Promenade à Fontainebleau en 1902

En arrivant en ville, avec mon amie Marie, chez qui je devais séjourner, nous parcourûmes la ville à cheval. Nos montures étaient magnifiques, beiges avec les pattes et la queue marron. Je vis tout de suite la splendeur des lieux. Il y avait des rues étroites en pavés sur lesquels raisonnaient les sabots des chevaux et autour, des petites boutiques. Les maisons étaient en pierres blanches et leurs toitures en ardoises noires.

Il faisait chaud en cette fin de mois d’août et les enfants jouaient sur la place principale avec leurs poupées de chiffon et leurs petites voitures en bois peinte de toutes les couleurs. Les petites filles avaient de belles robes bleues en dentelle et leur mère leur nouaient un ruban dans leurs cheveux bien coiffés. Les garçons eux, portaient des salopettes grises, une petite chemise blanche et un béret noir tandis que les femmes s’habillaient avec de longues robes colorées. Les enfants riaient et c’était agréable à entendre comme une joyeuse mélodie.

J’observai plus particulièrement une famille de quatre personnes : une femme, un homme, un jeune garçon et une fillette. Ils marchaient dans la rue principale appelée la rue Grande, en se tenant la main : leur geste traduisait l’amour qu’ils avaient les uns pour les autres. Ils passèrent devant le fleuriste, ça sentait bon les roses puis devant le boulanger où une bonne odeur de pain chaud venait chatouiller mes narines et enfin devant le marchand de glace où tous les enfants se pressaient pour avoir leur parfum préféré. Après une petite escapade chez le glacier, la famille se dirigea vers le château où ils se promenèrent tous ensemble. A l’entrée du château de Fontainebleau, on découvrait un majestueux escalier en forme de fer à cheval. Le château était entouré d’un grand parc, il y avait des allées en sable bordée d’arbres millénaires, de rosiers et d’arbustes. Ils y avaient aussi des statues de dieux et de déesses et des bassins où nageaient de belles carpes devant lesquelles les enfants s’extasiaient, ouvrant de grands yeux

Cette promenade ombragée me faisait du bien car après une journée si chaude et ensoleillée, un peu de fraicheur n’était pas de refus. Hélas, je ne pus les observer plus longtemps car je dus rentrer, c’était déjà l’heure du dîner.

Séléna LIORZOU 5°F

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