« Regards d’ados, tendresse des mots »

20150612_134816[1]20150612_134833[1]

C’est ainsi qu’a été qualifiée par la journaliste d’Ouest-France la dernière rencontre à la maison de retraite de Ty Maudez.

Trois rencontres avec des personnes âgées avec qui les élèves de 4è de Mme Colliou ont pu partager un peu de leur histoire. Au début, il y avait de l’appréhension de part et d’autre. Il n’est pas évident d’aller vers des inconnus et de leur demander de parler d’eux-mêmes. Les jeunes avaient avec eux leurs carnets et crayons ou leurs dictaphones pour enregistrer ces « morceaux de vie » si précieux.  Bien accueillis par leurs aînés, ils en ont réalisé des portraits pour mettre en valeur leurs qualités. A la troisième rencontre, on a joué ensemble aux dominos, jeu de l’oie et l’on s’est même mis à chanter, les plus anciens entraînant les plus jeunes.

Le 12 juin, les jeunes sont venus leur lire les textes qu’ils avaient écrits sur eux, grâce à eux. Pour tous, ce fut un moment d’émotion. Et puis après, comme d’habitude, le goûter s’est terminé en chansons et certains ont même entamé des pas de danse « sur un air de java » poussé par Raymond.

20150612_142112[1]20150612_142221[1]20150612_142226[1]

Merci à la Maison de retraite de Ty Maudez, à Mme Audert,  Mme Laot et Stéphanie, l’animatrice.

 

Mariannick, doc.

Les chimères des 4è BEHIJ

Tout le monde connaît les licornes et les sirènes, le monstre du Loch Ness et l’abominable homme des neiges… Bien évidemment, toutes ces créatures farfelues ne sont que le fruit de l’imagination humaine. Par contre, il existe bien des espèces animales surprenantes peu connues ou pas encore découvertes.

Vous trouverez, dans une boîte exposée au CDI des fiches sur ces animaux extraordinaires. Aussi étonnant que cela puisse paraître, ils existent, ou ont existé !



abezebroux1
abezebroux2 belereauc1 belereaux2 cermacroco1 cermacroco2 chescoit1 chescoit2 chevrescameau1 chevrescameau2 craptue1 craptue2 falon1 falon2 grelemoulez1 grelemoulez2 kangoilion1 kangoilion2 ouistiti1 ouistiti2 scalezacerf1 scalezacerf2 tortours1 tortours2 tortue epic1 tortue epic2 vassoclacule2

 

Des romans sur l’école

crayon8

Clic sur les crayons pour revenir à l’accueil

 

 

LISTE DE LIVRES RECENTS SUR L’ECOLE

– Smadja Brigitte. Il faut sauver Saïd. L’Ecole des loisirs, 2003, 92 p.

– Lou Virginie. Je ne suis pas un singe. Pocket, 1999, 71 p.

– Nozière Jean-Paul. Si tu savais Tobby… Nathan, 2005, 102 p. (poche. C’est la vie).

– Kuroyanagi Tetsuko. Totto-Chan, la petite fille à la fenêtre. Pocket, 2008, 282 p.

– Bégaudeau François. Entre les murs. Gallimard, 2007, 290 p. (Folio).

– Strasser Todd. La Vague. Jean-Claude Gawsewitch, 2008, 222 p.

– Gardner Graham. Elliot. Flammarion, 2009, 278 p. (Tribal).

– Brisson Dominique. Gros sur la tomate. Syros, 2007, 89 p. (tempo).

-Ténor Arthur. A mort l’innocent !. Oskar, 2007, 126 p.

– Fuentès Roland. Tics olympiques. Syros, 2009, 103 p. (tempo).

– Lambert Jérôme. J’aime pas le lundi. L’Ecole des loisirs, 2010, 108 p. (Neuf).

– Blondel Jean-Philippe. G229. Buchet-Chastel, 2011, 240 p.

– Luciani Jean-Luc. La fille qui rend fou. Rageot, 2011, 125 p.

– Laroche Agnès. Scoops au lycée. Rageot, 2010, 182 p. (Romans).

– Abier Gilles. Accrocs. Actes sud, 2009, 138 p. (Romans. Ado).

– Hassan Yaël. Momo des coquelicots. Syros, 2010, 143 p. (tempo).

– Yi Hyeon. Cafe 0405. Castor poche, 2011. (Matins calmes).

– Grevet Yves. L’école est finie. Syros, DL 2012, 1 vol. (43 p.). (Mini Syros).

– Hassan Yaël. Des lauriers pour Momo. Syros, 2012, 208 p. (tempo).

– Trédez Emmanuel. Hercule, attention travaux !. Nathan, 2012, 153 p. (Nathan poche).

– Jaoui Sylvaine. Fort comme Ulysse. Casterman, 2012, 288 p. (Romans poche).

– Ténor Arthur. L’enfer au collège. Milan, 2012, 85 p. (Tranche de vie).

