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Category Archives: Actualités

Demain, la Palestine à l’ONU ?

Le président palestinien Mahmoud Abbas présentera la demande d’adhésion à part entière d’un Etat de Palestine aux Nations unies le 20 septembre 2011. Cette demande d’adhésion des Palestiniens aux Nations unies sera d’ailleurs faite par la Ligue arabe, comme l’avait annoncé le 14 juillet dernier, à Doha le chef de l’organisation panarabe, Nabil al-Arabi. Plongé dans la crise et ses soubresauts, cet évènement risque d’échapper à notre attention quelque peu embrumé par les torpeurs de l’été – si, si, même sous la pluie…

Plus sérieusement, cette démarche historique ne va pas être faite par hasard. Une fois la requête remise par le président de l’Autorité palestinienne au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon – le jour de l’ouverture de la prochaine Assemblée générale de l’ONU – , ce dernier la transmettra au président du Conseil de sécurité. Pourquoi soudain cette hâte à déposer cette demande ? Tout simplement parce qu’à cette date, le Liban assurera alors la présidence du Conseil de sécurité… « Cela nous va nous aider, car le rôle du président du Conseil de sécurité, qui a des prérogatives, est crucial », a expliqué M. al-Malki, chef de la diplomatie palestinienne. Les Palestiniens ont en effet l’intention de demander au Conseil de sécurité l’adhésion de leur Etat à l’ONU tout en excluant une reprise des négociations avec Israël ! Plutôt que de faire parler les armes, voici donc un bras de fer diplomatique qui va se mettre en place. Chacun pourrait s’en réjouir si la situation dans la région n’était pas aussi sensible. Encore ébranlée par le vent de révolte né du mouvement tunisien de 2010 et blessée par les déchirures en Libye et en Syrie, toute la région du Moyen-Orient sera, à n’en pas douter, très sensible à ce nouvel évènement.

Palestine est le nom de l’État auto-proclamé depuis Alger par l’OLP en 1988, et le terme utilisé par l’Autorité Palestinienne pour désigner l’État revendiqué par les Palestiniens. Le pouvoir de cette Autorité s’exerce, de façon continue depuis l’application en 1994 des Accords d’Oslo, sur une partie restreinte des Territoires palestiniens de Cisjordanie, tandis que la bande de Gaza est désormais administrée par le Hamas depuis les élections libres de 2006, d’abord dans le cadre de l’Autorité palestinienne puis depuis juin 2007, après une guerre civile meurtrière, en rupture avec cette dernière. Seuls 94 États reconnaissent un « État de Palestine », et 11 pays ne le reconnaissent pas officiellement comme un État mais accordent un statut diplomatique particulier à une représentation palestinienne. Aujourd’hui, les Palestiniens veulent obtenir une adhésion à part entière à l’ONU et la reconnaissance de la Palestine sur les lignes du 4 juin 1967, avant la Guerre des Six jours, soit la totalité de la Cisjordanie, de la bande de Gaza et de Jérusalem-Est.

A quelles réactions devrions-nous nous attendre ? Les Etats-Unis ont déjà clairement annoncé qu’ils étaient contre ce projet. Ils menacent même de faire échouer la requête palestinienne en utilisant leur veto au Conseil de sécurité. Toute demande d’adhésion à l’ONU doit en effet être validée par le Conseil où seuls 5 pays (EUA, Chine, Russie, France et Royaume-Uni) ont ce droit de bloquer toute prise de décision. Tout comme les États-Unis, Israël conteste cette initiative. Comme bien (trop ?) souvent, les Européens sont – pour le moment – partagés. De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, assure que l’absence de déclaration du Quartette (les 5 membres permanents cités plus haut) « ne signifie pas que nous avons abandonné nos efforts [et] que nous sommes en désaccord ». Il ajoute que tous souhaitent que les Palestiniens et les Israéliens retournent à la table des négociations.. Ce que ne souhaitent pas les Palestiniens, justement…

Pour contourner le veto américain, les Palestiniens pourraient alors se tourner vers l’Assemblée générale afin de lui demander « d’élever (leur) statut à l’ONU d’observateur à Etat non membre ». Une telle situation leur permettrait de devenir membre à part entière de toutes les agences de l’ONU, comme l’OMS, l’Unesco, l’Unicef, où les Palestiniens ne siègent jusqu’alors qu’en tant qu’observateurs. M. al-Malki a dit s’attendre à ce que « plus de 130 Etats reconnaissent l’Etat de Palestine » aux frontières de 1967.  Déterminés à aller à l’ONU faute de perspective réaliste de reprise des négociations de paix avec Israël, enlisées depuis près d’un an, les responsables palestiniens exigent un nouveau moratoire sur la colonisation avant toute reprise des discussions

Pour toute réponse, le gouvernement israélien a annoncé cette semaine son intention de continuer à construire massivement dans les quartiers de colonisation à Jérusalem-Est.

