« Barsakh » de Simon Stranger

barsakhEmilie passe des vacances en famille aux Canaries. Alors qu’elle fait du jogging le long de la côte, elle aperçoit une barque au large. Parmi ses passagers, un garçon la hèle… Samuel a quitté sa famille au Ghana dans l’espoir de trouver du travail en Europe. Il vient de passer vingt-quatre jours en mer avec d’autres Africains… Emilie décide d’aider Samuel. Une rencontre qui bouleversera sa vie à tout jamais…

Rencontre entre une jeune fille de 15 ans, Norvégienne, anorexique et d’un jeune homme de 17 ans, Ghanéen, migrant fuyant la misère pour un Eldorado qui les rejette.

Un livre qui dit tout : les affres de la traversée, fatale pour certains, le rejet des nantis et qui interpelle le lecteur sur un scandale mondial.

Mariannick, doc.

« Les mots qu’on ne me dit pas » de Véronique Poulain

poulainSans tabou, avec un humour corrosif, elle raconte. Son père, sa mère et son oncle, tous sourds-muets. Leur quotidien. Leurs sorties. Les vacances. Des anecdotes cocasses qui font éclater de rire le lecteur. Et pourtant, la petite fille, la bilingue, celle qui fait le pont entre le monde « normal » et les siens, la seule qui saisisse les normes différentes qui régissent ces deux mondes, ne rit pas tous les jours. Elle se sent même très souvent orpheline…

Un livre qui nous mène à la découverte d’un autre monde d’une richesse insoupçonnée. Un outil pour mieux se comprendre, « s’entendre ».

Mariannick, doc.

« La Bibliothèque des coeurs cabossés » de Katarina Bivald

bibliotheque cabossesSara Lindqvist, jeune femme mal dans sa peau, petit rat de la bibliothèque de Haninge en Suède et Amy Harris, vieille dame cultivée et solitaire de l’Iowa, après une correspondance de deux ans sur leurs vies et leurs livres préférés, décident de se rencontrer chez Amy.  Mais Amy n’est pas au rendez-vous. Elle est morte et Sara se retrouve seule et paumée à Broken Wheel, un bled perdu, victime du marasme économique de l’Amérique. Rien d’attachant dans cette petite ville et pourtant, Sara va y poser ses bagages. Avec l’aide de certains habitants, elle y installe une modeste librairie qui va réinsuffler la vie autour d’elle. Mais Sara n’a qu’un permis de séjour de 2 mois…

Ce qui m’a plu dans ce roman, c’est de découvrir une Amérique loin des clichés de la télévision, avec des personnages atypiques, cabossés par la vie auxquels on s’attache au fil des pages et dont on suit l’évolution avec la bienveillance de Sara.

Mariannick, doc.