Sortie aux Invalides par Raiyan

Dans le cadre de l’Histoire des Arts, tous les élèves de 3è du collège sont allés voir L’Exposition « Orage de Papier » ayant pour thème la propagande  pendant la 1er Guerre mondiale. Cette exposition avait lieu aux Invalides, à Paris au mois de Novembre 2010.


Raiyan C.  3E nous livre ses impressions.


Moi et les Invalides

Ce matin là, le jeudi 4 novembre 2010, nous nous rendîmes mes amis et moi à la gare de Champagne. Le rendez vous était fixé à huit heures car nous avions un train peu de temps après pour aller à Paris.

Nous l’attendions sur le quai gris, par ces temps d’automne. Il arriva à l’heure. C’était un « petit gris » comme on les appelle, ce train de 1960-1970 peu esthétique mais fort utile en ces temps. Pour aller à Paris, il fallait faire un arrêt à la gare de Melun pour ensuite changer de train, ce que nous fîmes. Le second train était un « corail », ces trains modernes avec de nombreuses banquettes confortables mais peu de places assises. En raison du nombre, mes  camarades et moi  nous retrouvâmes dans les passages entre 2 wagons . Après ce petit voyage, nous arrivâmes à la gare de Lyon vers neuf heures et demie. Là bas, je vis tous les travailleurs obligés de faire notre voyage tous les jours dans le froid et la pluie.

Nous marchâmes à pied jusqu’au Invalides, ce  magnifique endroit servant de musée de l’armée et accueillant le cercueil de Napoléon.



Nous étions deux classes, la 3B et la 3E. L’exposition n’était visible que par une classe, de ce fait, nous laissâmes la 3B entrer en premier.

Ensuite, nous devions trouver un autre endroit dans lequel aller  pendant que les 3B observaient l’autre exposition. C’est là que nous visitâmes le Dôme des Invalides. Cet endroit magnifique était décoré par des dorures, des sculptures, dont le centre abritait le tombeau de napoléon. Ce  superbe objet était en bois et  assez disproportionné par rapport à la stature de Napoléon premier. Nous pensâmes que la taille du tombeau avait été choisi pour montrer la grandeur de ce personnage historique. Non loin de là, un escalier descendait vers  le tombeau car on ne le voyait que de haut . L’entrée était décorée de deux statues géantes, et ce que nous remarquâmes en premier était leurs  pieds.  D’ailleurs, des amis les avaient pris en photos. Le tour du tombeau était décoré de sculptures, mais beaucoup plus que  sur les murs de l’église. En faisant le tour, nous vîmes une sorte de petite pièce contenant une statue de Napoléon décorée de dorures. Il tenait un sceptre et une sorte de globe. Si je me souviens bien, il y avait un aigle à sa gauche, tous ces éléments étaient taillés dans du marbre.

Après cette magnifique visite, ce fut à notre tour de visiter l’exposition. Un petit échange bref entre nous et les élèves de la 3B se fit sur leurs impressions.  Il fallait poser nos sacs avant d’entrer ainsi que nos manteaux. Un guide était présent pour nous expliquer toutes les subtilités des divers objets, celui-ci s’appelait Gilles, d’ailleurs, dans ma tête, la première chose à laquelle j’ai pensé, fut : « Gille…et !!! ». Et oui on peut être bête parfois. A ce moment là, je me souviens avoir  regardé ma montre et vu midi cinq environ.

L’expo était très bien organisée. Elle commençait par un buste et une toile. Ces deux œuvres étaient à cette place pour montrer les deux organisations qui ont aidé à fournir des documents et objets de l’exposition.