Sources :

– article « Les Palestiniens déposeront leur demande d’adhésion à l’ONU le 20 septembre » (13-08-11) du site 20 minutes

– article « Palestine » sur Wikipedia 

– article « Adhésion d’un État palestinien à l’ONU : Abbas ira de l’avant » (12-07-11)  sur le site Radio-Canada

– article « La Ligue arabe veut faire reconnaître la Palestine à l’ONU » du site Le monde.fr

La faillite est-elle une solution ?

Oui, à en croire un spécialiste de la finance zurichoise, Marc FABER, une faillite des banques et des Etats non seulement serait souhaitable mais en plus pourrait s’avérer être une bonne solution pour repartir sur de bonnes bases. C’est du moins ce qu’il explique dans un entretien donné au quotidien suisse,  Le Temps (et repris par le site de Courrier International). En quelques lignes, revenons sur ses propos :

–  » Je m’attends à un rebond [des marchés] , puis à un nouveau ralentissement dès octobre ou novembre [En outre] j’ai toujours pensé que la valeur terminale du dollar était zéro, car le gouvernement, le Trésor et la Réserve fédérale n’ont aucun intérêt à maintenir un dollar fort. Depuis 1913, année de création de la Fed, le billet vert a perdu 97 % de son pouvoir d’achat. Sur le long terme, il a été faible par rapport à la grande majorité des autres devises, tout comme la livre sterling. La fin du dollar ne se produira pas du jour au lendemain, elle sera graduelle. « 

> Marc Faber n’est pas le seul à croire en ce krach du billet vert (voir le livre « La fin du dollar » de Myret Zaki, rédactrice en chef du magazine économique suisse Bilan). Il paraît même inévitable. Avec une  dette aussi forte, la « première puissance économique mondiale »  est de plus en plus fragilisée. Il faut savoir que pour produire 1 dollar de richesse, elle a besoin de 6 dollars de dette. La dette américaine coûte au gouvernement, aux entreprises et aux ménages 4.000 milliards d’intérêts par an. Difficile d’imaginer situation plus délicate…

– « Même si cette solution est douloureuse, [la Grèce, le Portugal, l’Irlande, l’Espagne et l’Italie devraient faire faillite]. Si certains pays font faillite, ils entraîneront les banques avec eux. Mais laissons ces établissements faire défaut tout en protégeant les épargnants. Ce choix est nettement meilleur que de sauver les banques avec l’argent du contribuable et de se rendre compte deux années plus tard que les banquiers reçoivent des bonus record. […] Le secteur financier est devenu bien trop gros par rapport à l’économie réelle. A mon avis, le secteur financier doit s’occuper de garder l’épargne des gens et de la prêter à d’autres. […] Est-ce que le sauvetage des banques aux Etats-Unis a apporté quelque chose à l’économie ? Non.« 

> Dés les premières heures du plan de sauvetage des banques américaines, de nombreux parlementaires et analystes financiers posaient la question de son efficacité. De fait, l’inquiétude était revenue sur les places financières mondiales… et le plan est finalement. A New York, les dirigeants de la planète évoquaient d’ailleurs à la tribune de l’ONU cette crise qui secouait les marchés, pendant qu’un influent sénateur américain, Christopher Dodd, clamait que le plan préparé par l’administration Bush n’était pas « acceptable » en l’état…Ce sont pourtant 700 milliards de dollars qui ont été débloqués afin d’éponger les créances douteuses accumulées par les banques dans l’immobilier. Et aujourd’hui, c’est tout le pays qui s’enfonce dans la dette, le sauvetage des banques n’y a rien fait.

