poésie
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le moulin au printemps
Le moulin au printemps
Le chaume et la mousse
Verdissent les toits
La colombe y glousse,
L’hirondelle y boit.
Le bras d’un platane
Et le lierre épais
Couvrent la cabane
D’une ombre de paix.
La rosée en pluie
Brille à tout rameau
Le rayon essuie
La poussière d’eau .
Le vent qui secoue
Les vergers flottants,
Fait sur notre joue
Neiger le printemps.
Alphonse de Lamartine
le jury, composé cette fois-ci de Clémentine, Lana, Paul, et Samuel, a choisi ces illustrations :
Bravo à leurs auteurs !
poésie : les hiboux
Les Hiboux
Ce sont les mères des hiboux
Qui désiraient chercher les poux
De leurs enfants, leurs petits choux,
En les tenant sur les genoux.
Leurs yeux d’or valent des bijoux
Leur bec est dur comme cailloux,
Ils sont doux comme des joujoux,
Mais aux hiboux point de genoux !
Votre histoire se passait où ?
Chez les Zoulous ? Les Andalous ?
Ou dans la cabane bambou ?
A Moscou ? Ou à Tombouctou ?
En Anjou ou dans le Poitou ?
Au Pérou ou chez les Mandchous ?
Hou ! Hou !
Pas du tout, c’était chez les fous.
Robert Desnos
Voici les illustrations choisies par le jury composé de Julia, Juliette, Luca et Juliana.
Je vous présente le multiplicateur quatre.
Voici les illustrations sélectionnées par le jury.
Séraphine, dans sa main,
Tient quatre fleurs du jardin
Qu’elle a cueillies à quatre pattes
Quatre fois un, quatre…
Va au marché, choisit des truites,
Quatre fois deux, huit…
Qu’elle pose dans sa blouse,
Quatre fois trois, douze…
Achète un panier de fraises,
Quatre fois quatre, seize…
Une bouteille de vin
Quatre fois cinq, vingt…
Un cornet de belles dattes,
Quatre fois six, vingt-quatre…
Puis, une douzaine d’huîtres
Quatre fois sept, vingt-huit…
Puis un ananas juteux,
Quatre fois huit, trente-deux…
Enfin, des grappes de cassis,
Quatre fois neuf, trente-six…
Pour la fête de sa tante,
Quatre fois dix, quarante.
Jean Tardieu
les douze mois
Voici les douze mois,
Ils marchent trois à trois !
Avec son chapeau blanc de neige,
Janvier mène le cortège.
Et février sur le même rang,
A honte d’être si peu grand.
A ses côtés ; c’est mars, fantasque,
Le nez mouillé par la bourrasque.
Voici les douze mois,
Ils marchent trois à trois !
Admirez avril qui s’avance,
Son bonnet de fleurs se balance.
Mai, joyeux, lui donne le bras,
Vêtu de rose et de lilas,
Et juin, les tempes vermeilles
A des cerises aux oreilles.
Voici les douze mois,
Ils marchent trois à trois !
Sur le chemin sec, juillet trotte,
Il a du foin dans chaque botte,
Août s’en va couronné de blé
Et par la chaleur accablé.
Et septembre titube et joue
Avec des grappes sur la joue.
Octobre porte sur la tête
La pomme à cidre et la noisette.
Novembre, dans ses maigres bras,
Tient un tas de vieux échalas,
Et décembre ferme la marche,
Triste et froid comme un patriarche !
Salut les douze mois
Qui marchent trois à trois !
Octave Aubert
Voici les illustrations choisies par le jury composé de Marine, Basile, Lisa et Philippine :
Bravo aux auteurs !
Et donnez votre avis sur notre récitation en vidéo…
[youtube]https://youtu.be/h6Rc2AcCdok[/youtube]
Poésie : le château fort
Le château-fort
Tapis tout au fond de leur tanière
De pauvres hères peureux défendent une bannière.
Contre des secousses violentes inéluctables,
Ils arment des portes inutilement secourables.
La terre tremble. Comment ignorer
Les fissures des raisons craquelées ?
Les archers derrière les meurtrières
Guettent la plaine infinie jalonnée d’ornières.
Les seigneurs se toisent sans se voir
Et le climat frise le désespoir !
Les gardes arpentent les tours crénelées
Casqués, harnachés de la tête aux pieds,
Scrutant au loin la moindre annonce
Attentifs à la moindre semonce.
C’est d’eux d’où viendront les ordres
D’où naîtront tous les désordres !
Le château est solide, le pont-levis est levé ;
Les magasins sont pleins, les greniers pleins de blé,
Les gueux sont heureux, ils n’ont rien à craindre :
Le seigneur veille sur eux, rien à se plaindre…
Mais alors monsieur tout est vrai, des jouets aux archers
Des archers aux jouets ?
Gilbert CZULY-MSCZANOWSKI
poésie : les bêtes noires ont bon dos d’Alain Serres
Il était un scarabée doré à tête noire
que toute la forêt avait pris pour bête noire.
Chaque fois qu’il manquait une marche à un escalier
c’était évidemment la faute aux dents du scarabée.
Chaque fois que le mauvais temps tempêtait,
le coupable à châtier, c’était encore lui, le scarabée.
Cela, tous les enfants, tous les animaux
et les enfants des enfants de tous les animaux se l’étaient répété.
Ils avaient juré de le chanter bien haut et à perpétuité
sur tous les toits, sur toutes les radios,
même celle des oies, des ânes ou des corbeaux.
Alors, à l’aube d’une aurore,
le scarabée quitta cette injuste forêt et son triste sort,
suivant les traces d’un avion qui filait vers Oulan-Bator.
Depuis, règne en ces lieux inhospitaliers,
une terrible obscurité.
Elle ne soulève jamais ses ailes.
C’était en effet le dos du scarabée
qui éclairait cette forêt en y reflétant la petite lumière du ciel.
Il faut savoir se méfier des chansons que l’on répète sans y songer,
il y a parfois plus noir que la plus noire des bêtes noires.
Voici les illustrations choisies par le jury de la semaine. Bravo aux dessinateurs !!
Prix spécial de la maîtresse :
Quelques questions de compréhension ici ! Vos scores en commentaires…