Boris Vian La complainte du progrès

Chanson composée en 1956 pendant la période des »Trente glorieuses », 1946-1975, période de prospérité marquée par la croissance économique et l’apparition des nouveaux produits de consommation ( voitures, téléphone, électroménager, réfrigérateur, machine à laver, télévision) qui révolutionnent les modes de vie.
La complainte du progres

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Boris Vian La java des bombes atomiques

 

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Mon oncle un fameux bricoleur
Faisait en amateur
Des bombes atomiques
Sans avoir jamais rien appris
C’était un vrai génie
Question travaux pratiques
Il s’enfermait tout’ la journée
Au fond d’son atelier
Pour fair’ des expériences
Et le soir il rentrait chez nous
Et nous mettait en trans’
En nous racontant tout Continuer la lecture

Barbara J.Prévert


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Poème mis en musique par Jean Kosma et interprété par Yves Montand.

Ce poème dénonce les effets de la guerre qui détruisent les villes comme Brest, bombardée par l’aviation allemande et aussi les êtres comme  Barbara, passante inconnue dont le poète imagine le destin.

Barbara

Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là
Et tu marchais souriante
É panouie ravie ruisselante
Sous la pluie
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest
Et je t’ai croisée rue de Siam
Tu souriais
Et moi je souriais de même
Rappelle-toi Barbara
Toi que je ne connaissais pas
Toi qui ne me connaissais pas
Rappelle-toi
Rappelle-toi quand même ce jour-là
N’oublie pas
Un homme sous un porche s’abritait
Et il a crié ton nom
Barbara
Et tu as couru vers lui sous la pluie
Ruisselante ravie épanouie
Et tu t’es jetée dans ses bras
Rappelle-toi cela Barbara
Et ne m’en veux pas si je te tutoie
Je dis tu à tous ceux que j’aime
Même si je ne les ai vus qu’une seule fois
Je dis tu à tous ceux qui s’aiment
Même si je ne les connais pas
Rappelle-toi Barbara
N’oublie pas
Cette pluie sage et heureuse
Sur ton visage heureux
Sur cette ville heureuse
Cette pluie sur la mer
Sur l’arsenal
Sur le bateau d’Ouessant
Oh Barbara
Quelle connerie la guerre
Qu’es-tu devenue maintenant
Sous cette pluie de fer
De feu d’acier de sang
Et celui qui te serrait dans ses bras
Amoureusement
Est-il mort disparu ou bien encore vivant
Oh Barbara
Il pleut sans cesse sur Brest
Comme il pleuvait avant
Mais ce n’est plus pareil et tout est abimé
C’est une pluie de deuil terrible et désolée
Ce n’est même plus l’orage
De fer d’acier de sang
Tout simplement des nuages
Qui crèvent comme des chiens
Des chiens qui disparaissent
Au fil de l’eau sur Brest
Et vont pourrir au loin
Au loin très loin de Brest
Dont il ne reste rien.

Jacques Prévert, Paroles

L’affiche rouge

Affiche de propagande nazie, tirée à 15 000 exemplaires, et placardée en Février 1944 jusque dans les plus petits villages français est une offensive médiatique pour discréditer la résistance dans l’opinion.

analyse de l’image

Depuis l’été 1943, le groupe FTP-MOI ( Francs tireurs et Partisans-Main d’œuvre Immigrée) composé de travailleurs immigrés et proche du parti communiste s’était engagé dans la lutte armée contre l’occupant multipliant attentats et sabotages. Les membres du groupe Manouchian sont arrêtés et condamnés. Présentés comme  » une armée de terroristes juifs immigrés à la solde de l’Angleterre et du bolchevisme », ils seront fusillés en Février 1944.

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