-« Peut-être [allons-nous vivre une décennie morose comme dans les années 1970]. Nous aurons une croissance très faible dans les économies matures, avec une perte de confiance des investisseurs, des crises à répétition. Les gens ne trouvent plus d’intérêt à investir dans des actions. Ils ont vu les excès du système bancaire, des managers et ont perdu beaucoup d’argent. Un jour ou l’autre, je suis persuadé que nous devrons reconstruire notre système sur de nouvelles bases.« 

> Mais quelles seront ces bases ? Avant la chute du communisme en 1991, beaucoup auraient eu la réponse, mais aujourd’hui… Bien malin celui qui pourra s’avancer sur ce domaine. Quand on sait l’effet que l’incertitude peut avoir sur les marchés, on peut imaginer des soubresauts boursiers encore nombreux durant ces prochains mois voire ces prochaines années.

La zone euro pourrait-elle exploser ?

Récemment, un article de  Thibaut SCHEPMAN, publié sur le site de 20 minutes, a osé reconstituer le scénario catastrophe que tout le monde redoute mais dont personne ne parle vraiment. Je vais ici essayer d’en reprendre les principaux mécanismes pour essayer de mieux en expliquer les enjeux. Il faut tout d’abord savoir que personne n’a pensé opportun de prévoir cette éventualité. En effet , aucun texte européen ne l’évoque et, dans la bouche de beaucoup, c’est un sujet pour le moins… tabou ! Et pourtant, à écouter certains analystes européens – comme le gourou de la finance zurichoise Marc FABER –  l’hypothèse vaut la peine – c’est le mot -d’être envisagée.

1. Quel en serait l’élément déclencheur ? 

Un refus net de l’Allemagne pour une nouvelle dépense. Comme l’explique T. Schepman, s’il fallait  discuter d’un nouveau plan d’aide à apporter à plusieurs pays en difficulté, la moitié des pays de la zone ne peuvent y contribuer faute de fonds suffisants. Ce serait donc, une nouvelle fois, à l’Autriche, aux Pays-Bas à la Finlande et surtout à la France et à l’Allemagne d’y contribuer. Seulement, depuis le dernier plan d’aide, l’Allemagne a clairement fait comprendre qu’aucune aide supplémentaire ne pourrait être envisagée sans une sortie temporaire de l’euro pour la Grèce et l’Irlande. Imaginons alors que les autres membres refusent catégoriquement cette éventualité, l’Allemagne pourrait très bien décider de sortir d’eux mêmes du système… Si la sortie volontaire de pays en difficulté semble inimaginable parce que suicidaire, elle est tout à fait plausible pour un pays comme l’Allemagne ou la France.

2. Quelle est la probabilité qu’une telle crise se déclenche  ? 

Un seul élément déclencheur ne suffirait pas : il  faudrait une conjonction d’événements défavorables.

1. les résultats économiques des pays européens ne s’améliorent pas. Traduction : les décisions politiques, les différents plans mis en oeuvre n’ont pas d’effet sur la dette publique de chacun des États européens…

2. Une forte et durable chute du dollar. Christian Saint-Etienne, professeur d’économie à Paris Dauphine, estime en effet que  «lorsqu’un euro vaut plus d’1,50 ou 1,60 dollars, les économies du sud de la zone euro ne sont plus du tout compétitives et leur croissance est étranglée». De fait, leur situation s’aggrave sans qu’ils ne puissent rien y faire…

3. l’Union européenne ne parvient plus à mettre en place des solutions d’urgence. Traduction : il n’y a plus d’argent dans les caisses (plus d’augmentation du Fonds de stabilisation financière). «Pour  l’instant, la BCE aurait acheté 10 milliards de dettes. On pense que l’Allemagne ne laissera pas l’institution acheter plus de 100 milliards de ces dettes», explique Christian Saint-Etienne. Mais ces mesures d’urgence ne sont pas éternelles. Certaisn estiment déjà que l’Europe – en déclin – n’a simplement plus les moyens…

3Quelles en seraient les conséquences  ? 

C’est la partie la plus délicate, car il est diffcile d’éviter la pure spéculation. Tout dépendra de la valeur des nouvelles « anciennes monnaies ».

les nouvelles « anciennes monnaies » ne vaudront pas grand chose, car le retour à des monnaies nationales se fera dans un contexte de crise, grave.

la dette des pays concernés va gravement s’alourdir puisque toutes ces monnaies auraient probablement une valeur moindre que l’euro. Or la dette des Etats, elle, resterait libellée en euros, et leur coûterait donc plus cher. Pour chacun des États, ce sera une très mauvaise surprise car un très mauvais calcul…

les importations coûteront également plus chers. Seul un pays très exportateur comme l’Allemagne y gagnerait. Mais il perdrait du même coup l’immense marché commercial que représente la zone euro…

 

Il ne s’agit pas ici de jouer au pessimiste donneur de leçons mais plutôt d’analyser la situation objectivement et de réfléchir sur les données du problème de la crise croissante. Personne ne peut imaginer qu’un jour ou l’autre, la dette devra être payer. Par qui et comment ? L’explosion de la zone Euro sera peut-être une conséquence inévitable. mais qui peut vraiment la souhaiter ?