– Pichon Liz. Tom Gates, c’est moi !. Seuil, 2012, 243 p.

– Patterson James. La 6ème la pire année de ma vie !. Hachette, 2012, 281 p.

– Mukasonga Scholastique. Notre-Dame du Nil. Gallimard, 2012, 222 p. (Continents noirs). –

– Hausfater Rachel. Dany dit non !. Nathan, 2013, 123 p.

– Palacio R. J. Wonder. Pocket, 2013, 409 p. (Jeunesse).

– Blanvillain Luc. Crimes et jeans slim. Le livre de poche, 2013, 255 p. (Planete filles).

– Desplechin Marie. La belle Adèle. Gallimard, 2013, 147 p. (Folio junior).

– Desplechin Marie. Le bon Antoine. Gallimard, 2013, 230 p. (jeunesse).

– Mellom Robin, Gilpin Stephen. Trop classe, la sixième !. Seuil jeunesse, 2013, 300 p. (Fiction hc).

– Bourdier Emmanuel. En 6e A (un pied au collège). Flammarion, 2013, 123 p.

– Blondel Jean-Philippe. Double jeu. Actes sud, 135 p. (Junior).

– Ecormier Joëlle. Enzo, 11 ans, sixième 11. Nathan, 2013, 109 p.

– Vivian Siobhan. La liste. Nathan, 2013, 404 p.

– Aymon Gaël. Ma réputation. Actes sud, 2013, 98 p.

– Jaoui Sylvaine. Ma vie selon moi, 01. Le jour où tout a commencé. Rageot, 2011, 343 p.

– Grohan Noémya. De la rage dans mon cartable. Hachette, 2014, 153 p. (Témoignages).

– Heurtier Annelise. Sweet sixteen. Casterman, 2013, 217 p.

– Patterson James. La 5ème la (encore) pire année de ma vie !. Hachette, 2013, 261 p.

– Moka. kinra girls. Rajani veut danser. Éd. Play bac, 2011, 135 p. (Kinra girls).

– Hassan Yaël. Sacré Hugo !. Casterman, 2012, 93 p. (Comme la vie).

 

 

« La femme de l’Allemand » de Marie Sizun

femme allemandFanny est une mère célibataire, Marion une petite fille aimante. Tout pourrait être normal mais une ombre rôde, une dissonance s’installe qui fausse leur relation. La petite fille est alertée, par instinct : la voix de sa mère un ton trop haut, ses emportements inexplicables, ses silences terribles, où plus rien ne semble la rattacher au réel. L’enfant sent le monde vaciller. Elle ne comprend pas pourquoi sa mère n’est pas comme celles de ses amies d’école, différente, si fragile, si fantasque. Si oublieuse lorsque Marion lui pose des questions sur son père qu’elle ne connaît pas, cet Allemand dont on sait bien peu de choses.

Puis Marion comprend : Fanny est « maniaco-dépressive ». Les rôles s’inversent alors. Adolescente, Marion endosse cette raison qui doucement quitte sa mère. Elle la protège, la couvre en taisant ses excès. Elle peut tout endurer. Tout plutôt que ces séjours à l’hôpital, qui les séparent. Mais il faut davantage que l’amour fou d’une petite fille pour terrasser la folie.

Ce n’est pas Marion qui raconte, c’est quelqu’un d’autre qui lui parle. Il la voit évoluer, de la petite fille au regard ébloui par sa mère à l’adolescente méfiante qui finit par rejeter sa mère pour mieux se protéger. Roman touchant qui n’accuse personne mais qui nous conduit à comprendre ce que la maniaco-dépression peut engendrer comme mal-être entre des gens d’une même famille, même s’ils s’aiment fort.

Mariannick, doc.

 

 



« Réparer les vivants » de Maylis de Kerangal

reparer vivantsRéparer les vivants est le roman d’une transplantation cardiaque. Telle une chanson de gestes, il tisse les présences et les espaces, les voix et les actes qui vont se relayer en vingt-quatre heures exactement. Roman de tension et de patience, d’accélérations paniques et de pauses méditatives, il trace une aventure métaphysique, à la fois collective et intime, où le cœur, au-delà de sa fonction organique, demeure le siège des affects et le symbole de l’amour.

A chaque chapitre, un  nouveau coeur bat, une tête pense. Chaque être est unique et joue sa partition dans une symphonie universelle, celle des vivants.

Malgré la tragédie qui ouvre le roman, ce livre est un appel à la vie. Mais sans oublier le difficile travail du choix des parents alors que le deuil n’est pas encore consumé.

Le lecteur est amené aussi à revenir sur les fondements de la vie. Autre argument pour désigner ce livre comme un livre à lire ABSOLUMENT !

Mariannick, doc.

