« Bluebird » de Tristan Koëgel

bluebirdElwyn est fils d’immigrés irlandais, Minnie, fille d’un chanteur itinérant noir. Ils se rencontrent dans une plantation, et tombent amoureux. Ils ont 13 ans, et ne savent pas que leur vie est sur le point de basculer. Quelques jours plus tard, en effet, Minnie assiste au passage à tabac de son père par des hommes du Ku Klux Klan. Effondrée, elle saute dans le premier train, en partance pour Chicago.

Voici un roman porté par la musique, par le blues des années 40 aux Etats-Unis : une époque marquée par l’apartheid et les agissements du Ku Klux Klan. On se laisse emporter par cet amour d’ado impossible au pays de la ségrégation. Tour à tour offusqué par la cruauté de certains Blancs, ou enjoué par la solidarité des ouvriers de la plantation, le lecteur accompagne tantôt Minnie dans les cabarets de Chicago, tantôt Elwyn sur le fleuve Mississipi jusqu’au jour où ils se retrouveront…

Un pur moment de bonheur…

Mariannick, doc.

Sur le blog autour de la musique

« En attendant Bojangles » de Olivier Bourdeaut

« Toute la lumière que nous ne pouvons voir » d’Anthony Doerr

doerr toute la lumiere Destins croisés de deux personnages : Marie-Laure, une jeune aveugle, réfugiée avec son père à Saint-Malo, et Werner, un orphelin, véritable génie des transmissions électromagnétiques, dont les talents sont exploités par la Wehrmacht pour briser la Résistance.

Bien plus qu’un roman sur la guerre, Toute la lumière que nous ne pouvons voir est une réflexion profonde sur le destin et la condition humaine. La preuve que même les heures les plus sombres ne pourront parvenir à détruire la beauté du monde.

Les expériences croisées des deux jeunes enfants grandissant dans un monde de furie et de pertes personnelles nous sont relatées avec une intelligence de structure romanesque, une distanciation qui évite le pathos dans la dramaturgie. Il y a comme un filtre qui nous fait vivre ces années de guerre par procuration, par les yeux, les sentiments et l’extrême maturité de l’enfance envolée trop vite.

Un livre si fort qu’il poursuit le lecteur bien après sa lecture.

Mariannick, doc.

« La nuit de feu » d’Eric Emmanuel Schmitt

eric emmanuelUne nuit peut changer une vie.
À vingt-huit ans, Éric-Emmanuel Schmitt entreprend une randonnée à pied dans le Sahara en 1989. Parti athée, il en reviendra croyant, dix jours plus tard.
Loin de ses repères, il découvre une vie réduite à la simplicité, noue des liens avec les Touareg. Mais il va se perdre dans les immenses étendues du Hoggar pendant une trentaine d’heures, sans rien à boire ou à manger, ignorant où il est et si on le retrouvera…

« Une nuit sur terre m’a mis en joie pour l’existence entière.
Une nuit sur terre m’a fait pressentir l’éternité.
Tout commence. » (Extrait tiré de la fin du livre)

Un livre qui apporte au lecteur la sérénité et la tolérance, des valeurs tellement précieuses à cette heure.

Mariannick, doc.

« Les mots qu’on ne me dit pas » de Véronique Poulain

poulainSans tabou, avec un humour corrosif, elle raconte. Son père, sa mère et son oncle, tous sourds-muets. Leur quotidien. Leurs sorties. Les vacances. Des anecdotes cocasses qui font éclater de rire le lecteur. Et pourtant, la petite fille, la bilingue, celle qui fait le pont entre le monde « normal » et les siens, la seule qui saisisse les normes différentes qui régissent ces deux mondes, ne rit pas tous les jours. Elle se sent même très souvent orpheline…

Un livre qui nous mène à la découverte d’un autre monde d’une richesse insoupçonnée. Un outil pour mieux se comprendre, « s’entendre ».

Mariannick, doc.

« La Bibliothèque des coeurs cabossés » de Katarina Bivald

bibliotheque cabossesSara Lindqvist, jeune femme mal dans sa peau, petit rat de la bibliothèque de Haninge en Suède et Amy Harris, vieille dame cultivée et solitaire de l’Iowa, après une correspondance de deux ans sur leurs vies et leurs livres préférés, décident de se rencontrer chez Amy.  Mais Amy n’est pas au rendez-vous. Elle est morte et Sara se retrouve seule et paumée à Broken Wheel, un bled perdu, victime du marasme économique de l’Amérique. Rien d’attachant dans cette petite ville et pourtant, Sara va y poser ses bagages. Avec l’aide de certains habitants, elle y installe une modeste librairie qui va réinsuffler la vie autour d’elle. Mais Sara n’a qu’un permis de séjour de 2 mois…

Ce qui m’a plu dans ce roman, c’est de découvrir une Amérique loin des clichés de la télévision, avec des personnages atypiques, cabossés par la vie auxquels on s’attache au fil des pages et dont on suit l’évolution avec la bienveillance de Sara.