Pourquoi l’Antarctique continue à s’étendre ?

Non seulement la question est bonne, mais en plus, elle est d’actualité !

A l’heure où tout le monde s’épouvante à l’idée que le niveau des mers monte inexorablement, chaque année, le paradoxe est le même : la glace de mer qui entoure l’Antarctique s’étend ! Non, ce n’est pas du à l’inclinaison de l’axe autour duquel la terre tourne – comme certains d’entre vous le pensaient. Ce n’est pas non plus un refroidissement partiel de la terre qui est en cours. Selon des recherches récentes, c’est le réchauffement climatique lui-même, qui serait à l’origine de ce phénomène mystérieux…

Comment croire un instant qu’un réchauffement peut provoquer de la glace : cela défit les lois de la physique élémentaire ! N’allez surtout pas écrire cela sur la copie de votre prochain de voir de physique : ce serait une bulle assurée. En fait, si étrange que cela puisse paraître, ce réchauffement climatique protégerait les glaces du pôle Sud ! Car bien entendu, tout comme le reste de la planète, l’Antarctique est confronté à une hausse des températures. Pourtant, la surface de glace, dans cette région, au lieu de diminuer, s’étend. Un phénomène d’autant plus étonnant qu’au pôle Nord, où les températures sont les mêmes, les glaces rétrécissent. Alors, comment est-ce possible ?

Tout d’abord, il faut bien comprendre que la calotte glaciaire s’est formée grâce à l’accumulation et au compactage de la neige pendant des milliers d’années. Sous l’effet de la gravité, cette neige , s’écoule tout naturellement vers les plaines côtières. Parvenue à la côte, cette calotte continue alors à s’étendre en flottant sur la mer et forme des rebords massifs de plusieurs centaines de mètres d’épaisseur que l’on nomme “barrières”. Or, depuis une trentaine d’années, une augmentation de température n’a été observée qu’à l’ouest du continent antarctique. En raison de l’isolement et de l’inertie thermique du continent, couvert presque entièrement par une calotte de plusieurs milliers de mètres d’épaisseur, le réchauffement n’a pas le même impact sur l’Antarctique que sur l’Arctique.

Ensuite, d’après ces mêmes chercheurs américains, la hausse des températures aurait pour effet une évaporation plus importante des mers. Cette évaporation serait, elle-même, à l’origine de précipitations, notamment dans les latitudes proches des pôles, sous forme de neige. La neige en se posant à la surface de la mer réverbère les rayons du soleil et protège donc la glace de la chaleur et de la fonte. C’est aussi simple que cela !
Mais il faut bien avoir conscience que ce gain de masse n’est vraiment perceptibles que sur les parties centrales situées à haute altitude. Sur le pourtour, partie la plus chaude, le phénomène dominant reste l’accélération de la fonte. De fait, si ce réchauffement climatique se poursuit, les précipitations de neige se transformeront en pluie. Or la pluie n’a pas le même effet que la neige : elle ne reflète pas le soleil et fait donc fondre la glace à la surface des océans.
La glace de mer de l’Antarctique pourrait alors commencer à décroître rapidement à partir de 2060
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=ey4X5qtrUUU[/youtube]
Sources :
– article « Quel futur pour les pôles ? » du site du C.N.R.S
– article  « Le mystère de l’Antarctique résolu » du site 1 Jour 1 Actu
– article « Le trou dans la couche d’ozone accélère sa formation au-dessus de l’Antarctique » du site Futura-sciences.com

