poésies

Arbres en fleurs

Les arbres fruitiers du jardin

Se sont mariés ce matin.

En ce premier jour de printemps,

Pruniers, poiriers, vêtus de blanc,

Recouverts de mille fleurettes

Etrennaient, tout fiers, leur toilette.

Les pêchers, tout voilés de rose,

Semblaient reprocher quelque chose

À l’abricotier tout marri

De ne pas être plus fleuri.

 

Les cerisiers, très en retard,

Pointaient quelques fleurs au hasard ;

Mais le plus beau, assurément,

Etait l’amandier rose et blanc.

Cette belle cérémonie

N’est pas entièrement finie :

Le mariage est permanent ,

Chez les fleurs, les jours de printemps !

 

 

 

Les douze mois

 

 

 

Fable de l’homme invisible

 

 

 

 

 

14/18, la folie meurtrière

Voici les illustrations sélectionnées par le jury

                      

 

    

 

carte heuristique proposée par la maîtresse pour apprendre la poésie.

 

 

 

14/18, la folie meurtrière

 

Par un beau jour d’été

Sous un ciel bleu d’azur

Le clairon a sonné

Pour la grande aventure

Ils partirent faire la guerre

Au nom de la patrie

Ils étaient jeunes et fiers

Et la fleur au fusil

 

14 18

C’était la grande guerre

14 18

Le début de l’enfer

 

Mais du chemin des dames

Au fort de Douaumont

Ils ont perdu leur âme

Sous le feu des canons

Avec la peur au ventre

Ils chantaient la Mad’lon

En plein mois de décembre

Quand ils montaient au front

Ils tombaient un à un

Fauchés par la mitraille

De la Marne à Verdun

Au cœur de la bataille

Partout des trous de bombes

Partout des trous d’obus

Comme la fin du monde

Qui leur tombait dessus

 

14 18 c’était la grande guerre

14 18 ils ont vécu l’enfer

14 18 c’était la grande guerre

14 18 la folie meurtrière

 

Ils ont pleuré de joie

Le jour de l’armistice

Quand enfin arriva

La fin de leur supplice

Après un grand silence

Les cloches de la paix

Dans le ciel de France

Se mirent à sonner

14 18 c’était la grande guerre

C’était la « der des der »

Mais cette grande guerre

N’était pas la dernière

 

Jacques-Hubert Frougier

 

 

 

Le savoir est comme un bien de grande valeur qui se trouve en des pays lointains
Et il faut faire un dur voyage pour à la fin le faire sien :
« Allons, fais que ton corps soit un beau vaisseau de haut-bord,
La persévérance ta force, tes deux bras le grand mât,
Tes doigts les cordages, et tes deux pieds de lourdes ancres ;
Ta parole soit le maître d’équipage, et ton caractère les vivres ;
Ta réflexion soit le gouvernail, qui maintient fermement l’esquif :
Le maintenant, qu’il ne dérive pas, glissant de l’autre côté des eaux ;
Ton intelligence soit la longue-vue qui montre au loin la ligne des récifs.
Utilise ton œil et ton oreille comme vigies qui pèsent les vents.
La paresse est un poisson vorace qui te détruit et naufrage le bateau.
Que ton cœur soit le harpon dont le tir fait mouche,
Alors le trésor tu découvriras.
Sois persévérant, et garde le cap : le savoir est ton île ! »

le groupe 1 en vidéo

 

Pas de vacances pour la mer

Si vous croyez que ça m’amuse
Dit la mer
D’avoir toujours à me refaire
Un point à l’endroit un point à l’envers
Un pas en avant un pas en arrière
Moi qui aimerais tant aller cueillir des coings
A Tourcoing
Me bronzer dans la neige
A Megève
Hélas, pas moyen de fermer boutique
J’ai trop de sprats, j’ai trop de pra-
Trop de pratiques
Mais comme elle a des galets plein la bouche
Personne ne comprend rien à ce que raconte la mer.

Jean Rousselot