« La fille du papillon » d’Anne Mulpas

Solveig commence un journal intime lorsqu’elle rencontre un garçon, surnommé par ses soins « le Monde ». Elle raconte la douleur depuis la mort de sa mère, le quotidien avec son père coureur de jupons (le papillon du titre), la relation très forte avec Manon sa meilleure amie, l’attente des venues du Monde qui habite une ville plus loin. Qu’elle le provoque ou non, tout est conflit pour Solveig. Encore enfant un peu capricieuse, elle teste les limites de ses proches, y compris le petit ami qu’elle malmène au gré de ses humeurs. Elle va jusqu’à fuguer, se saouler, puis retrouve un semblant d’équilibre offert par sa grand-mère à la neutralité bienveillante, et surtout par une deuxième chance du Monde.

 

Plongée dans le monde d’une adolescente. C’est à travers ses yeux, sa peau, son coeur que l’on pressent le monde, un monde qui inquiète parce qu’il change, parce que l’on ne domine pas le contexte, qui réjouit autant qu’il irrite ou blesse. Et l’écriture d’Anne Mulpas suit le rythme des impulsions de Solveig : tantôt rêveuse et poétique, tantôt rebelle, parfois même écoeurée, mitraillant la page de mots forts pour dire son malaise.

Mariannick, doc.

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