dictée 3°: le goût du pain

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Le goût du pain

Lorsqu’on sortait du four les miches nouvelles, elles parlaient longtemps à petits craquements délicieux dans le soir, le premier jour, lorsqu’on les avait posées au ciel de la pièce sur l’étagère suspendue et qu’elles étaient là-haut, comme des lunes pleines, comme des soleils pour l’estomac. […] Le premier jour après la cuisson et même encore le lendemain, le pain était un gâteau. On en mangeait par plaisir, tout sec. La maison en était embaumée, deux jours. Après, il n’était plus tout à fait une fête, et vers la fin on avait envie du nouveau pain car le vieux était dur, craquelé de sécheresse et en août et septembre légèrement moisi. Ainsi, à mesure que diminuait la provision suspendue, naissait la joie de l’attente. On n‘aurait rien fait pour la précipiter.

Marie ROVANET – Henri JURQUET, Apollonie, Presses Pocket, 1990.

 

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