« Il n’y a pas d’ange » d’Anne Mulpas

Du haut d’une tour, la jeune L. s’apprête à commettre l’irréparable, elle qui aurait voulu une vie « un peu pailletée et plus légère » . Un ange descend vers elle, et, aidé d’une étrange régie qui fonctionne plus ou moins bien, lui propose à sa demande un kaléidoscope de souvenirs joyeux ou non, des moments volés de scènes que la jeune fille n’a pu voir, des entrées dans la tête de ses proches… Soit l’ange montre, soit l’héroïne raconte. De fil en aiguille, la vie de L. se déroule , et l’ange espère la sauver…

Un roman poignant  car il touche jusqu’au plus profond de l’âme de cette ado meurtrie par la vie, désespérée par l’abandon des adultes qui l’entourent. Le dialogue s’instaure entre elle, réaliste, lucide et l’ange qui s’exprime avec le langage du coeur et incarne l’espoir. Un roman très actuel par les thèmes qu’il aborde : il est difficile aujourd’hui d’être un  jeune dans un monde sans pitié. Mais un thème aussi récurrent : ce personnage à la révolte pure fait penser à « La Sauvage » de Jean Anouilh : « Tout au bout du désespoir, il y a une blanche clairière où l’on est presque heureux » .

Mariannick, doc.

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