La  première grosse partie de l’exposition était un ensemble d’affiches allemandes et françaises de propagandes destinées au gens de l’arrière. Le guide nous expliqua que  les affiches françaises  étaient faites par des artistes de bandes dessinées satiriques dans les journaux. Elles étaient plus joyeuses et donnaient envie d’en découdre avec les allemands et de finir cette guerre inutile. Les affiches allemandes quant à elles étaient mieux dessinées mais beaucoup plus sombres et obscures. Au lieu d’exprimer la joie, elles montraient des soldats avec un masque à gaz par exemple. Nous marchâmes vers la suite. L’exposition montrait des photos des soldats et de leurs armes et véhicules. Mais ce qui nous frappa le plus était que la guerre n’était nulle part. Selon le guide, les photographes étaient dirigés. On leur disait de prendre des photos mais d’aucune chose triste ou choquante. Et à cette époque, la guerre était impossible à photographier ou filmer techniquement. La suite de l’exposition montrait des journaux. Ceux  des allemands étaient imprimés, et présentés sous forme de livres. Ceux des français étaient manuscrits, imprimés en peu d’exemplaires. Je ne me souviens plus de ce qui expliquait cette différence. Juste à la gauche de l’endroit ou je m’étais assis pour écouter le conférencier, il y avait des lettres, toutes manuscrites et exprimant l’affection des soldats pour leur famille et inversement. Selon Gilles, 4 millions de lettres étaient écrites chaque jour et 10 milliards au total. Cependant elles étaient censurées car elles montraient le véritable visage de la guerre. Je ne pouvais m’empêcher de penser à l’angoisse des familles au moment où elles ne recevraient plus de lettre. le guide nous expliqua que chaque jour, en moyenne, huit cents soldats français mourraient, ce qui est moins que les allemands avec 1200 soldats par jour. La réalité du conflit se dévoilait dans cette exposition, mais ce n’était pas la fin. Les artistes peintres peignaient des toiles sur cet évènement mais aucun n’avait osé montrer son vrai visage. Un seul avait peint ou dessiné car dans mes souvenirs, ce moment était flou, son dessin, je crois, montrait un soldat emportant un autre blessé. Les couleurs n’étaient que le noir et le blanc. La dernière  partie de l’exposition était un film de propagande où l’on voyait deux soldats atteints de maladies en rapport avec leurs jambes. L’un avait les jambes tremblantes et l’autre ne les bougeait plus, je crois. Le but du film était de montrer que les soldats pouvaient repartir au combat après un quart d’heure de soins avec des décharges électriques. Ce film servait à présenter l’évolution de la science.

A la fin de la guerre, beaucoup d’artistes, d’écrivains ou voire même d’anciens soldats osaient montrer la véritable image de celle ci : sale, psychologique, triste dure. Aucun adjectif n’était suffisamment dur pour montrer cette horreur de l’homme.


A la fin de l’exposition, nous remerciâmes le guide et nous décidâmes de manger dans un bassin vide qui devait initialement contenir de l’eau. Ce jour-là, j’avais préparé des sandwiches avec une sauce venu d’Angleterre qui était succulente. Pendant le repas, des personnes s’amusaient à effrayer des pigeons ce qui nous fit bien rire. Vers la fin du repas, deux de mes amis et moi décidâmes d’aller au magasin de souvenirs pour regarder et peut être acheter. Le problème était que les objets vendus étaient hors de prix pour ce que c’était. Nous rejoignîmes tout le monde qui était en train de prendre une photo de  groupe. Nous avons juste eu le temps de courir pour être dessus.

L’après midi, nous commençâmes à visiter le musée de l’armée. La première partie montrait des objets du Moyen âge et de la guerre de Napoléon, des fusils de remparts de la taille d’un cheval, des épées, des tenues, que dire de plus ?

La 2éme partie évoquait la première guerre mondiale, je regardais les tenues et les armes. Tout ce qui avait été créé pour tuer des hommes, les canons et autres artilleries, les véhicules, tout cela m’impressionnait.

La 3ème partie évoquait  la 2ème guerre mondiale. Ce fut certainement ma préférée. Il y avait beaucoup plus d’armes, de véhicules ou d’uniformes que je connaissais. Quand je m’arrêtai devant les armes, j’admirais les Stg44, les BAR, les Thompson, et autres armes mythiques dont j’ai appris les noms sur ma PSP.

Cette visite fut brève car nous avions la consigne d’aller vite. Je ne vous raconterai pas le chemin du retour. Il ressemblait à l’aller. Mais je peux vous dire que cette sortie m’aura ouvert les yeux sur cette guerre dont je ne connaissais pas les détails.

Raiyan C.  3E

Compte rendu de Marion, et  d’autres photos

Pour voir le diaporama de la sortie d’une autre classe, cliquez ici :

http://www.kizoa.fr/diaporama/d1293517k5194668o1/orages-de-papier

Présentation de l’exposition

Laisser un commentaire