Mariannick, doc.

« Nina » de Frédéric Lenoir et Simonetta Greggio

ninaAdrien est tenté par le suicide. Seul, le souvenir de son amour d’adolescent, le garde en vie. Pour tenir, il commence à écrire une longue lettre à celle qu’il a jadis aimée passionnément. Mais en vain ! Alors qu’il se trouve dans le coma, elle arrive enfin et lui parle… Et la magie des mots opère…

Mariannick, doc.

« Gioconda » de Nikos Kokantzis

giocondaDans un petit village grec, en 1943, un adolescent et une jeune juive, malgré la guerre et les privations, vivent un amour exceptionnel. De la naissance de l’amour  à l’épanouissement jusqu’au départ tragique de Gioconda, c’est un récit sincère, sans pudeur mais avec beaucoup de respect, d’une initiation amoureuse lumineuse.

Mariannick, doc.

« La femme de l’Allemand » de Marie Sizun

femme allemandFanny est une mère célibataire, Marion une petite fille aimante. Tout pourrait être normal mais une ombre rôde, une dissonance s’installe qui fausse leur relation. La petite fille est alertée, par instinct : la voix de sa mère un ton trop haut, ses emportements inexplicables, ses silences terribles, où plus rien ne semble la rattacher au réel. L’enfant sent le monde vaciller. Elle ne comprend pas pourquoi sa mère n’est pas comme celles de ses amies d’école, différente, si fragile, si fantasque. Si oublieuse lorsque Marion lui pose des questions sur son père qu’elle ne connaît pas, cet Allemand dont on sait bien peu de choses.

Puis Marion comprend : Fanny est « maniaco-dépressive ». Les rôles s’inversent alors. Adolescente, Marion endosse cette raison qui doucement quitte sa mère. Elle la protège, la couvre en taisant ses excès. Elle peut tout endurer. Tout plutôt que ces séjours à l’hôpital, qui les séparent. Mais il faut davantage que l’amour fou d’une petite fille pour terrasser la folie.

Ce n’est pas Marion qui raconte, c’est quelqu’un d’autre qui lui parle. Il la voit évoluer, de la petite fille au regard ébloui par sa mère à l’adolescente méfiante qui finit par rejeter sa mère pour mieux se protéger. Roman touchant qui n’accuse personne mais qui nous conduit à comprendre ce que la maniaco-dépression peut engendrer comme mal-être entre des gens d’une même famille, même s’ils s’aiment fort.

Mariannick, doc.

 

 



« L’enfer au collège » de Arthur Ténor

enferGaspard fait sa rentrée en sixième dans un nouveau collège et très rapidement il devient la tête de turc d’Anthony. Chaque jour les moqueries et les mauvais coups se multiplient mais jusqu’où peut-on aller sans le regretter ensuite amèrement ?

Un livre qui analyse l’engrenage du harcèlement au collège. Un élève pris au piège, qui ne se défend pas, qui perd pied face à la violence. Il a l’intérêt aussi de mettre face à face la victime et le principal coupable. Une rencontre salutaire pour l’un comme pour l’autre.

Mariannick, doc.

 

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« Ma réputation » de Gaël Aymon

ma reputLaura, 15 ans, préfère la compagnie des garçons, celle de Jimmy, Sofiane et Théo. Les mimiques travaillées, les soirées filles, c’est pas trop son truc. Mais lorsqu’elle repousse les avances de Sofiane, ses amis lui tournent le dos et Laura se retrouve isolée et vulnérable. Seule en cours, seule au self, seule dans les couloirs. Les pires ragots circulent à son sujet sur les réseaux sociaux, la rumeur enfle et l’isolement de Laura grandit. Jusqu’à sa rencontre avec Joséphine, élève solitaire et marginale comme elle, qui va l’aider à relever la tête et à dénoncer le harcèlement dont elle est victime.

Comment une élève sans problème, bien dans sa peau, bascule du jour au lendemain dans le cauchemar le plus absolu. Il a suffi d’une seule image postée par on ne sait qui sur Internet pour que le regard des autres se fasse cruel. Peu à peu, celui-ci s’immisce dans l’âme de la victime et la démolit peu à peu. Seule, une aide extérieure peut aider. Ce livre au ton vrai peut aider aujourd’hui de nombreux ados affrontés à ce problème. A lire donc !

Mariannick, doc.

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