Le SRAS en 2002

Le coronavirus responsable du Syndrome Respiratoire Aigu Sévère (SRAS) a émergé fin 2002 en Chine (province du Guangdong) et a rapidement diffusé dans 30 pays. Cette épidémie n’a duré que quelques mois (novembre 2002-juillet 2003), interrompue notamment grâce à des mesures de prévention et de contrôle drastiques.

Caractérisé par une fièvre élevée (>38°C), associée à un ou plusieurs                              symptômes respiratoires : toux sèche, essoufflement, difficultés respiratoires. D’autres symptômes peuvent être constatés comme des maux de tête, des douleurs musculaires, des diarrhées et un malaise général.

Le réservoir animal du coronavirus du SRAS a été identifié comme étant une chauve-souris insectivore. L’hôte intermédiaire qui a permis le passage du virus à l’homme est la civette palmiste masquée, animal sauvage vendu sur les marchés et consommé au sud de la Chine.

Selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé), il y a eu 8 096 cas et près de 774 morts(taux de létalité de 9,6%), principalement en Chine et à Hong-Kong, dont plus de 20% de professionnels de santé. Au total, 437 cas possibles de SRAS ont été signalés en France entre mars et juillet 2003. Sept cas probables ont été retenus dont un patient décédé, et 77 contacts ont été suivis.

L’OMS a accusé la Chine d’avoir dissimulé l’existence même du coronavirus, puis l’ampleur de la contamination, en niant la dangerosité, puis de retarder les mesures de prophylaxie qui ont entraîné une diffusion plus grande du virus y compris à l’étranger. En avril, les autorités reconnaissent que le nombre de cas signalés est dix fois supérieur aux 37 initialement évoqués. Pire, elles avouent que le premier cas a été gardé secret pendant près d’un mois. Les dissimulations laissent placent à des mesures drastiques : la population chinoise a été très largement restreinte dans ses mouvements pendant toute une période au printemps 2003. Des conditions d’hygiène extrêmement strictes ont été instaurées : interdiction de cracher, port de masque sanitaire, obligation de se laver souvent les mains, de passer sur des paillassons désinfectés avant d’entrer, et ce quel que soit l’endroit.

Le bilan économique a été très lourd. Selon les estimations de l’OMS toujours, l’épidémie de SRAS aurait coûté quelque 54 milliards de dollars (41 milliards d’euros). Un chiffre qui inclut la chute des revenus touristiques (-80% en Chine), ainsi qu’un manque à gagner de l’ordre de 50% pour les compagnies aériennes, les restaurants, les agences de tourisme et les chauffeurs de taxis.

Benjamin

Sources :

https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/sras#cause

Santé publique France

France Inter

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