Irak, la fin d’une guerre…

En mars 2003, 250 000 soldats américains, appuyés par quelques supplétifs britanniques, se sont lancés à l’assaut de Bagdad. Cette intervention armée américano-britannique intitulée « Liberté pour l’Irak » a provoqué la chute du régime de Saddam Hussein après une vingtaine de jours de combats. L’Irak figurait sur l’« axe du Mal » fustigé par le président George W. Bush à la suite des attentats du 11 septembre 2001, dans le cadre de sa campagne contre le terrorisme international et les pays qui le soutiennent. Durant l’été de 2002, alors que Washington menaçait Bagdad d’une intervention préventive, l’Irak avait accepté la reprise de la mission de désarmement instituée par les Nations unies après la guerre du Golfe de 1990-1991. En novembre, la résolution 1441 de l’O.N.U. accordait à l’Irak une « dernière chance » de renoncer aux armes de destruction massive qu’il était censé posséder, sans toutefois prévoir de sanction automatique en cas de non-exécution. La France avait menacé d’opposer son veto au vote d’une seconde résolution qui aurait autorisé une intervention armée, jugeant celle-ci injustifiée.
Mais dans l’entourages du président américain, des personens importantes comme MM. Richard Cheney, Donald Rumsfeld ou Paul Wolfowitz préconisaient depuis longtemps une telle attaque. Après le traumatisme du 11-Septembre, tout devenait possible, du moins envisageable… C’est une vision manichéenne du monde qui prévaut alors à Washington. « Qui n’est pas avec nous est avec les terroristes » affirmait le président Bush dans un document de septembre 2002, « The National Security Strategy of the United States ». Pour la première fois la notion de guerre préventive apparaît.
Le 31 août 2010, le président Barack Obama a officialisé, en direct à la télévision, le retrait des troupes de combat américaines de l’Irak, sept ans après le début de cette guerre. Il a déclaré à la nation qu’il « remplissait une de ses promesses, faites lors de la campagne présidentielle, de mettre fin à une guerre à laquelle il s’était opposé depuis le début », précise le quotidien The Washington Post. « Ce discours est survenu à un moment plutôt arbitraire, fixé par Obama, et qui ne correspond à aucun progrès sur le terrain », ajoute-t-il, rappelant que l’Irak, toujours sans gouvernement, reste la proie de violences quotidiennes.
La guerre est donc aujourd’hui officiellement terminée. Le monde n’est plus le même qu’en 2003. Il est devenu plus complexe, plus fragile depuis la crise économique de 2008. La guerre en Irak était devenue un bourbier immonde dans lequel les États-Unis s’engluaient. La décision de Barack Obama était tout aussi inévitable que celle prise par le président Nixon en 1973, lorsqu’il fallu quitter le Vietnam. Elle était souhaitée, attendue par le monde mais pas, paradoxalement, pas par la majorité de la population américaine. baucoup d’irakiens ont compris qu’ils allaient se retrouver seuls, face à leur destin. Ils allaient devoir le prendre en main et choisir, seuls, leur destin. La démocratie n’est pas la seule voie qui leur est offerte. Hélas…
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=L2hvlXxq0BU[/youtube]

Références :

PÉRY Christophe,  « Guerre d’Irak, 2003 » in Encyclopaedia Universalis, 2010.

PIRONET Olivier (sous la dir.), Cahier documentaire sur « La guerre du Golfe », site Le Monde Diplomatique, 2010

– Chronologie de la guerre en Irak, site L’EXPRESS

– La guerre en Irak sur Wikipedia

Qui sont les Roms ?

Brutalement sortis de l’ombre par une actualité parfois sulfureuse, les Roms sont pourtant mal connus. Ils sont une composante d’un peuple dispersé dans une multitude de pays : la nation romani. Elle regroupe notamment les Roms, les Manouches (Sintés) mais aussi les Gitans (Kalés). Partis d’Asie, peut-être d’Inde, ils ont débarqué dans les contrées occidentales au XVème siècle. Au fil du temps, les noms – Tsiganes, manouches, gitans, gypsys, etc. -, dont on les désignait changèrent souvent, le regard porté sur eux tout autant, et la fascination qu’ils exercèrent fut tour à tour aimant ou repoussoir. Si aujourd’hui nous serions plutôt dans une période de refus, la situation était tout autre au XVe siècle par exemple… En 1421 « ceux qui venaient d’Egypte » – comme on les appelait – furent souvent les protégés des seigneurs et leur arrivée dans les bourgades entraînait la joie plutôt que l’effroi !

