et, d’autre part, de la périodicité. Ces deux facteurs ne seront réunis pour favoriser la diffusion des nouvelles et de l’information, qu’au tout début du xviie siècle.

Les autres facteurs qui me semblent importants : sont les moyens de diffusion, restreints à cette époque, et surtout le niveau d’éducation des gens. Il était donc logique qu’avant 1789 la diffusion de la presse n’était que sous forme d’affiches et de feuillets. Mais, si quelques journaux apparaissent au XVIIe s., c’est surtout au XVIIIe s. qu’ils vont se multiplier avec le développement de la période des Lumières et l’effervescence de la révolution.

 

En France, au temps des LumièresVoltaireDiderot et les encyclopédistes défendent la liberté d’opinion et d’expression, tandis que se multiplient les feuilles et ouvrages clandestins.

La convocation des États généraux, en 1788, suscite en France la multiplication des libelles et des pamphlets, et la rédaction des cahiers de doléances, où s’expriment toute une série de vœux et de réclamations. Mirabeau écrit notamment : « La liberté de la presse [est] la plus invincible, la plus illimitée, la liberté sans laquelle les autres ne seront jamais acquises. »

Le mouvement des Lumières tire son nom de la volonté des philosophes européens du xviiie siècle de combattre les ténèbres de l’ignorance par la diffusion du savoir. L’Encyclopédie, dirigée par Diderot et d’Alembert, est le meilleur symbole de cette volonté de rassembler toutes les connaissances disponibles et de les répandre auprès du public – d’un public éclairé.

 

Le pays le plus en pointe, un peu avant l’Alsace, est la Suisse. Dès 1738, on y enregistre la première publication de la Feuille d’avis de Neuchâtel, premier quotidien en langue française de l’histoire, publié sans discontinuité jusqu’à nos jours sous le titre de L’Express (version suisse).

En 1777 le journal de Paris qui est le premier quotidien français parait, un journal qui aura une grande influence au cours de la révolution française.

De nombreux journaux vont tenter de satisfaire les esprits curieux et libérés du siècle des Lumières qui explorent de nouveaux domaines : le Journal de Médecine en 1754, le Journal des Dames en 1759, le Journal d’EducationLes Ephémérides du Citoyen en 1767, rédigé par le physiocrate Pierre Samuel du Pont de Nemours, dans lequel il démontre que la corvée et l’esclavage des noirs, tout en étant inhumains, ne sont pas rentables économiquement, le Courrier de la Mode en 1768, Journal des Théâtres en 1770, Journal de Musique en 1773, Bibliothèque des Romans en 1775… La presse spécialisée voit ainsi le jour en France.

Précurseur, le Journal économique paraît dès 1751. Ce mensuel est rédigé jusqu’en 1772 par BaudeauGoulinQuerlonDreux du Radier et Boudet. Il attaque souvent les idées des Physiocrates. L’abbé Rozier édite, en 1752, les Observations sur la Physique, l’Histoire naturelle et les arts (Journal de Physique). On y trouve des articles sur la distillation de l’eau de mer, sur le scorbut, des expériences sur l’air, sur l’électricité artificielle…

Il existe déjà beaucoup de journalistes avec ce foisonnement d’idées et de journaux.

 En 1792 arrive la Terreur, de nombreux journalistes sont victimes de cette Terreur. Deux ans plus tard, la chute de Robespierre entraîne une certaine libéralisation mais celle-ci n’atteindra jamais le niveau qu’en 1789-1790.

Au siècle des Lumières, alors que la presse entrevoyait le jour en Europe, Voltaire posait déjà les bases d’un genre particulier de journalisme : le journalisme narratif.

Sources : Wikipedia

Encyclopédie Larousse

https://www.superprof.fr/ressources/scolaire/droit/cours-droit/dut-droit1/premiers-journaux.html )

 

Benjamin

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