« Ma réputation » de Gaël Aymon

ma reputLaura, 15 ans, préfère la compagnie des garçons, celle de Jimmy, Sofiane et Théo. Les mimiques travaillées, les soirées filles, c’est pas trop son truc. Mais lorsqu’elle repousse les avances de Sofiane, ses amis lui tournent le dos et Laura se retrouve isolée et vulnérable. Seule en cours, seule au self, seule dans les couloirs. Les pires ragots circulent à son sujet sur les réseaux sociaux, la rumeur enfle et l’isolement de Laura grandit. Jusqu’à sa rencontre avec Joséphine, élève solitaire et marginale comme elle, qui va l’aider à relever la tête et à dénoncer le harcèlement dont elle est victime.

Comment une élève sans problème, bien dans sa peau, bascule du jour au lendemain dans le cauchemar le plus absolu. Il a suffi d’une seule image postée par on ne sait qui sur Internet pour que le regard des autres se fasse cruel. Peu à peu, celui-ci s’immisce dans l’âme de la victime et la démolit peu à peu. Seule, une aide extérieure peut aider. Ce livre au ton vrai peut aider aujourd’hui de nombreux ados affrontés à ce problème. A lire donc !

Mariannick, doc.

Autres articles du blog
« L’enfer au collège » de Arthur Ténor COLLEGE
« De la rage dans mon cartable » de Noémya Grohan LYCEE
« Les regards des autres » de Ahmed Kalouaz COLLEGE

Autres titres au catalogue
« Elliot »de Graham Gardner COLLEGE
« La fille seule dans le vestiaire » de Hubert ben Kemoun COLLEGE
« Je ne suis pas un singe » de Virginie Lou COLLEGE
« Lettre à Line » de Amélie Billon COLLEGE

« Stop au harcèlement » de Nora Fraisse DOCUMENTAIRE

« Dommage de guerre » d’Anne Guillou

dommage guerrePour écrire ce livre, Anne Guillou s’est inspirée d’un fait divers tragique qui s’est déroulé à Guiclan, une commune du Nord-Finistère, au mois d’août 1944. Bien que les anciens en aient été témoins, la mémoire locale a occulté cet événement dramatique. S’appuyant sur des documents historiques, tant français, bretons qu’américains, l’auteur a traité avec tendresse et humanité, dans le style dépouillé qui lui est propre, cet épisode vieux de presque 70 ans. Plus qu’un document historique, c’est un ouvrage mêlant fiction et réalité, propre à émouvoir autant qu’à informer.

Après avoir débarqué en Normandie, les troupes alliées de libération se dirigent vers Brest. Tout au long de leur progression, des échanges se font entre la population locale et les libérateurs (café, essence contre de l’eau-de-vie et autres denrées alimentaires). Un détachement de soldats noirs américains du service de l’Intendance campe dans un bois, ausud de Guiclan. C’est alors qu’une jeune mère de famille est assassinée.

L’auteur décrit avec finesse le microcosme paysan, la mentalité léonarde, les réactions face au drame insupportable. La libération de Morlaix fait l’objet de plusieurs pages colorées et documentées où la joie de la liberté retrouvée ne fait pas oublier la gravité du climat ambiant dans une ville qui abrite la Cour martiale.

« J’ai eu vingt ans à Ravensbrück » de Béatrice de Toulouse Lautrec

20 ans ravensbruckBéatrix de Toulouse-Lautrec et sa mère ont été arrêtées par la Gestapo de Lyon en juin 1944, internées au fort de Montluc, puis déportées à Ravensbrück en août et libérées en avril 1945.  L’auteur, qui avait vingt ans en 1944 et était alors Mlle de Gontaut-Biron, a raconté son épreuve dès 1946, sans intention de publication, pour se libérer de ce qu’elle venait de vivre. Mais le manuscrit a circulé anonymement, signé « matricule 75 537 »; dès 1948, trente-trois ans avant sa première édition en 1981. On ne saurait mieux définir ce document très différent des ouvrages postérieurs sur la déportation que par ce jugement de Martin du Gard : « Peu de ces rescapés ont su rendre si fidèlement, si humblement, avec une telle absence de cabotinage et de tricherie, ce qu’a été leur vie de tous les jours, ses grandes angoisses, ses dangers, ses petites peines, ses petites joies. » Et par celui d’Albert Camus qui le reçut lui aussi sans nom d’auteur: « On ne peut pas ne pas être profondément touché par le ton même du récit. Garder l’amour de la vie, la confiance, l’humour quelquefois, la tendresse toujours au milieu des charniers, c’est un tour de force ou une grâce, je ne sais pas. »

Procédant par une succession de scènes et de dialogues qui forment un tableau riche de spontanéité, d’émotion, d’amour et de simplicité, Béatrix de Toulouse-Lautrec fait surgir, sans chercher à philosopher, les mille misères de la vie carcérale, l’angoisse de la mort, mais aussi l’espoir et les petites joies qu’un rien suffisait à faire jaillir dans le malheur.

Ce que je retiens de ce livre : de vrais fous rires lancés à la barbe des tortionnaires !

A lire aussi un livre fort : « Kinderzimmer » de Valentine Goby

Mariannick, doc.