Au fil des siècles, la vie quotidienne, le travail, le voyage, la famille, la musique, les vêtements, la foi tissèrent « le lien réel qui unit ces êtres dispersés à la surface de la terre ». Ce monde à part est marqué par une histoire tourmentée jusqu’au génocide de la seconde guerre mondiale, habité par une langue déclinée selon les géographies, riche d’une diversité culturelle réinventée au fil des errances. Le 5eme Congrès de l’Union Romani Internationale – réuni à Prague en juillet 2000 – précise d’ailleurs que les Roms forment une nation « sans territoire compact et sans prétention à un tel territoire ». Si revendications il y a, elles ne portent donc pas sur l’espace, mais sur le droit et la justice. Et c’est là que les choses se compliquent un peu…

Une proposition de statut-cadre, élaborée par le Ranelpi (Réseau rom des activistes sur les questions juridiques et politiques) pour l’Union européenne, définit le peuple rom comme « un élément constitutif de l’Europe, à laquelle il a apporté une contribution humaine, matérielle, artistique, économique, militaire et morale trop souvent négligée ». Elle souhaite « s’inscrire dans une dynamique progressiste, orientée vers l’intégration sociale, l’égalité des droits, le refus de l’exclusion et le respect mutuel de toutes les identités représentées en Europe ». Effectivement, depuis plus de mille ans, les Roms font partie de la civilisation européenne. Aujourd’hui, avec une population allant de 10 à 12 millions de personnes selon les estimations, les Roms constituent la plus grande minorité ethnique d’Europe, présente dans les 27 Etats Membres.  De fait, les institutions communautaires tentent depuis lors de  remédier aux difficultés d’une population trop souvent stigmatisée à travers tout le continent – le plus souvent repoussés, marginalisés, et parfois même, comme en Slovaquie, stérilisés.

Il faut bien avoir conscience que la plupart des Roms sont citoyens de l’UE, surtout depuis 2007, date à laquelle la Roumanie est devenue membre à part entière de l’Union Européenne. Toutefois, il faut bien avouer que la majorité des Roms connaissent discrimination et exclusion sociale au quotidien. La population Rom est également une population à risque en termes de pauvreté et de chômage, et est souvent victime des stéréotypes et des préjugés…

Martin OLIVERA, ethnologue spécialisé dans la communauté tzigane, explique à ce sujet que l’antitziganisme est « un trait structurant de l’identité nationale roumaine (comme dans d’autres pays européens, à l’Est et à l’Ouest) mais il est essentiellement valable dans les discours globaux sur “la société” et dans le rapport aux institutions. Au quotidien, il y existe une intimité socioculturelle très grande entre Roms et non-Roms, surtout à la campagne.[…] La réalité s’avère ainsi plus compliquée que l’image simpliste d’une “minorité fuyant les discriminations”. »

En Roumanie non plus, il ne fait pas bon être Rom et le pays peine à intégrer cette importante communauté (580 000 selon les chiffres officiels, près de 2 millions selon les estimations). « Tout est plus dur quand tu es tsigane, trouver un toit, un travail…. Les gens partent forcément avec un a priori négatif« , avoue Sorin, 42 ans, chauffeur de taxi à Bucarest.  Mais cette migration se vit comme pendulaire?: on part avec l’idée de réinvestir à la maison le fruit de sa réussite. Petit à petit, pour certaines familles, un choix involontaire s’opère car les enfants sont, malgré tout, allés à l’école en France, se sont habitués à la vie urbaine, etc. Comme pour d’autres mouvements migratoires, pour certains, le “retour?au pays” ne se fait pas. Le mouvement pendulaire n’est donc pas aussi automatique qu’on pourrait le croire.

Il serait tout aussi ridicule de nier le problème que pose la présence inopinée de certains Roms que de se laisser envahir par une phobie de nature xénophobe. Leur expulsion ne résout rien à long terme. Alors que, pour les citoyens européens « reconnus », les frontières disparaissent, pour les Roms, si souvent discriminés, et dont les droits les plus élémentaires sont sans cesse niés, elles restent un authentique cauchemar. C’est le leur mais aussi le nôtre, celui des citoyens d’une Union qui n’a de cesse de se chercher et qui n’ose pas encore s’affirmer comme telle. Unis ? Un jour, peut-être…

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Références :

– REKACEWICZ Philippe, « Les Roms, un peuple européen » article du Monde Diplomatique , juillet 2010

– COLLECTIF, L’Union européenne et les Roms du site europa.eu (août 2010)

– BURLET Laurent, « Clichés, idées reçues : qui sont vraiment les Roms ? » du site rue89.com (août 2010)

– GUYONVARCH Marion, « Les Roms, mal-aimés dans leur pays » du site lexpress.fr (publié le 21/08/2010)

– BRAIBANT Sylvie, « Les Roms, ces citoyens européens repoussés du vieux continent » du site TV5Monde (août 2010)

– Tableau statistique, source TV5Monde

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